Les élèves de CPGE soutiennent leurs enseignants.

Je suis consterné par l'attitude méprisante et ignorante du Ministre de l'Education qui use, qui pis est, de raisonnements simplistes et mensongers pour essayer de faire passer cette réforme auprès de la population, en soutenant qu'elle va permettre de renforcer l'égalité. L'égalité selon M. Peillon, c'est donc détruire un système qui marche pour essayer de rafistoler un système qui ne marche pas. Bravo, belle vision.

Je suis désolée mais je ne signerai pas cette pétition pour différentes raisons. Tout d'abord, parce que les professeurs de CPGE sont bien mieux payés que les professeurs du secondaire (même ceux de sont qui sont agrégés, qui sont eux même bien mieux payés que les certifiés) et que la diminution prévue ne fera que diminuer cet écart, ce qui ne me semble pas être une mauvaise chose, loin de là. De plus, l'argent économisé sur leurs salaires permettra de donner davantage d'argent aux ZEP qui en ont grand besoin (et même si cela n'améliorera peut-être pas beaucoup leur situation, ce sera toujours mieux que rien).
Mon opinion n'affecte en rien la considération que je porte aux professeurs de CPGE ni à la qualité de leur enseignement, étant moi-même actuellement en classe préparatoire. Cependant je ne peux pas être d'accord avec la description des CPGE donnée pour inciter à signer la pétition. La rivalité en classe préparatoire existe, l'élitisme aussi et de tous les gens que je connais faisant, ou ayant fait une CPGE, rares sont ceux qui viennent d'un milieu pauvre (il y en a, je ne dit pas le contraire, mais la proportion est très faible).
Je peux comprendre que cette baisse ne plaise pas aux enseignants de CPGE (qui a envie de voir baisser son salaire ?) mais je pense qu'elle est nécessaire.
Si je publie ce message c'est pour donner d'autres arguments qui ne sont pas forcément très entendus, surtout sur la page internet d'une pétition contre ce projet, mais si quelqu'un a des contre-arguments à me donner je suis tout à fait prête à les entendre.

et maintenant ils veulent casser les seules études gratuites et de bon niveau...vives l’ascension sociale avec un gouvernement de gauche...et tout cela parce qu'ils vivent au dessus de leur moyens et sont incapables d'une gestion intelligente et sérieuse.

#402: Marie L. -

Ce qui me paraît principalement poser problème dans votre texte, c'est l'adjectif "nécessaire".

D'où vient cette ardente - et subite - nécessité d'amputer la rémunération de plusieurs milliers de fonctionnaires?

Pour le reste, votre réaction repose sur une vision égalitariste : on se situe là sur le plan des opinions et de l'idéologie, et celle-ci n'est ni plus ni moins recevable qu'une autre.

 

#402: Marie L. -

Il serait peut-être temps de lire les commentaires précédents, cela fait 393 commentaires que l'on répète que les profs de prépas sont payés en proportion de leur travail, qui est différent de celui au collège ou au lycée. Il y  a des hierarchies dans toutes les professions, pourquoi seule celle des profs pose-t-elle problème ! De plus , ceux qui ont le même niveau de qualification dans l'entreprise par exemple gagne beaucoup plus. Si la réforme concernait toutes les branches les mieux payées, ce serait déjà plus juste. Mais vous pouvez bien constater que ceux qui gagnent le plus (nos chers membres du gouvernement, les grands patrons ou encore les sportifs) ne subissent pas ce genre de réforme...

Le système des prépas tel qu'il existe de nos jours est essentiel à la France, nous avons besoin d'ingénieur et ce système est un système basé sur le mérite et il est nécessaire qu'il se perpétue ainsi. Et cela ne peux continuer sans l'aide de nos professeurs.

En Prépa le rythme est très dur et nos professeurs donnent beaucoup de leur personne afin que nous puissions réussir nos concours et plus encore pour faire de nous des personnes mieux organisés et plus efficace
Ce projet est une honte

#402: Marie L. -

Après 18 ans passés dans le secondaire, je vis ma première année en tant qu'enseignant d'hypokhâgne et peux donc vous offrir mon témoignage. Un premier point à éclairer est la fameuse "différence de traitement". Un enseignant en CPGE qui ne fait que ses heures ne gagne pas plus et même plutôt moins qu'un collègue du secondaire. Tel est mon cas : je gagnais plus dans le secondaire comme agrégé à 16h prof principal (9ème échelon) avec une HSA supplémentaire pour commune non limitrophe que comme prof de prépa à 9h qui fait lui-même à l'année 65h de colles. Mon salaire mensuel était de 3500€/mois, il descend à 3100€/mois. Ma quantité de travail elle a plus que doublé : je suis en fait au maximum de mes capacités. Concrêtement, le décret Peillon me mettrait en sous-service, de sorte que les 65h de colles ne me seraient plus payées (il faut 2h de colles pour compenser 1h de cours manquante), et mon salaire descendrait à 2800-2900€/mois. Ou alors il faudrait que j'ai une classe en plus, soit 50 élèves en plus, 2h en HEC ou 4h en hypokhâgne, soit dans le premier cas une heure sup et dans le deuxième trois : alors je gagnerais davantage qu'aujourd'hui, mais pour une charge de travail phénoménale que je me sens incapable d'assumer, et avec la mauvaise conscience de contribuer activement à des suppressions de poste. Suis-je un cas isolé? Dans le lycée où j'enseigne à Paris, la majorité des collègues en lettres n'ont aucune heure supplémentaire et ne gagnent donc pas davantage que leurs collègues du secondaire. Un deuxième point est de ne pas oublier la différence d'âge et d'ancienneté. La moyenne d'âge des enseignants en classe prépa est plus élevée qu'ailleurs : la différence de salaire s'explique aussi par l'ancienneté. Un troisième point est que outre une baisse de salaire pour la même quantité de travail - qui dans le secondaire ou le primaire l'accepterait? On voit bien que ceux qui ne sont pas choqués voire réjouis que cela puisse arriver aux profs de prépa présupposent que ceux-ci sont bien plus payés qu'eux et sans raison valable- la réforme Peillon produirait à terme des suppressions de poste bien réelles, pas seulement en prépa mais potentiellement aussi dans le secondaire, en mettant une catégorie de personnel au pied du mur face à un sous-service : accepter une classe supplémentaire, de prépa ou de lycée. Elle est dans la droite ligne de la réforme des lycées qui a de fait imposé à nombre de collègues une classe supplémentaire.

#402: Marie L. -

Si tu es en prépa, tu es étudiante. On a en face de nous des profs dont la compétence est celle d'universitaires et beaucoup sont vraiment brillants. Je trouve absurde qu'on les paye comme mes profs au lycée ou, encore plus, au collège. il faudrait être aveugle pour ne pas voir la différence ! Dans tous les matiers, c'est normal quil y ait une échelle des salaires.

#402: Marie L. -

La défense et la diffusion de ce genre d'idées, à savoir que les niveaux de compétence et d'études ne doivent pas se refléter dans la remunération (parce que, oui, les profs de prépa sont sélectionné pour leurs compétences parmi les agrégés, qui eux-mêmes ont réussi un concours plus difficile que les certifiés), ne peut conduire qu'à une seule chose : le nivellement des salaires par le bas et tout le monde au smic.

Rassurez-vous, cela ne concernera que les gens qui travaillent, et pas les héritiers ou les rentiers, et je fais confiance aux grands patrons pour s'auto-gérer différemment.

#402: Marie L. -

Vous êtes hélas victime d'un discours démagogique, que vous reprenez de toute bonne foi. Il est question de diminuer le nombre de ZEP.

Les élèves de CPGE soutiennent leurs enseignants.

#402: Marie L. -

Si je comprends bien, ni vous ni vos proches n'ont cotoyé la prépa. Vous parlez donc de ce que vous ne connaissez pas. Et en plus ce que vous écrivez comporte un certain nombre d'erreurs

1/Pour avoir travaillé au lycée et en prépa en tant qu'agrégé, je peux vous dire que le salaire de base est le même. Seules les heures supplémentaires sont davantages rétribuées en CPGE. Ceci s'explique par la charge de travail qui varie du simple au double.

2/ Depuis 2010, les rectorats imposent 30% d'élèves boursiers en classe prépa. Si vous excluez les 4/5 grands lycées parisiens qui constituent la vitrine de la France (il en faut bien ... on a bien l'équipe de France de Football), le reste des prépa sont remplies d'élèves volontaires de TOUTES les couches sociales.

Merci d'arrêter de dire n'importe quoi parce que ça fait bien.

 

En tant que "khûbe", je veux témoigner du fait que mes années de prépa, pour difficiles qu'elles se seront révélées, m'ont énormément apporté sur le plan intellectuel. Je trouve cette mesure inique.

Contre la réforme de V. Peillon! Ancien élève de prépa, je trouve honteux ce projet de réforme. Les CPGE ne sont clairement pas un mauvais investissement, ce système a encore de l'avenir, il est temps que le gouvernement le comprenne.

Actuellement en première année de CPGE HEC, je suis ravie d'avoir choisi d'intégrer une prépa. Mes professeurs sont passionnants et passionnés et en quelques mois, ils m'ont déjà permis d'apprendre énormément. Il est vrai que la prépa signifie deux ans d'études acharnées, mais c'est loin d'être du bourrage de crâne. Si on est en prépa et qu'on y reste, c'est que l'on aime apprendre, que l'on a soif de connaissances. Nos professeurs sont toujours là pour nous aider : ils restent en classe pendant les rares pauses pour répondre à nos questions, ils font leur maximum pour corriger nos DS le plus vite possible (DS d'espagnol samedi dernier => la version et le thème étaient déjà rendus jeudi. DS de mathématiques le samedi précédent et rendu dans la semaine qui a suivie)... Je ne viens pas d'une famille aisée, il est ridicule de dire que la prépa ne serait destinée qu'à la jeunesse dorée.

Je suis vraiment reconnaissante pour le travail des professeurs en CPGE, et je sais que toute ma classe les soutient aussi.

Mes années de prépa furent pour moi le lieu d'un fabuleux développement personnel sur tous les niveaux, j'en garde et garderai un souvenir ému. Je suis reconnaissant envers mes camarades, mais aussi principalement envers mes professeurs -aujourd'hui amis- pour ces deux années passées très sincèrement dans une joie continue, et qui dure encore aujourd'hui.

Ce projet est une honte, soutiens exclusif à nos professeurs, le gouvernement est au paroxysme de l'inqualification

#402: Marie L. -

Il ne s'agit pas de contre arguments puisqu'on ne peut répondre à un tel niveau d'embrigadement, il te faut ouvrir les yeux

Les professeurs de CPGE ne déméritent pas!

au nom de l egalitairisme stupide a la francaise et de la peur des syndicats d enseignants, on melange tout et on prend le risque de degrader un segment d excellence de l enseignement francais

Je ne vois pas en quoi un prof de prépa est très bien payé par rapport à un autre enseignant ! C'est nier la diversité au sein même de ce corps.

Les heures sup du prof de prépa sont généralement imposées par le nombre d'heures d'enseignement de sa matière dans la classe dans laquelle il intervient. De ce fait, certains profs de prépa n'ont aucune heure supplémentaire, certains doivent même compléter leur service en lycée et ils sont dans l'impossibilité d'obtenir des heures sup, ce qui n'est pas le cas d'un prof de lycée classique (secondaire ou BTS) ou d'un prof d'IUT par exemple. Pourtant, le salaire de base est le même, à une indemnité près, d'un montant de 80 euros.

J'ai du mal à comprendre la communication des responsables des associations de prépa autour des salaires, comme s'ils ne savaient pas que certains de leurs collègues gagnent moins de 3000 euros par mois, heures de khôlle comprises, tout en sacrifiant leur vie personnelle à ce travail. Ca a tendance à me peiner autant que la réforme en cours.

#423: visiteur peiné - salaire

Encore faudrait-il que les medias leur donnent la parole au lieu de répandre les chiffres volontairement faux du ministère et de la cour des comptes