Préservons Bages

Le village de Bages doit-il devenir comme n'importe lequel des villages du Narbonnais ?
Une réflexion commune, une concertation avec les Bageois (es) et ses amoureux doit-elle voir le jour : Très certainement.
Quel est le besoin et le développement que l'on doit réaliser sur la commune qui puisse permettre aux jeunes "Bageots" de continuer à vivre là où ils sont nés ? S'ils le peuvent ?
Ce sont ces questions essentielles qu'il faut se poser. De nombreux jeunes ont dû s'expatrier en ville ou dans les villages voisins. C'est une réelle première constatation. Habiter dans une ancienne maison du village n'est plus d'actualité aujourd'hui, les mentalités changent, acheter et rénover coûte cher, les accès sont difficiles, pas de jardin ou de terrasse pour les enfants ou pour se détendre. A l'époque, les terrasses étaient autorisées sur une partie des toitures, un clin d'oeil vers l'étang ou la garrigue c'était super ! Et puis, les maîtres-penseurs bien ancrés dans leurs bureaux ont défini que vu d'hélicoptère ou d'avion, le village était défiguré. Ils ne savaient pas qu'ici, on ne se déplaçait pratiquement qu'en "barquot" ! Aux yeux de certains, ce n'est donc plus d'actualité, il faut satisfaire la demande. Mais quelle demande, et pour qui ?
Bages a toujours attiré les touristes dont certains ont acheté "un petit nid" dans les ruelles qui serpentent notre "trésor", mais les volets sont souvent fermés, les moyens se réduisent et l'on vient moins souvent en vacances. C'est une autre réelle constatation.
Comme je l'ai toujours dit : le jour où l'on attaquera la garrigue, l'on entendra plus les perdreaux chanter !!!
Sans aller chercher l'apport de 200 maisons, si l'on réfléchi bien, on trouvera de quoi satisfaire la demande.
Vous n'êtes pas non plus sans savoir qu'aujourd'hui, Bages est devenu un village dortoir où la plupart des habitants font leurs achats en ville. C'est terminé les deux boulangeries, les 3 épiceries, le café des riches et le café des pauvres, la boucherie et les 26 pêcheurs qui vivaient quotidiennement de leur travail. Sans compter les vignerons dont la lie coulait dans les caniveaux avec une odeur forte mais qui témoignait d'une vraie vie au village. Sans oublier aussi le rassemblement du dimanche sur la place ou le journal n'était pas d'actualité, ni l'ordinateur, mais toutes les nouvelles fraîches alimentaient des discussion jusqu'à l'heure de l'apéritif chez Henri !
Ce ne sont effectivement que de vieux souvenirs mais la vie était plus simple et l'argent certainement moins important qu'aujourd'hui, les promoteurs n'existaient pas. Dans cette même simplicité, le respect de l'un envers l'autre était bien présent. Depuis, les temps ont bien changé et vous comprendrez pourquoi les vrais Bageots et les amoureux sont sensibles au devenir de notre commune. Alors, ne faites pas n'importe quoi, nos enfants et petits enfants ont suffisamment de soucis à se faire.