Atteinte à l'autonomie de la danse au Conservatoire de Paris

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Louis XIV affectionnait tous les arts. La danse a pris une place primordiale car elle le mettait en valeur et il a codifié les bases et les positions de la danse classique.

Ne lançons pas un débat stérile sur la priorité des arts. Pour moi la danse et la musique se valent à égalité et sont d'une similarité étonnante. Ce sont les deux arts qui exigent un investissement et travail depuis le plus jeune âge si on se dirige vers une pratique professionnelle. Autant de coordination corporelle et investissement physique en plus du reste..nécessité d'intégrer des automatismes corporels très jeune, car ensuite, le cerveau et le corps ne mémorisent plus de la même manière.

Accompagner la danse m'a ouvert des chemins musicaux que je ne soupçonnais même pas. J'adore notamment les cours avec des professeurs qui prennent le temps d'expliquer les cheminements dans le corps pour accéder à un tel ou tel mouvement. Je fais des liens avec la pratique musicale et cela me fait progresser, en tant que musicienne mais aussi en pédagogie musicale...au delà du fait que j'aime la danse tout simplement et je respecte le travail des danseurs. Bref, autant de raisons qui font que je n'ai pas envie de voir danseurs et musiciens s'entretuer. Bien au contraire !

Je soutiens pleinement l'indépendance de la Danse au sein du Conservatoire. En cette année de tricentenaire de l'Ecole de danse de l'Opéra, une telle dévalorisation de cet Art Majeur, ne serait-ce que symbolique, serait inacceptable. Et n'oubliont pas qu'à l'époque de Louis XIV les Maîtres de ballet étaient des musiciens également qui se déplaçaient à leur cours avec un petit violon pour accompagner leurs élèves. :-)

Ilina Chichkova - accompagnatrice danse au CNSM