Protégeons le Canada ! - Démission de Justin Trudeau


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2016-03-25 05:34

Pratiquement tous ceux qui se sont exprimés lors de la commission parlementaire ont mis en garde contre les graves violations de la liberté d’expression qu’on retrouve dans le projet de loi 59 sur la prévention du discours haineux.

Devant pareil tollé, la persistance du gouvernement à vouloir le faire adopter surprend.

Certes, la ministre y a apporté des modifications. Pour l’essentiel, la principale modification a été d’inclure dans le texte du projet de loi une définition de ce qui constitue du discours haineux. La définition proposée se lit comme suit:

«Est un discours haineux le discours (…) qui aux yeux d’une personne raisonnable est d’une virulence et d’un extrême tel qu’il est susceptible d’exposer ce groupe à la marginalisation ou au rejet, à la détestation, au dénigrement ou à l’aversion notamment pour que ce groupe soit perçu comme étant illégitime dangereux ou ignoble.»

Sauf que dans la société québécoise actuelle, il s’en trouve plusieurs pour crier au discours haineux dès qu’un commentaire les choque.

Dans un tel contexte, il paraît irresponsable de mettre à la disposition de ceux qui ont du mal à tolérer des propos avec lesquels ils sont en désaccord, un mécanisme de plaintes aussi commodément disponible pour faire taire les opinions qui leur déplaisent.

Par exemple, il y a quelques jours, certains qualifiaient de discours haineux un commentaire publié dans ce journal par Denise Bombardier [Archive.Today] et portant sur des événements survenus au Cégep de Maisonneuve.

La liberté d’expression bénéficie d’une protection constitutionnelle: il est dangereux de mettre dans une loi des dispositions présentant un potentiel inhibiteur aussi élevé.

On ne peut prétendre respecter la liberté d’expression et mettre en place des lois qui mettent à risque toute personne qui s’exprime sur un sujet controversé de devoir se justifier.