CONTRE LES PRÉDATEURS SEXUELS...


Visiteur

/ #229 Re:

2011-11-02 17:18

#1: -  

 Et cette autre affaire, les femmes victimes ne compte pas.

Elle avait jusqu'ici soutenu Georges Tron. Vendredi 7 octobre, Lucile Mignon, 41 ans, ex-attachée parlementaire du député-maire de Draveil (Essonne), s'est présentée à la PJ de Versailles pour porter plainte contre lui pour harcèlement moral. "Je veux tout raconter. Je suis devenue gênante. J’ai été rétrogradée en mairie, effacée de l’annuaire de la municipalité, j’ai été placardisée. J’ai perdu ma dignité" explique-t-elle au "Parisien".

Cette salariée de la mairie de Draveil, actuellement en arrêt maladie pour dépression, avait côtoyé les deux anciennes employées municipales dont les accusations ont conduit à la mise en examen de Georges Tron, le 22 juin dernier, pour viols et agressions sexuelles en réunion. Selon le quotidien, une des plaignantes avait alors affirmé que Lucile Mignon avait été témoin de certains faits dénoncés.

Placée en garde à vue en juin, elle n'avait "rien lâché"

Lucile Mignon avait alors été placée en garde à vue, le 20 juin, durant 29 heures, rappelle aussi "Le Parisien". Elle était alors du côté de Georges Tron, "à (sa) demande", allant, affirme-t-elle, jusqu'à "intervenir auprès de l'une des victimes pour qu'elle se taise". Selon ses déclarations, elle n'avait "rien lâché". Elle avoue aujourd'hui avoir "menti pendant cinq ans pour tenter de sauver (son) ménage". Elle était "sous l'emprise de Georges Tron" admet-elle à présent, ajoutant qu'elle avait "besoin de ce travail pour faire vivre [sa]famille". Si elle parle maintenant, assure-t-elle également, c'est parce qu'elle a "tout perdu" et "n'a plus rien à perdre".

Au cours de son dépôt de plainte, que "Le Parisien" a consulté, Lucile Mignon rapporte avoir elle aussi "subi" un "massage de pieds" de la part du député-maire, un samedi de 2006, en présence de l'adjointe au maire Brigitte Gruel, également mise en examen dans le dossier. Un rendez-vous qu'elle qualifie de "vrai traquenard" et auquel elle dit avoir mis fin en "attrapant son sac" et en "claquant la porte."

L'avocat de Tron n'exclut pas qu'elle soit manipulée

"Je note que cette dame est en dépression nerveuse et que les propos qu'elle tient semblent être la synthèse confuse de ce qu'elle a pu lire dans la presse" réagit pour sa part Olivier Schnerb, avocat de Georges Tron, ajoutant au quotidien "ce qui est courant dans ce genre de situation." Citant "des émissaires particulièrement agissants qui tiennent lieu de rabatteurs pour les accusateurs de Georges Tron et s'attaquent aux personnes les plus fragiles", Me Schnerb n'exclut pas que cette employée ait pu être victime de manipulation. Toujours selon l'avocat, peu de temps après sa garde à vue, Lucile Mignon a porté plainte contre "des policiers de la PJ de Versailles."

Selon une source proche du dossier citée par le quotidien, cette nouvelle plainte visant Georges Tron "s'inscrit clairement dans le dossier général de viols et d'agressions sexuelles" le concernant. Le parquet d'Evry, en charge de l'enquête, a-t-il d'ores et déjà joint cette plainte au dossier ? Contacté mardi 11 octobre par "Le Nouvel Observateur", il n'était pas joignable pour l'instant. "Le Parisien", toujours, indique qu'une perquisition s'est déroulée la semaine dernière à la mairie de Draveil. Plusieurs auditions ont eu lieu et d'autres seraient encore prévues à la PJ de Versailles.

Un "revirement de position incompréhensible" pour la mairie

"Elle a soutenu le maire en juin, et ce revirement de position aujourd'hui est incompréhensible" confie mardi 11 octobre au "Nouvel Observateur" le maire adjoint aux affaires scolaires et au personnel communal Florence De Ruidiaz. Suite aux propos tenus par Lucile Mignon, elle tient à préciser que cette employée "n'a jamais été placardisée", expliquant que, du fait du contrôle judiciaire interdisant à Georges Tron d'entrer en contact avec les personnes entendues, "Lucile Mignon ne pouvait pas conserver son poste au secrétariat du maire." "A son retour de vacances, je l'ai soutenue et lui ai proposé deux postes" poursuit Florence De Ruidiaz, "elle a choisi le poste aux ressources humaines, sa rémunération a été maintenue, et elle a la garantie, une fois l'affaire terminée, de retrouver sans condition le poste qu'elle occupait précédemment."

Egalement contacté par "Le Nouvel Osbervateur", l'avocat de Georges Tron n'était pas disponible pour l'instant.

Le Nouvel Observateur