Sauvons la Forêt de Taillard

Lug

/ #2448 MACHINE ARRIERE DANS L' EOLIEN ALLEMAND

2016-10-20 09:30

Selon le journal britannique "The Guardian", Berlin tenterait de faire machine arrière sur ses ambitions en matière d' EnR...

L' échec d' une transition énergétique basée trop exclusivement sur l' électricité intermittente :

On constate depuis plusieurs années, que l' Allemagne s' est trouvée dans une impossibilité avérée de remplacer la moindre centrale thermique classique par des énergies intermittentes, du fait même que ces dernières tombent à tout moment à moins de 1% de leur puissance nominale. Pire même, au fur et à mesure de la fermeture des réacteurs nucléaires, il a fallu installer de nouvelles centrales thermiques, et plusieurs sont encore programmées pour l' avenir, surtout des centrales à charbon qui explosent littéralement le niveau d' émission de CO2 et surtout de particules, responsables de milliers de morts supplémentaires en Allemagne même, et accessoirement dans les pays voisins...

Mais le problème essentiel n' est même pas là, il provient, à l' inverse, des records de production intempestifs qui saturent le réseau, cette "surproduction" étant décorrélée des besoins de la consommation et toujours pas stockable ; cela a conduit les responsables allemands à choisir de payer les exploitants éoliens pour qu' ils arrêtent leurs machines, selon "The Guardian". Il faut ajouter que la production éolienne est massive dans le Nord de l' Allemagne, alors que les consommateurs sont plutôt au Sud et à l' Ouest : or, on a tardé à construire une ligne THT pour évacuer toute cette production lors des pics de production éoliens, une ligne unique est prévue, mais elle va coûter 14 milliards d' euros, et localement, personne n' en veut (pylônes de 60 à 80 mètres de hauteur...). En attendant, ce sont les pays voisins qui en font les frais, les lignes polonaises, tchèques et françaises étant saturées par cette électricité allemande qui fragilise leur réseaux. Tchéquie et Pologne construisent même des transformateurs déphaseurs géants pour empêcher ces flux électriques indésirables et dangereux pour leurs réseaux...

La revue technologique du MIT américain constatait récemment que la réussite d' une transition énergétique électrique n' était pas si simple, qu' il était inconséquent de subventionner éolien et PV sans en avoir anticipé l' intégration au réseau.

Ainsi, la Chine, à l' instar de l' Allemagne, se heurte à ce problème d' intégration des énergies intermittentes, et plus de la moitié de leur puissance est déconnectée du réseau dans les régions isolées, comme le Xinjiang. Selon un rapport qui aurait "fuité" dans le "Süddeutsche Zeitung", en Allemagne, c' est l' équivalent de la consommation annuelle de plus d' un million de foyers qui aurait ainsi été perdue en 2015 !

L' aveu de l' échec :

D' abord le coût de renforcement des interconnexions sont exorbitants pour une production qui varie de 1 à 50 au gré des caprices du vent, car il faut ramener le coût des investissements à la production effective, c' est tout le problème de la dispersion des sources EnR qui est posé là. 

Ensuite, les connexions étant supposées faites, chaque record de production éolienne entraîne un effondrement des prix de marché, parfois jusqu' à des cours négatifs. Cela suscite aussi une augmentation des exportations, car plus les cours sont bas ou négatifs, plus c' est intéressant d' acheter de l' électricité allemande. Ainsi, le pays montre depuis ces dernières années un solde exportateur net en hausse, au fur et à mesure de la croissance exponentielle de la puissance intermittente. Mais à contrario, le pays gagne peu ou même rien pour ces exportations, qui se font à trop bas prix, et qui, au final, ruinent les Cies électriques du pays.

L' échec de cette politique est désormais patent, tant sur le plan de la maîtrise des coûts que sur celui des émissions de CO2.

Le Vice-Chancelier Sigmar GABRIEL le sait, et a déclaré dès 2014 : "La vérité est que la transition énergétique est sur le point d' échouer. La vérité est que, sous tous les aspects, nous avons sous-estimé la complexité de cette transition... La noble aspiration d' un approvisionnement énergétique décentralisé et autonome est bien sûr une pure folie ! Quoiqu' il en soit, la plupart des autres pays d' Europe pensent que nous sommes fous. "

ALORS QUE FAUT-IL PENSER DE CEUX, QUI CHEZ NOUS, PENSENT QUE L' ON PEUT PASSER A UN MIX 100 % EnR, ADEME ET "VERTS" EN TETE ??? ARRETONS LES POLITIQUES INEPTES PENDANT QU' EST TEMPS...




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