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leonce kacou
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/ #14 ILLUSION DE DRAMANE OUATTARA

2011-02-03 12:12

On est bien le 2 février 2011 et Laurent Gbagbo est toujours au Palais présidentiel. Solidement à la barre. Et pourtant le président du Rdr avait promis avec force qu’il le ferait partir de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire pour s’y installer

Dans un entretien qu’il a eu avec la presse le jeudi 6 janvier, Alassane Dramane Ouattara n’avait pas fait de mystère sur son intention de faire partir Laurent Gbagbo du Palais présidentiel. “Vous savez, je suis le premier à souffrir. Ceci étant, la situation que vivent mes militants du Rhdp, ce sont tous les Ivoiriens qui vivent cette situation, nous allons y arriver, j’en ai la conviction. Je travaille à cela et je puis vous dire que chaque fois que je me suis appesanti pour régler un problème, je l’ai réglé. A la fin du mois de janvier, Laurent Gbagbo ne sera plus au pouvoir. Il partira d’une manière ou d’une autre, avait déclaré à la presse Alassane Dramane Ouattara. Convaincu de réussir son coup, Ouattara avait insisté en cestermes : “Ecoutez, je vous dis que Laurent Gbagbo partira avant la fin du mois de janvier. J’ai toute une série de mesures en cours qui vont le faire tomber comme un fruit pas mûr mais un fruit pourri”.
Si Alassane Dramane Ouattara redevient normal et retrouve un peu de lucidité, il doit réaliser que la fin du mois de janvier est bien derrière lui. C’est-à-dire le délai sinon le sursis accordé à Laurent Gbagbo a bien expiré et Laurent Gbagbo demeure confortablement au Palais présidentiel et solidement assis dans le fauteuil du président de la République de Côte d’Ivoire. Qui donc de Gbagbo et de Ouattara fait la crise de folie ? Ce n’est certainement pas Laurent Gbagbo. Mais incontestablement et sûrement Alassane Dramane Ouattara qui vit dans les nuages au point de ne pas se rendre compte que le mois de janvier est bel et bien fini sans qu’aucune de ses menaces ne soit traduite dans les faits.
Dans le même entretien, le président-délégué de la communauté internationale auprès de la Côte d’Ivoire avançait sans scrupule que les refondateurs fuyaient et quittaient massivement le pays pour d’autres horizons. “Si vous suivez les mouvements comme nous le suivons, les personnes qui soutiennent Laurent Gbagbo où qui l’ont soutenu partent en grand nombre. Tous les hôtels à la frontière ghanéenne sont occupés par ceux que nous appelons les refondateurs. La plupart ont commencé à prendre la fuite, ils partent tous les jours par dizaine par avion vers les destinations Dubaï, etc., ça commence à se désintégrer… Laurent Gbagbo serait surpris car il n’aura plus de soutien”, avait soutenu Alassane Ouattara.
Mais comment ce monsieur qui est caché entre les 4 murs d’un hôtel et qui a du mal à voir le soleil peut savoir que les refondateurs sont en fuite et remplissent les hôtels à la frontière du Ghana et partent pour Dubaï ? Qui sont ces refondateurs qui prennent la fuite ? Il ne cite aucun nom. Supposons que cela soit vrai et que Laurent Gbagbo perde tous ses soutiens comme l’affirme Ouattara, alors qu’est-ce qui l’empêche de faire mouvement vers le Palais présidentiel pour s’y installer tranquillement ?
Comme lui, le chef rebelle Guillaume Soro avait pour sa part déclaré que Laurent Gbagbo sera chassé du pouvoir le 31 décembre 2010 à partir de minuit. Laurent Gbagbo est toujours là, bien installé. Lui et son gouvernement sont à la tâche. Quant à Alassane Dramane, il va de désillusion en désillusion. Plus il menace, plus les Ivoiriens l’ignorent royalement. Plus il lance les mots d’ordre de pays mort, plus les Ivoiriens s’acharnent au travail et vaquent tranquillement à leurs occupations. Une façon de lui dire qu’il n’est rien et ne représente rien à leurs yeux. Ouattara devrait par conséquent comprendre qu’il est vraiment un homme qui compte sur des puissances étrangères pour gouverner la Côte d’Ivoire. Etant dans une telle posture, rien ne lui réussira car les Ivoiriens ne sont pas fous pour la brader. Pour sortir de cette impasse déshonorante et honteuse, pendant qu’il est temps, Ouattara ferait bien de sortir de ses illusions pour saisir la main tendue de Laurent Gbagbo qui l’invite à la discussion