#24: - Re: Je n'ai pas l'intention de supporter D et P

Si un évêque ne désire pas soutenir la cause, il a des raisons. Et de ce que j'ai vu les raisons sont bonnes. L'évêque (d'ici comme de là, au Sud) est ferment d'unité et et porte-parole de l'église locale et universelle dans son diocèse. Il doit en conscience veiller sur le bien de ses diocésains. Les évêques d'Ottawa, de Cornwall et de Pembroke ont dit ce qu'ils pensaient. Peut-être qu'un examen de conscience de D et P serait opportun, même si d'autres évêques ne disent rien. En dernière analyse, c'est l'évêque du lieu qui doit avoir le dernier mot, à moins qu'on ne préfère demander à Benoit XVI de décider pour lui...

#32: - Re: Re: Je n'ai pas l'intention de supporter D et P

Vos arguments sont dogmatiques et stériles.

"Si un évêque ne désire pas soutenir la cause, il a des raisons"

- Dans le cas présent, ces raisons ne sont pas exposées. Rien ne nous permet de comprendre pourquoi le PRODH ne recevrait pas d'appui de Développement et Paix. Allez-vous me dire qu'il faut s'en remettre à Dieu et faire une confiance aveugle aux évêques locaux?

"Il doit en conscience veiller sur le bien de ses diocésains"

- Visiblement, il n'a pas "conscience" de tout ce qui se passe. C'est bien le problème quand on remet la liberté de conscience dans les mains d'une seule personne. Dieu lui vient en aide, me direz-vous?

"Les évêques d'Ottawa, de Cornwall et de Pembroke ont dit ce qu'ils pensaient. Peut-être qu'un examen de conscience de D et P serait opportun, même si d'autres évêques ne disent rien"

- Comment expliquer, alors, l'appui de plusieurs évêques à Développement et Paix? Vous me direz qu'ils ont appuyé Développement et Paix avant de savoir que Luis Arriaga allait venir au Canada? Qu'ils n'ont aucune idée des projets que l'organisme appuie? N'ont-ils pas lu les rapports du comité Ad Hoc? Le rapport des évêques qui sont allés en mission au Mexique inquisitionner chez ces gens qui revendiquent pour leurs droits? Comment expliquer l'indignation de toute une communauté de prêtres, les Jésuites du Canada français, anglais et du Mexique?

Peut-être n'êtes-vous pas d'accord avec les conclusions de ces rapports, peut-être auriez-vous aimé mieux que ces évêques décident de sanctionner les organismes que Développement et Paix appuie. Rendu là, vous semblez donner un poid différent à la conscience de certains membres du clergé vs d'autres, qui sont plus en accord avec la vôtre.

Avec tout ça, on passe même à côté d'une question cruciale, qui va au-delà de ce qui se passe : si Dieu a créé les hommes et les femmes égaux, il leur a aussi bel et bien donné une conscience. S'il a créé les femmes capables d'enfanter, et les hommes capables de les mettre enceintes, ne sont-elles pas elles aussi investies d'une conscience? Pourquoi les évêques décideraient "en conscience" de leur droit de décider ou non de porter dans leur corps un autre être vivant? Ils ne sont pas "en conscience" sur ce cas-là : ils ne sont pas des femmes.

Maintenant que les femmes québécoises et canadiennes se sont approprié leur liberté de conscience, allez-vous essayer de vous approprier celle de leurs consoeurs mexicaines?

"En dernière analyse, c'est l'évêque du lieu qui doit avoir le dernier mot, à moins qu'on ne préfère demander à Benoît XVI de décider pour lui..."

- Pourquoi l'évêque local doit avoir le dernier mot? C'est le fruit d'un règlement quelconque, pas le fruit d'une analyse, comme vous le dites. Au diable la démocratie, au pire... Développement et Paix est un organisme démocratique de solidarité internationale. Si les évêques avaient voulu, en 1967, fonder une organisation théocratique, c'est ce qu'ils auraient fait. Mais ils ont fondé une organisation démocratique.