PÉTITION BERGER BLANC

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#5493

2012-03-16 09:48

Pau : retour devant le tribunal pour avoir voulu sauver des oiseaux

Par B.R.
Publié le 16 mars 2012 à 04h00
Mis à jour à 08h13

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/upload/images/articles/440x290_2010-10-12_...

Photo Laurent Bodet 

« Dire aux gens qu'ils peuvent prendre des spécimens ou des oeufs d'oiseaux sauvages dans la nature, cela pose un problème : il y a des règles à respecter » : tel était, pour Me Hervé Espiet, avocat de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), un des enjeux du procès qui a occupé hier matin la cour d'appel de Pau. À la barre se tenait Christian Bérit-Debat, président du club ornithologique de Lescar et champion du monde avec ses rossignols du Japon.

Aujourd'hui encore, ce passionné d'ornithologie ne comprend toujours pas ce qu'il considère une obstination judiciaire. En avril 2008, il a fait l'objet d'un contrôle de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), chez lui, à Sauvagnon. Les agents ont alors relevé des infractions dans la tenue du journal de l'élevage et son inventaire, et constaté notamment la présence de deux merles et de deux pinsons des arbres. Cinq délits ont été retenus.

En novembre 2010, Christian Bérit-Debat a été relaxé : le tribunal correctionnel a retenu « l'état de nécessité » pour sauver les quatre oiseaux. Parquet et parties civiles ont fait appel. Hier matin, la cour d'appel a donc résonné d'un débat très technique.

Une réglementation très rigoureuse

L'avocat général a tenu à ce qu'un des agents de l'ONCFS qui avaient contrôlé la volière vienne témoigner, et rappeler la législation très rigoureuse qui encadre la détention des espèces non-domestiques - protégées ou non. Jean-Bernard Etchebarne a ainsi souligné que, « quand on trouve un oiseau blessé, il faut impérativement le confier à un centre de soins agréé », comme celui de l'association Hegalaldia (qui s'est désistée de son appel), à Ustaritz.

«Acharnement judiciaire»

« Christian Bérit-Debat n'est pas un voyou, mais quelqu'un qui, au fil du temps, s'est arrogé des droits qu'il n'avait pas», a insisté Richard Pineau, en requérant une «peine de principe», « une décision de justice qui ait une valeur pédagogique »... également pour le grand public. La LPO demande 1 500 € de dommages et intérêts.

Antonin Le Corno, l'avocat de Christian Bérit-Debat, a fustigé « l'acharnement judiciaire contre un homme qui a toujours défendu la cause des oiseaux », et auquel même l'association Hegalaldia a confié des oiseaux qui avaient été saisis à la frontière. Pour son avocat, « Christian Bérit-Debat a agi pour sauver les oiseaux. Il n'y a aucun trafic : des merles et des pinsons, cela n'a aucun intérêt ! S'il n'avait rien fait, ces oiseaux n'existeraient pas ou plus, et on ne lui reprocherait rien ». Quant à la mauvaise tenue des registres, « un courrier demandant la régularisation aurait suffi : pas besoin d'aller devant la cour d'appel ! ».

Pourquoi Christian Bérit-Debat a-t-il gardé ces oiseaux un an après les avoir recueillis ? La question a été posée tant par l'avocat général que par Me Estier. « Il n'a pas relâché les merles parce qu'ils ne pouvaient pas voler : ils se seraient fait bouffer dans le quart d'heure par les chats. Et il attendait l'été pour remettre les pinsons dans la nature », a rétorqué Me Le Corno.

Décision le 28 juin.

« Je voulais juste sauver ces oiseaux ! »

Devant la cour d'appel, hier, Christian Bérit-Debat, 64 ans, a rappelé que les deux merles noirs dont on lui reproche la détention non-autorisée lui avaient été confiés par des particuliers qui les avaient trouvés blessés par des chats. Et que les deux pinsons étaient nés d'oeufs que le retraité avait recueillis dans un nid balayé par une tempête en mai 2008, puis qu'il avait confiés à une femelle canari. « Je voulais juste sauver ces oiseaux », a répété Christian Bérit-Debat. « Et je me retrouve devant la cour d'appel... ».

Réponses


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#5494 Re:

2012-03-16 16:01:11

#5493: -  

 Quel monde à l'envers!  J'ai honte d'habiter cette terre devenue un enfer pour les animaux.  Je croyais qu'ils venaient sur notre terre pour leur évolution avec l'humain et ce même humain lui montre le chemin des ordures.  Je ne sais plus où en est rendu l'humain dans son évolution.  En détruisant les animaux, on s'en va où?  Vers notre perte.  L'humain, dit intelligent, n'a pas encore compris.  L'humanité a pris une moyenne débarque et plusieurs s'en complaisent.  Qu'est-ce que ça prendre pour nous sortir de notre torpeur?  Il va falloir qu'il se passe quelque chose et j'ai peur du résultat.  Quand quelqu'un ne comprend jamais, à un moment donné le destin lui jette tout en pleine face pour le réveiller. 

Pauvres loques!

#5498 Re:

2012-03-16 18:14:18

#5493: -  

 Pauvre homme!  Devant le tribunal pour avoir bien fait.  

Tandis que dans nos fourrières de Berger Blanc il y a des sanguinaires et des assassins qui oeuvrent encore parce que ce qu'ils ont fait n'est pas sanctionné, parce que tout leur est permis.  Aucune loi ne le leur interdit.  

Dans nos rues se promènent des délinquants déjà ciblées et étiquetés, mais à qui on donne une autre chance.

Les animaux eux n'ont rien fait de mal et on les élimine sans pitié.  Je suis écoeurée!  J'ai mal à l'âme de tant de stupidités humaines.  Et les humains se pensent "intelligents".  Pauvre d'eux! Il me font pitié.  Beaucoup d'animaux en auraient à leur montrer, mais on les élimine car ils représentent tout ce qu'eux ne possèdent pas:  loyauté, fidélité, respect.  

Pauvres loques d'humains assassins!


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#5502 Re:

2012-03-17 09:37:49

#5493: -  

 

Ulysse : sauvé de l'euthanasie grâce à Twitter

 

C'est une bien belle histoire que je vais vous compter là.

 

Il était une fois, un réseau social nommé Twitter...

Puis, en ce début mars, je suis informé qu'un petit chien :  Ulysse, allait avoir une bien triste fin de vie si personne ne se bougeait pour lui éviter la piqûre fatale. Sa maîtresse, âgée et malade devait rentrer dans une maison spécialisée et les chiens n'y étaient pas admis.

Ulysse, définitivement seul, attendait je ne sais quoi ou je ne sais qui...

Sensibilisé par cette histoire, j'ai lancé un message sur Twitter...

Dès le lendemain, Fred Tasky dans la vraie vie, alias @Humafred sur ce réseau social, m'a contacté en DM, pour me demander quelques renseignements sur ce petit chien.

Non, ce n'est pas le chien à la mode, non il n'est pas jeune, non il n'a pas de papiers et n'est pas inscrit au LOF. C'est juste un petit clebs de 9 ans et Fred se moque de tous ces critères. 

Ni une ni deux, ce matin, il venu  chercher Ulysse en Bretagne.

Faire 940 km pour offrir à ce petit chien une nouvelle vie, chapeau l'ami. 

Comme quoi, ce que l'on dit de "social" dans ces réseaux, prend toute sa dimension parfois, souvent et bien plus que ça.

Derrière des pseudos, il y a des hommes, des femmes, des coeurs qui battent et des forces capables de remuer bien des montagnes. La preuve, à l'heure qu'il est,  Ulysse roule peinard dans son panier en attendant, un canapé et un grand jardin.