Gaz de schiste
Inutile, dangereux mais tellement juteux
Aubenas, le 11 janvier 2011
« En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées ! » On connaît tous la rengaine. Et en plus, elles sont toujours bonnes ces idées, surtout celles qui sont émises en haut lieu, en toute discrétion. Mais celle-là, celle qu'à eu Jean-Louis Borloo en accordant le 1er mars 2010 trois « permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux », assurément qu'elle est bonne, puisqu'on aura bientôt les deux : les idées... et le pétrole ! À moins qu'on ne doive se contenter du gaz... pauvres de nous !

Il s'agit d'autoriser les sociétés pétrolières Schuepbach Energy LLC, Total E&P France et Devon Energie Montélimar SAS à explorer le sous-sol d'une zone qui s'étend sur 9 672 kilomètres carrés dans les départements de l’Ardèche, de la Drôme, du Gard, de la Lozère, de l’Aveyron et de l’Hérault. Cette zone pourrait rapidement devenir un vaste terrain de jeu, synonyme de profits juteux pour quelques multinationales à l'appétit vorace. Mais elle deviendrait aussi et surtout un véritable cauchemar pour ses habitant-e-s.

En effet, le procédé de fracturation hydraulique employé pour l'extraction du gaz de schiste enfermés dans notre sous-sol est des plus dévastateurs pour l'environnement : il consiste, dans ses grandes lignes, à faire exploser une charge dans le sous-sol pour créer des brèches, dans lesquelles on injecte ensuite un mélange d’eau en très grande quantité, de sable et de produits chimiques toxiques propulsé à très haute pression dans le but de faire remonter le gaz à la surface.

La recette du cocktail chimique est tenue secrète, mais dans les régions du monde où des gisements de gaz de schiste ont déjà été exploités (États-Unis notamment) le constat est accablant : paysages défigurés, rotations incessantes de camions, émissions de gaz à effet de serre, contamination des eaux par les produits d'extraction,...

La décision d'accorder ces permis d'exploration, en totale contradiction avec les objectifs du Grenelle de l'Environnement dont la peinture vert pâle a coulé et continue de couler tous les jours dans les média, a été prise dans la plus grande opacité, sans consultation ni même information préalable de la population locale sur les risques encourus et leurs conséquences sociales et environnementales.

C'est pourquoi le Parti de Gauche appelle à une large mobilisation, dans laquelle il impliquera toutes ses forces aux côtés de toutes celles et ceux, citoyen-ne-s et organisations, qui se mobiliseront contre ce projet qui ne constitue qu'une fuite en avant face aux défis que représentent le changement climatique et la nécessité inhérente de réduire nos consommations d'énergie.

Non, l'exploitation du gaz de schiste n'est pas à ranger du côté des solutions à la crise environnementale : elle en est au contraire une des causes ! Un autre avenir énergétique est possible : le Parti de Gauche propose un scénario ambitieux de sortie du nucléaire et des énergies fossiles, basé sur la sobriété, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, rendant inutile la dangereuse exploitation du gaz de schiste.
Le Parti de Gauche 07

#34: Patrick GEREMIA - Ca suffit comme ça 

Rien à ajouter , merci .

#34: Patrick GEREMIA - Ca suffit comme ça 

 Les questions que je me pose :

- les élus locaux ont-ils les moyens d'empêcher ça?

- l'appat des retombées financières (potentielles) les rend-ils sourds et aveugles

- Un permis de construire municipal doit-il être délivré?

- Sachant que la voirie est - très généralement - de la compétence des communautés de communes (CDC), ne risque-t-on pas de voir les communes intéressées (dans les deux sens du terme!) faire payer les aménagements de desserte par l'ensemble des communes de la CDC, pour le seul profit de la commune d'exploitation?

#34: Patrick GEREMIA - Ca suffit comme ça 

Je viens de voir le documentaire Gasland... Ca fait peur ... D'autant que je pense le mouvement irréversible car nous sommes tous interdépendants. Si les pays riches disent "stop", il y aura toujours des pays émergents pour dire "nous oui, nous en voulons" . Et ils sont légion. Le combat est perdu d'avance. Certes, nous pourrons stopper le processus un temps... Les nouvelles générations sont-elles prêtes à prendre le relais ? Enfermées devant la nouvelle lucarne dans un monde virtuel ? Je ne vois qu'une solution "l'internationale des peuples" pour faire contrepoids à ça... C'est utopique, j'en conviens...

#34: Patrick GEREMIA - Ca suffit comme ça 

Je viens de voir le documentaire Gasland... Ca fait peur ... D'autant que je pense le mouvement irréversible car nous sommes tous interdépendants. Si les pays riches disent "stop", il y aura toujours des pays émergents pour dire "nous oui, nous en voulons" . Et ils sont légion. Le combat est perdu d'avance. Certes, nous pourrons stopper le processus un temps... Les nouvelles générations sont-elles prêtes à prendre le relais ? Enfermées devant la nouvelle lucarne dans un monde virtuel ? Je ne vois qu'une solution "l'internationale des peuples" pour faire contrepoids à ça... C'est utopique, j'en conviens...