Les salariés agricoles favorables au travail jusqu’à 72h/semaine

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Le travail en agriculture est très dépendant des conditions climatiques. Certaines cultures sont particulièrement fragiles et doivent impérativement être récoltées dans certaines conditions sous peine d’altérer les rendements, la qualité voire de perdre la récolte, et anéantir ainsi le travail de toute une année. Cela peut avoir des impacts très négatifs sur la situation financière d’une exploitation avec toutes les conséquences qui peuvent en découler.

Les aléas climatiques, par nature imprévisibles, rendent impossible la planification des travaux et aucune année ne se ressemble. Il faut être très réactif et s’adapter aux conditions météorologiques du moment afin de mener à bien le travail. Cela génère, à certaines périodes spécifiques, des pics d’activité et nécessite parfois pour y faire face des amplitudes horaires importantes.

Le salarié agricole est fier de participer à la réussite de l’exploitation et c’est pour lui, au même titre que l’exploitant agricole, la valorisation du travail qu’il a réalisé toute l’année. C’est le sens de notre métier. Ces heures effectuées en plus du temps de travail habituel sont un complément de rémunération important pour les salariés agricoles.

C’est donc à titre volontaire qu’il réalise ces heures dans des conditions de travail qui ont beaucoup évolué et qui ne sont aujourd’hui pas pénibles de par, notamment, le confort des machines utilisées, de nombreuses automatisations, et des plages de repos ou de moindre activité dans la journée de travail. Il ne s’agit nullement d’une utilisation automatique et nécessairement dans sa totalité, il s’agit d’obtenir la possibilité de s’adapter lorsque les conditions climatiques l’exigent.

L’administration voudrait supprimer cette possibilité, propre à l’agriculture du fait de la spécificité de son activité et prévue à cet effet par le code rural, de déroger, ponctuellement et de façon encadrée, à la durée du travail dans la limite de 72 heures par semaine.  

Nous attirons votre attention sur le danger que cela représente et à la mise en péril l’équilibre des exploitations agricoles et de l’emploi salarié.

C’est pourquoi, en tant que salarié agricole, je demande le maintien de ce niveau de dérogation à 72h par semaine pour la période de travaux bien définis.