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2011-09-30 22:45

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Tron : deux victimes présumées dénoncent des menaces, démission réclamée à Draveil
Article publié le 23 juin 2011 à 01h38

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Article suivant [Tags] Gouvernement , politique , enquête , fonctionnaires


Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron à l'Elysée le 17 novembre 2010



Au lendemain de la mise en examen de l’ancien ministre Georges Tron pour viols et agressions sexuelles, des plaignantes affirment subir des "menaces" et un opposant politique à Draveil réclame la démission du maire UMP de cette commune de l’Essonne.
Une victime présumée de M. Tron a jugé jeudi "aberrante" la remise en liberté sous contrôle judiciaire de l’ex-secrétaire d’Etat à la Fonction publique. "Ce serait le charcutier d’à côté, il serait en prison", a déclaré sur RTL Virginie F., une des deux ex-employées municipales de Draveil qui a déposé plainte fin mai contre M. Tron, déclenchant une enquête du parquet d’Evry.

Virginie F. a même parlé de "menaces" et de "pressions", promettant "toutefois (de) ne pas changer un point, une virgule et une majuscule de (s)es déclarations".

M. Tron, mis en cause par trois femmes -deux ex-employées de mairie plaignantes et une ancienne attachée parlementaire qui n’a pas porté plainte-, a été mis en examen mercredi pour viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité.

Il est libre sous contrôle judiciaire.

La maire-adjointe chargée de la Culture, Brigitte Gruel, a été mise en examen pour viols et agressions sexuelles en réunion, également en liberté sous contrôle judiciaire.

Pour l’ex-attachée parlementaire de M. Tron, Marie L., "il est insupportable et inconcevable de savoir que cet homme-là puisse être libéré par la justice".

Elle a affirmé sur BFMTV avoir "été victime, lors de la Fête de la musique, de menace de mort par le compagnon d’une des maires adjointes de M. Georges Tron". Il "a mis son doigt sur sa gorge comme s’il me disait que j’allais avoir la gorge coupée", a-t-elle raconté.

Son témoignage peut en faire une "victime" de M. Tron, a estimé la procureure de la République d’Evry, Marie-Suzanne Le Quéau. Quant aux témoignages des plaignantes, ils sont "cohérents" et "corroborés sur certains points par des éléments extérieurs", selon la procureure.

M. Tron, 53 ans, qui a démissionné du gouvernement le 29 mai et doit en principe retrouver son siège de député le 29 juin, est "très combatif", a assuré son avocat, Me Bertrand Burman.

Amateur connu de réflexologie plantaire, M. Tron a nié tous les faits allégués durant ses deux jours de garde à vue. Quant à Mme Gruel, elle "ne doute pas que l’enquête va démontrer que les accusations sont fausses", selon son avocat, Me Frank Natali.

A Draveil, des habitants soutiennent leur maire. Pour Jeannine, retraitée, ce sont des "ragots". C’est même "une cabale de l’extrême droite", estime Georges Prevot, 70 ans.

D’ailleurs, l’autre avocat de M. Tron, Me Olivier Schnerb, a répété que "l’une des plaignantes est liée avec l’extrême droite (…) qui veut récupérer Draveil".

En toile de fond de toute l’affaire, il existe un conflit autour de programmes immobiliers, entre M. Tron et la belle-famille de la présidente du Front national Marine Le Pen, qui réside à Draveil et pourrait être, selon M. Tron, à l’origine de la plainte.

Me Schnerb parle aussi d’une vengeance des plaignantes pour qui "il est difficile (…) d’expliquer à leurs proches qu’elles ont perdu leur emploi parce que l’une a détourné des fonds et l’autre buvait".

M. Tron est "l’homme à abattre", selon son avocat.

Parti sous la pression du gouvernement, l’édile de Draveil doit aussi quitter la mairie, a réclamé un de ses opposants Philippe Brun, président de l’association Draveil Villages.

Le 17 juin, le conseil municipal présidé par M. Tron avait été perturbé par une manifestation des élus de l’opposition qui réclamaient le départ du maire.