Pour un processus de nomination au rectorat de l’Université de Montréal plus collégial et transparent
La course actuelle au rectorat : un net recul pour la collégialité et la transparence à l’Université de Montréal!
Huit syndicats et associations de l’Université de Montréal unissent leur voix pour dénoncer le processus de nomination de la prochaine rectrice ou du prochain recteur.
Le mandat du recteur actuel de l’Université de Montréal, M. Guy Breton, prendra fin en mai 2020. Le processus de nomination est désormais soumis au seul contrôle du Conseil de l’Université, lequel se réserve la décision ultime.
Le processus de nomination du recteur ou de la rectrice de l’Université de Montréal requiert une adhésion de l’ensemble de la communauté universitaire, incluant la composante importante qu’est l’Assemblée universitaire. La légitimité du prochain recteur ou de la prochaine rectrice en dépend.
Des reculs majeurs dans le processus de nomination du recteur
Avant 2019 :
- Les candidatures au rectorat étaient publiques.
- Les personnes candidates présentaient leur programme et échangeaient avec la communauté.
- La communauté universitaire pouvait s'exprimer sur les candidats-es lors d’audiences publiques tenue par un comité de sélection.
- L’Assemblée universitaire tenait un vote consultatif.
À partir de 2019 :
- Des candidats-es peuvent choisir de ne pas révéler leur candidature.
- Le processus de nomination ne prévoit aucun échange entre la communauté universitaire et les candidats-es et leurs programmes ne seront pas connus.
- Aucun vote consultatif ne sera tenu à l’Assemblée universitaire.
Le nouveau processus de nomination au rectorat est opaque, secret et anti-collégial. Il témoigne d’un manque de respect à l'égard de la communauté universitaire. Il représente un sombre retour en arrière, à une époque pas si lointaine où les recteurs étaient nommés par l’église catholique, sans consultation de la communauté universitaire.
L’Assemblée universitaire, formée de plus de 100 personnes représentant les professeurs-es, les étudiants-es, les chargés-s de cours, les employés-es et la direction, a demandé un processus ouvert et collégial. Mais le Conseil de l’Université, formé de 24 personnes provenant majoritairement de l’extérieur, l’a refusé et a imposé le nouveau processus, qui convient davantage à une entreprise privée qu’à une université.
Pétition pour un processus de nomination au rectorat de l’Université de Montréal plus collégial et transparent.
- Attendu que le Conseil de l’Université, composé de personnes majoritairement de l’extérieur de la communauté, est l’instance qui nomme le prochain recteur ou la prochaine rectrice;
- Attendu que le nouveau processus adopté par l’Université permet aux candidats-es de garder leur candidature confidentielle à la communauté, au prétexte de ne pas compromettre la carrière de certaines personnes occupant des fonctions ne leur permettant pas de s’afficher ouvertement comme candidat ou candidate;
- Attendu que toutes les candidatures sont connues seulement du Comité consultatif (17 personnes) et du Conseil de l’Université;
- Attendu que le processus de consultation de la communauté ne prévoit aucun forum public qui permet aux candidats-es d’exprimer leur vision de notre université;
- Attendu que l’Assemblée universitaire ne peut pas tenir de vote indicatif;
Je demande au Conseil de l’Université, au Secrétariat général et au Comité consultatif en vue de la nomination du prochain recteur ou de la prochaine rectrice :
- Que toutes les candidatures au poste de recteur ou de rectrice soient rendues publiques ;
- Que toutes les personnes candidates expriment publiquement leur vision de notre université et les actions qu’elles entendent mener en tant que recteur ou rectrice;
- Que le vote indicatif de l’Assemblée universitaire sur le choix du prochain recteur ou de la prochaine rectrice de l’Université de Montréal soit rétabli.
CASUM (Coalition des associations et syndicats de l'Université de Montréal) Contacter l'auteur de la pétition