Monsieur le Président, moi aussi je suis le peuple tunisien

Je ne peux me permettre d'attaquer le front du 14 janvier, car je n'aime pas les préjugés et je n’aime pas approuver ce que les autres avancent pour les attaquer. Parce que ceux qui essayent d'attaquer le front du 14 janvier ou autre n’ont presque rien fait pour avancer à l’avant avec la révolution tunisienne initiée par les jeunes et qui reste protégée par leur détermination.
Ceux qui attaquent le front 14 janvier et le Sit-in civique et pacifique de la Kasbah n’ont rien fait pour pousser le gouvernement provisoire à prendre des mesures ou à promettre de couper court avec l’ancien criminel régime, plutôt les manifestations d’El Kobba ont essayé d’initier la division, parce qu’il faut être vraiment ahurie pour ne pas comprendre que la liberté, la démocratie et la sûreté de la sécurité et ne s’offrent pas, mais se revendiquent … Aussi, à mon sens et dans une certaine mesure ils ont mis en exergue leur ingratitude à l’égard des sacrifices du peuple tunisien et à l’égard du sang versé pour qu’en puisse respirer enfin, avec la bénédiction d’Allah, un peu de liberté… Moi, je n’ai nulle confiance en ceux qui critiquent à tort et à travers les revendications et qui taxent sur les dos du front 14 janvier (y compris UGTT) et le Sit-in de la Kasbah les pratiques de la police politique, des RCDistes corrompus et du reste la milice de Trabelsia qui ont essayé depuis le 14 janvier de semer le Chaos et la terreur dans le pays.
Il y a des gens qui sont prêts à attaquer n’importe quelle coalition qui puisse se former afin de soutenir la révolution et la démarche révolutionnaire dans notre pays afin de transiter vers la vrai démocratie tant souhaité par les tunisiens…
Je refuse l’extrémisme sous toutes ses formes, de la droite ou la gauche
Oui, pour que les jeunes et les femmes ainsi que des personnes honnêtes et indépendantes soient représentés les plus largement possible dans l’assemblée constituante, et cela pour le bien de notre Tunisie et pour contrecarrer toute tentative qui puisse nous trainer en arrière vers une autre forme de dictature.
Je suis consciente que les parties politiques sont embryonnaires et ont besoin d’un recyclage profond pour être en concomitance avec le mouvement du peuple tunisien et sa révolution et nécessitent l’apprentissage de la démocratie, tout comme tout le monde, et un peu d’abnégation (oublier un peu la guerre vers les chaises pour gouverner) pour contribuer efficacement à construire un pays démocratique, libre, moderne, tolérante et équitable pour tous les tunisiens..