Non à l'abrogation des décrets de 1950 pour les enseignants.

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2014-08-27 08:46

La nouveauté de la nomination de NVB occulte complètement (et est destinée à occulter) la destruction par décret de Hamon en date du 23 aout 2014 du statut des enseignants du second degré, mesure dont la première et immédiate conséquence ce même jour a été de baisser de 750 € la valeur de l'indemnité annuelle de suivi des stagiaires par un tuteur, passée de 2000 à 1250 €, tout cela pour effectuer un suivi qui n'est plus quantifiable en temps par la vertu de l'article 3 du Décret signé le 23 août. 

Les enseignants du second degré - complètement abrutis, vautrés dans l'inconscience et endormis par la désinformation massive des syndicats FSU ou SGEN - se réveilleront (peut-être) à la rentrée 2015, quand les pleines conséquences de la destruction de leur statut prendront effet sur tous : annualisation du temps de travail, missions indéfinies en quantité, qualité et temps consacré, rémunération en baisse.

Ajoutons que l'enseignement est majoritairement féminisé, qu'une bonne part d'enseignantes travaillent pour constituer juste un salaire d'appoint à leur ménage et ne se sent pas concernée a priori par les baisses de salaire comme le sont les enseignants ou enseignantes célibataires qui n'ont que leur seul revenu pour subvenir à leurs besoins. Cet état de fait participe à l'inconscience générale et au sommeil béat de la profession alors que le néolibéralisme triomphant des Darcos, Chatel, Peillon, Hamon et NVB est en train de la ruiner. Soit dit sans aucune misogynie, car je suis moi-même une femme, mais qui ne peut que constater le manque de combativité de ses semblables spoliées.

N'attendons nullement de madame NVB, pourtant si regardante à l'égalité hommes-femmes, qu'elle remédie au genre de spoliation dont sont victimes les professeures et les professeurs.  Elle est là pour réduire les dépenses publiques d'éducation ou bien les affecter au privé (opération "tablettes" pour tous). Elle est là aussi pour refiler les dépenses publiques d'éducation aux collectivités locales publiques et aux entreprises locales privées (opération "rythmes scolaires"). Bref, elle est là pour continuer à saper les fondements d'une éducation nationale et favoriser la privatisation du secteur des activités éducatives.