Sauvons la Forêt de Taillard

FIN DE LA COP 21 :

Au-delà des moments d' auto-satisfaction des politiques, en particulier des membres du gouvernement, que faut-il en retenir :

- Sans doute est-on parvenu à un accord en apparence unanime et ambitieux (pas plus d' 1,5° de réchauffement pour 2050) : mais ne nous voilons pas la face, nombre de pays on mis leur signature à contre-coeur, et ne se sentent nullement engagés de fait, puisqu' il n' y a ni contrôle, ni pénalité internationale, seulement le poids des opinions publiques et des ONG, mais on sait ce que cela peut vouloir dire dans des pays totalitaires, ou même semi-démocratiques...

- Et il reste tellement de zones d' ombre, de questions passées sous le tapis : on ne s' attaque pas aux grands pourvoyeurs de CO2 que sont les transports maritimes ou aériens internationaux, guère plus qu' aux transports routiers à longue distance, non plus qu' aux grandes industries des dérivés du charbon ou du pétrole, voire quelques autres, car s' attaquer à elles, c' est toucher à des intérêts économiques trop évidents en termes de PIB ou d' emplois dans les pays concernés...

- Il fut beaucoup question d' énergies renouvelables, vues comme non-émettrices de CO2, mais personne n' a vraiment abordé la question du nucléaire : ce mode de production électrique stable, pilotable et non-émetteur de GES est vu par de nombreux pays, dont le nôtre, comme une solution à la question de la diminution du CO2, spécifiquement par des pays émergents comme la Chine et l' Inde, voire le Brésil, qui n' imaginent pas d' autres solutions massives pour se substituer au charbon ; l' éolien et le solaire ne peuvent guère être que des compléments adaptés aux pays plus pauvres, comme l' Afrique, peu susceptible de mobiliser les investissements très lourds indispensables dans le nucléaire. Mais en Afrique, même l' éolien et le solaire nécessiteront l' aide financière des pays riches, d' où les milliards de dollars de transferts promis à compter de 2020. Ces promesses, c' est bien, mais quand il faudra passer à la caisse, seront-elles tenues ? 

CSPE EN HAUSSE, SITUATION FINANCIERE CATASTROPHIQUE d' EDF...

Au 1er janvier 2016, la CSPE devrait augmenter de 15%, c' est à dire passer, pour un consommateur moyen de 6000 Kwh/an, à 135 euros ! Pour rappel, elle était, pour la même consommation, de 45 euros en 2011, et de 117 euros en 2015... On peut faire rappel que cette CSPE sert pour plus de moitié, à subventionner les tarifs de rachat de l' électricité éolienne et solaire.

Si au moins EDF se portait bien, grâce à cette manne tirée de la poche des consommateurs : mais non, même pas, puisqu' EDF a dû sortir du CAC 40 (portefeuille des plus importantes entreprises en bourse, servant à l' indice significatif de la bourse de Paris) ; les actions EDF étaient tombées  trop bas, à cause de l' endettement de l' entreprise, qui atteint actuellement 40 milliards d' euros ! Cet endettement est en partie dû à un niveau insuffisant de la CSPE, malgré sa hausse continue, et aux pertes d' EDF dans les exportations d' électricité, le faible prix de marché des MWh ne couvrant plus les coûts de production. Si cette situation perdure, tôt ou tard, c' est l' Etat qui devra intervenir, pour combler ce déficit, c' est à dire le contribuable : alors cessons plutôt de surpayer des MWh éolien ou solaires qui ne servent à rien, sauf à engraisser les promoteurs de ces parcs industriels (éoliens et solaires).

Les espagnols commencent aussi à le comprendre, leur plus gros investisseur, la banque ABENGOA, géant des parcs éoliens et solaires, ayant un endettement de 25 milliards d' euros, ce qui la met au bord de la faillite, avec des menaces pour des dizaines de milliers d' emplois en Espagne et à travers le monde.

La prochaine crise financière pourrait donc bien être celle des énergies dites renouvelables, si on ne redresse pas très vite la situation...