Sauvons la Forêt de Taillard

RTE/Eco2mix a publié le bilan électrique de janvier 2017 il y a quelques jours : 

Comme je le laissais entendre lors de la parution tardive de décembre 2016, ce bilan montre des résultats pour le moins inquiétants, pour ne pas dire catastrophiques.

UNE CONSOMMATION EN HAUSSE, DUE A LA VAGUE DE FROID :

Cette consommation montre une hausse de 14,3% par rapport à janvier 2016, ce qui s' explique par la vague de froid, très marquée pour la 3ème et 4ème semaine du mois. Le 20 janvier, on a même connu une pointe de consommation à 94,2 GW de puissance, record depuis février 2012...

La consommation a été couverte par une production totale de 57,2 TWh, et par un solde importateur de 0,95 TWh, niveau record inégalé depuis janvier 1980 !!! Dans le détail, cette production s' est appuyée massivement sur le nucléaire, qui, malgré l' indisponibilité de certains réacteurs à l' arrêt, n' a reculé que faiblement, de 2,6%. L' hydraulique a baissé de 8,1% par rapport à janvier 2016, à cause de mauvaises conditions pluviométriques (peu de précipitations cet hiver, donc les barrages sont à un faible niveau). On s' est donc surtout appuyé sur le thermique classique pour produire le plus possible, avec une hausse de 71%, et plus accessoirement sur le solaire, qui a augmenté de 38% par rapport au même mois de janvier 2016.

Pour l' éolien, avec 40 MW installés de plus qu' en décembre, c' est pourtant un bilan catastrophique, en recul de 29% par rapport à janvier 2016 !!! Et dans le détail, si le facteur de charge moyen a été de 23% sur le mois, il est tombé très en-deçà durant la vague de froid, car le froid, c' est une situation anticyclonique qui l' explique, donc il n' y a pas de vent...

DES IMPORTATIONS QUI NOUS ONT COUTE CHER :

Les prix EPEX-Spot ont été partout à un niveau très élevé, avec la tension demande/offre liée à la surconsommation dûe au froid, conjuguée à la faible disponibilité nucléaire, en France mais aussi en Allemagne, à la hausse des combustibles thermiques classiques, et bien sûr à la faible production éolienne, dans toute l' Europe, et pas seulement en France.

Ainsi, la France, très thermosensible, montre le niveau de prix le plus élevé depuis longtemps, avec une moyenne mensuelle de 78 euros/MWh, alors que les prix restaient plus bas dans la plupart des autres pays, vers 50 euros/MWh dans le bloc CWE (Allemagne Bénélux et Europe du Nord).

UNE FOIS DE PLUS, NOUS AVONS LA PREUVE DE L' INEFFICIENCE DE L' EOLIEN, QUI NE REPOND JAMAIS "PRESENT" LORSQU' ON A BESOIN DE LUI...