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Libéré à cause des délais: le meurtrier allégué expulsé ce jeudi

" Le ressortissant anglais qui a profité des délais afin d’échapper à son procès pour un sordide meurtre à coups de machette s’envolera vers la Grande-Bretagne dès jeudi.

«L’agent de l’immigration a réservé son billet d’avion et il sera escorté par deux agents; le départ est imminent, il n’y a plus d’obstacle au renvoi», a annoncé lundi Me Anthony Lashley du minis­­tère de la Sécurité publique du Canada­­.

À moins d’un imprévu, Van Son Nguyen devrait donc embarquer dans un vol d’Air Canada pour un aller simple vers l’Angleterre où vivent ses enfants.  

                     IL SERA ENSUITE INTERDIT  DE SÉJOUR AU CANADA POUR UNE PÉRIODE  D'UN AN !!!

Machette

Nguyen, 52 ans, est détenu depuis janvier 2013, lorsqu’il a été arrêté pour un meurtre dans le quartier Saint-Michel à Montréal, en janvier 2013. Nguyen était arrivé au pays trois mois plus tôt en tant que touriste, en espérant renouer avec une ex-conjointe qu’il avait rencontrée dans un camp de réfugiés lorsqu’il avait quitté son Vietnam natal.

Il s’était toutefois trouvé un emploi dans une plantation illégale de pot de la métropole quand une dispute a éclaté avec celui qui s’occupait de faire pousser la drogue. Durant l’échauffourée, Nguyen aurait saisi une machette pour donner 34 coups à sa victime. Il s’est rendu­­ aux policiers peu après.

Son procès devait commencer au mois de septembre, mais l’attente a été trop longue, selon le tribunal qui a ordonné­­ la fin des procédures en se basant­­ sur l’arrêt­­   J  O R D A N  afin de rendre sa décision. Selon cet arrêt, l’attente pour un accusé de meurtre ne peut dépasser­­ 30 mois, sauf exception.

«Les crimes graves représentent ceux que l’État doit voir à juger rapidement pour préserver la confiance du public», a rappelé le juge Daniel W. Payette en rendant­­ sa décision.

Sauf que Nguyen n’a pas été remis en liberté puisqu’il a outrepassé la durée permise de son séjour. Il est présentement détenu par l’immigration.
«Il y a des vols quotidiens entre Montréal et Londres, on s’explique mal pourquoi il n’a toujours pas quitté le pays», a commenté Me Stéphane Handfield de la défense.

Appel ?

Lors de l’audience de lundi devant la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada [CISR], l’avocat a plaidé que sa détention n’était pas nécessaire­­. «Il ne fait pas l’objet d’un mandat, il collabore pleinement à son renvoi», a plaidé l’avocat.
Mais comme Nguyen souhaite lui-même rester détenu d’ici à jeudi, l’avocat a respecté ce choix et il ne s’est finalement pas opposé au maintien de la détention­­.

«Sa vie est en Angleterre, il a deux filles et un garçon», a dit Me Handfield.

L’avocat a toutefois fait savoir que si la Couronne portait en appel l’arrêt des procédures et qu’un nouveau procès était ordonné, des mesures d’extradition pourraient être enclenchées.  "