Sauvons la Forêt de Taillard

Nous sommes en présence, depuis quelques jours, d' une vague de froid intense et tardive, qui devrait culminer aujourd'hui et demain...

La situation de fourniture électrique est cependant moins tendue qu' en janvier 2017, même si demain le pic de consommation devrait atteindre 94 000 MW de puissance appelée vers 10 heures, au même niveau donc.

En effet, et comparativement, la disponibilité de nos centrales nucléaires est meilleure qu' en janvier 2017, avec un petit nombre de réacteurs en maintenance, EDF ayant repoussé de quelques jours certaines maintenances programmées. A proximité du Pilat, cependant, les deux réacteurs de Saint Alban sont actuellement à l' arrêt, ce qui n' empêche pas la région de rester excédentaire en matière de production électrique.

Un autre facteur favorable est la bonne capacité de l' hydraulique, les réservoirs s' étant rechargés depuis la sécheresse automnale : nos barrages tournent donc à 50 % de leur capacité maximale, et peuvent encore augmenter leur production s' il y a lieu. Ensuite, le "Moscou-Paris" s' accompagne d' un vent assez régulier, ce qui a permis le maintien de la production éolienne à un bon niveau, jusqu' à hier, car la bise est en train de faiblir, et à 10 heures, l' éolien était à 35 % de sa capacité totale, et cela pourrait encore baisser...

Le prix du maintien de la fourniture électrique :

Tout d' abord, les moyens thermiques nationaux tournent à bon régime, montrant par là même qu' ils demeurent indispensables : le gaz tourne à 80 % et fournit deux fois plus que l' éolien, le charbon est à 70 %, pourra-t-on un jour fermer les quelques centrales qui nous restent ? Pour ma part, j' en doute...

Ensuite nous importons à hauteur de 4800 MW, alors qu' en temps normal nous serions exportateurs : tous nos voisins nous fournissent plus ou moins sauf les italiens. Le problème de ces importations est double : elles ont un coût élevé, car la vague de froid a fait flamber les prix, et c' est essentiellement de l' électricité carbonée, venant d' Allemagne et d' Angleterre, donc dosée à 440 grammes de CO² par Kwh. Aussi, nos émissions nationales de CO² ont fait un bond à 105 grammes par Kwh, alors même que la situation anticyclonique est favorable à une pollution forte des basses couches atmosphériques, surtout si le vent tombe...

Il reste aussi que certaines régions sous-productrices ne sont pas à l' abri de coupures ciblées, c' est le cas de la Bretagne et de PACA (qui, soit dit au passage, n' a ni nucléaire, ni éolien...).

Toutes les données utilisées peuvent être vérifiées sur "eco2mix/rte" ce jour à 10 heures...