PÉTITION BERGER BLANC


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2012-03-18 21:33

Ne tuez pas les animaux à terre!»

18.03.2012, 17:00

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Photo: RIA Novosti

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Le 17 mars, des actions pour protéger les phoques du Groenland se sont déroulées dans le monde entier. Cette date n’a pas été choisie au hasard. Dans quelques jours, la saison de chasse des bébés phoques, qu’on appelle chiots ou blanchons, s’ouvre au Canada. Les écologistes du monde entier appellent tous les pays à signer une pétition spéciale, destinée au gouvernement canadien, qui vise à «arrêter les assassinats pour le luxe».

En attendant, de nombreux pays, y compris la Russie, ont déjà refusé d'importer la fourrure des blanchons du Canada.

Le blanchon – c’est un bébé phoque, qui a 10 à 15 jours. Pendant cette période, son corps se recouvre d'une fine fourrure blanche. La peau du blanchon est utilisée pour la fabrication des vêtements chauds, et surtout des chapeaux. Cette année, la période de chasse, ou tout simplement de l'abattage des blanchons avec des foënes, se déroulera au Canada du 23 mars jusqu'à la fin d’avril. En tout 300.000 animaux seront tués, et ce quota national ne change pas au cours de nombreuses dernières décennies. Les autorités soulignent en même temps que la chasse et la vente de peaux des blanchons est vitale pour la population des côtes du Canada. Toutefois, ces arguments ne sont qu’une fiction, selon l’écologiste Maxime Olenitchev. 

«Le gouvernement du Canada doit maintenant réfléchir à la question comment reconvertir cette activité et occuper les gens dans d’autres secteurs, par exemple, le tourisme. Car la chasse en soi n’est pas une activité économiquement justifiée. Le gouvernement canadien est en train de la subventionner. En outre, une très large opinion publique prend partie des opposants à l'abattage des bébés phoques au Canada».

Aujourd'hui, les Etats-Unis, le Mexique et l’Union européenne se sont déjà prononcés contre cette activité cynique et cruelle. Ils ont refusé d’importer les peaux des blanchons depuis le Canada. De nombreuses associations, des hommes politiques, des personnalités publiques et des stars du show-business se sont joints à la cause de la protection des phoques du Groenland. Parmi eux, le Dalaï-Lama, le président américain Barack Obama, le musicien Iggy Pop, et l'actrice Pamela Anderson. Cette dernière aurait même écrit une lettre au président russe Dmitri Medvedev en 2008, en lui demandant d’aider à limiter l'importation des peaux de phoque. A partir de 2011, la Russie a imposé une interdiction sur l'importation des fourrures, et aujourd’hui, cette activité économique devient de moins en moins rentable. Si en 2006, plus de 5000 chasseurs travaillaient dans le secteur, aujourd’hui, ils sont près de 200. Les autorités canadiennes se sont dépêchées de rassurer la communauté internationale que toutes ces mesures conduiront naturellement à l’augmentation de la population des phoques, ce qui à son tour va déséquilibrer l'écosystème. Mais les spécialistes ont des doutes.
 
«On pêche trop de poisson, qui est la nourriture principale pour les phoques», estime l’écologiste Maxime Olenitchev. «Si l’on n’abusait pas des activités de pêche, les phoques auraient pu se nourrir correctement et cela contribuerait à l’augmentation de leur population. Il y a aussi un deuxième point - le réchauffement climatique. Les glaces fondent et le milieu d’habitation des phoques se réduit. Par conséquent, leur population va tout de même continuer à baisser, et il est donc inutile de contrôler leur population. C'est un mythe qui a été créé par des chasseurs de phoques pour pouvoir continuer à mener leurs activités. Mais la nature mettra tout elle-même à sa place».  

En Russie, dans la région de la mer Blanche et la mer de Kara, la chasse aux blanchons était également organisée. Mais les volumes de production des peaux étaient sensiblement moins importants en comparaison avec le Canada – à peine 30.000 animaux par saison. En chasse 2009, la a été interdite par la loi, notamment grâce aux efforts du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Des centaines de milliers de Russes ont signé une pétition spéciale et participé à des actions pour protéger ces animaux, raconte la directrice de la branche russe de la fondation Elena Averianova.
 
«En 2009, notre fondation a organisé dans tout le pays une action pour la protection du phoque du Groenland, intitulée «Ne frappez pas quelqu’un à terre». 25 villes russes ont participé à cette action. Et deux jours après cette action nationale, l’interdiction sur la pêche des phoques a été adoptée par le gouvernement russe. Grâce à cette interdiction, nous avons presque fermé le marché pour les chasseurs canadiens. La Russie est le leader en matière de la protection des phoques. Et le 17 mars, lors de la Journée internationale de protection des phoques, les gens vont sortir manifester au Canada et ils tiendront des bannières en russe pour remercier notre pays d’avoir adopté cette interdiction».

Malgré tous ces efforts, la population des phoques est toujours menacée de disparition. Par exemple, la Norvège continue à subventionner l’activité de chasse, soi-disant à cause du fait que les phoques mangent trop de poisson lors de leur migration. Quant aux chasseurs canadiens, ils ont de grands espoirs par rapport à la Chine. Ce pays connaît un véritable «boom de la fourrure», et les autorités chinoises ne sont pas si scrupuleuses en matière de la protection des espèces menacées