Refondation de l'école : les dindons prennent la parole

Laurine

/ #777 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Sujet

2012-11-28 02:17

#776: Laurent - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Sujet

Pour en terminer ce soir, ou plutôt ce matin, je serais très heureux Laurent de savoir pourquoi tu aimes à penser que "certains métiers sont encore à vocation" ?

Personnellement, si je prends l'exemple des médecins, je me souviens que dans la campagne ou j'habitais il n'y avait pas de service d'urgence pour se substituer à eux. Et en tant qu'enfant, j'étais bien content de voir débouler le médecin de famille le dimanche ou très tard dans la soirée parce qu'une méchante otite par exemple était extrêmement douloureuse.

Depuis, j'ai encore eu des otites et je ne file pas aux urgences ni n'appelle mon médecin traitant immédiatement. Devrais-je continuer à le faire au principe qu'on choisit ce métier par vocation ?

Non, j'attends le lendemain pour consulter aux heures d'ouverture du cabinet. Pourquoi devrais-je lui imposer des horaires impossibles pour mon petit confort personnel ? J'essaie donc maintenant que je suis adulte de respecter ce corps de métier, même si j'envie sa situation comme d'autres envient la nôtre.

En matière d'éducation, les parents ont une tendance naturelle à attendre le meilleur pour leurs enfants sans se préoccuper de ce que cela induit dans les coulisses. Nous ne faisons qu'ouvrir le rideau pour dévoiler ce qui a été trop longtemps occulté et pour montrer dans quelles conditions de travail, pour les enseignants, ce "meilleur" est offert.

A l'heure ou l'on parle de développement équitable pour reconnaître le travail des petits producteurs du bout du monde, il serait aussi temps de reconnaître aux professeurs des écoles le droit à un traitement raisonnable.