"Mme Hénault, La SPCA est prête à prendre le contrat, pourquoi l'arrondissement continue à faire affaire avec une entreprise criminelle?"

Des citoyens inquiets

Lors de la séance ordinaire du conseil d’arrondissement du 3 mai, deux citoyens se sont présentés au micro pour dénoncer les méthodes du Berger Blanc et faire part de leurs inquiétudes.

« La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) avait un contrat avec Ville d’Anjou, avant. J’ai parlé au directeur exécutif de la SPCA qui m’assure que l’organisme est prêt à venir ici, mais que l’arrondissement d’Anjou ne lui demande pas de soumissionner », soutient Louis Gariépy, un Angevin

« Pour être franc avec vous, on vient de renouveler [le contrat], en mars dernier, jusqu’à la fin de l’année. Cette fois-ci, il y avait une clause de reconduction pour un an. Mais habituellement, on demandait toujours à la SPCA [de faire une soumission] », affirme Jacques Rioux, directeur de l’arrondissement.

Mme Hénault se fait toutefois rassurante.

« Tous les yeux sont rivés sur le Berger Blanc. Il a intérêt à rentrer dans les rangs. Nous ne sommes pas les seuls à faire des demandes. Il ne faut pas oublier que si on coupe le contrat, on n’a nulle part où aller. Ce qu’on est en train de faire, c’est de faire en sorte que ce qu’on a vu ne se reproduise plus jamais», dit-elle.

Les élus étudient toujours la possibilité de résilier le contrat.

« Actuellement, c’est au contentieux pour voir ce qui peut être fait. Il faut également voir ce qui va advenir des animaux. C’est bien beau de dire qu’on va canceller [sic] le contrat, mais il faut savoir où on va aller et si ailleurs, c’est mieux. La SPCA ne peut pas desservir toute l’île de Montréal », rappelle-t-elle.

Lien: http://www.flambeaudelest.com/Actualit%C3%A9s/Vos%20nouvelles/2011-05-11/article-2497212/Berger-Blanc-larrondissement-jappe-mais-ne-mord-pas/1

Une sommité en matière de contrôle animalier croit que le modèle éprouvé qu’il a implanté à Calgary pourrait très bien s’adapter à Montréal et représenter une bonne alternative au Berger blanc.

Bill Bruce est une vedette à Calgary. Le modèle qu’il a créé avait un but : « responsabiliser les propriétaires d’animaux pour changer leurs comportements ».

Quatre principes de base doivent être respectés pour adhérer au modèle : faire enregistrer l’animal, le faire stériliser, lui assurer un suivi médical de qualité et éviter qu’il ne devienne une nuisance pour la communauté.

Moins de 12 ans après l’arrivée en poste de M. Bruce, 90 % des chiens et plus de 60 % des chats ont une médaille au cou. La population se dit satisfaite du service municipal à 91% et seulement 400 euthanasies de chiens et de chats sont pratiquées tous les ans. À Montréal, on estime ce nombre à au moins 25 000.

Questionné à savoir si le modèle peut s’appliquer à Montréal, Bill Bruce est catégorique. « Absolument. C’est un processus simple qui prend trois à cinq ans à implanter, à condition de commencer maintenant », prévient-il.

« Il faut tout d’abord évaluer où nous en sommes et jusqu’où nous voulons aller. Il faut ensuite s’assurer de la collaboration de l’ensemble des élus et de la population », ajoute-t-il.

Lien: http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2011/05/20110510-132149.html

*Les experts estiment qu'il en coûterait 5 à 7 $ par citoyen/an pour un tel programme.