DSK va regagner la France, en homme libre et blanchi par la justice américaine.

Libre et complètement blanchi par cette même Justice qui l'a mis à mort sur dénonciation calomnieuse le 14 mai dernier.

Après tout, il ne sera peut-être pas candidat à la primaire socialiste. Mais, pour autant, convient-il de le renier pour plaire aux féministes de la onzième heure ?

En tout état de cause, personne n'est gagnant dans l'affaire DSK.

Ni l'intéressé qui a perdu son argent pour sa défense, son prestigieux poste au FMI et surtout une élection présidentielle pour laquelle il partait favori.

Ni les féministes dont la parole a perdu en crédibilité à cause de leur soutien aveugle à une menteuse professionnelle ayant déjà inventé un viol pour obtenir les papiers.

Ni la France qui se prive de son meilleur élément à l'heure où la crise sévit gravement et que Nicolas Sarkozy en véritable pirate de l'air pense d'abord à caser son fils à l'EPAD et vide les caisses de l'Etat pour récompenser Bernard Tapie, mamie Zinzin et tout le toutim...

Hélas, selon la loi économique dite de Gresham, la mauvaise monnaie chasse la bonne (sous entendu de la circulation).

Mais, attention, sans être l'oiseau de mauvais augure, on peut dire que bien mal acquis ne profite jamais...

Quant aux socialistes prêts à livrer un des leurs pour un plat de lentilles, le linge sale se lave en famille. Quiconque surenchérit pour discréditer publiquement DSK doit comprendre qu'il se discrédite lui-même.

Les "renieurs" devraient se rappeler de deux choses :

Premièrement, ce n'est pas exorcisant un camarade en difficulté qu'ils ou elles gagneront le coeur des Français. Pour preuve 54% de personnes semblent comprendre Anne Sainclair qui a soutenu son époux du début jusqu'à la fin.

Ils devraient faire preuve d'humanité vis à vis d'un DSK qui renaît de ses cendres. Oui, un miraculé qui a payé trop cher à cause d'une erreur de jugement. On a donc tout à gagner à l'intégrer dans le giron de l'humanité qu'à le diaboliser malgré une décision de justice qui s'impose à tout jugement personnel. Autrement dit, il vaut mieux perdre une élection plus tôt que vendre son âme.

Deuxièmement, on notera que le droit d'inventaire de Lionel Jospin sur l'action de François Mitterrand ne lui a guère profité ni en 1995 ni en 2002.

Alors, avis aux amateurs...

Si DSK a de vrais amis, c'est dans cette épreuve qu'il les reconnaîtra.