MASSACRE D ORAN 5/7/1962 UN SILENCE D ETAT
PETITION INTERNATIONALE
5 Juillet 1962 à Oran, Algérie
Le 5 juillet 1962 l'Algérie célèbre son indépendance, votée le 1er Juillet par référendum dans le cadre
des « Accords d’Evian » du 18 Mars 1962 et reconnue par la France le 3 juillet.
Ce même jour à Oran, deuxiè
me ville d’Algérie, a été commis un massacre au faciès de très grande
envergure à
l'encontre principalement des populations d’origine non
-musulmane, chrétienne et juive,
qui espéraient pouvoir rester et vivre en bonne entente avec les musulmans dans la nouvelle Algérie,
mais aussi contre des musulmans dénoncés comme « traitres ».
Durant toute une journée, à partir de 11h15, au même moment et dans tous les quartiers, et malgré la
présence de 18.000 hommes de l'armée française, restés consignés sur ordre du commandement
français dans ses cantonnements situés en pleine ville, des milliers de civils -femmes, enfants et
hommes de tous âges- ont été raflés puis emmenés à pied ou dans des camions vers les commissariats
et aussi vers d'immenses centres de détention, dont celui des Abattoirs. Quand ils n'étaient pas
immédiatement livrés à la foule, lynchés et déchiquetés. La tuerie se poursuivit les jours suivants au
sein de tous les centres de détention.
Ces faits sont connus de tous les Oranais présents ce jour-là, et si en Algérie ces massacres ont été tus
par les officiels, ils restent indélébiles dans la mémoire des simples citoyens algériens musulmans,
témoins passifs ou acteurs, parmi lesquels cependant certains assurèrent de diverses manières le salut
de perso
nnes dont le seul tort apparent était d’être d’origine juive ou chrétienne.
Et jusqu'à présent, à la périphérie d'Oran, « Le petit Lac » où furent jetés des centaines de cadavres est
resté pour les Oranais un endroit funeste et hanté.
Combien y eut-il de tués et de « disparus » à jamais ? Plus de sept cents comme les travaux
d'historiens l'ont déjà établi, et notamment le dernier en date, celui de Jean-Jacques Jordi (
Un silence
, Soteca, 2011), qui a pu avoir accès à
certaines archives françaises. Tant que toutes les archives françaises et algériennes ne seront pas
d’État, Les disparus civils européens de la guerre d’Algérie
ouvertes, on pourra supposer que des milliers d’innocents connurent ce triste sort.
Mais quel que soit le nombre, l’ampleur du massacre, sa simultanéité dans tous les quartiers d’Oran, la
mobilisation d’une immense logistique laissent penser qu’il a été programmé, organisé et coordonné à
un très haut niveau, même si la participation à la curée d'une foule hystérisée a pu faire croire à des
événements « spontanés ».
Le 5 juillet 1962 , en ce premier jour de célébration de l'indépendance de l’Algérie, s'est donc commis
à Oran un véritable crime contre l'humanité. Crime passé sous silence, comme le fut longtemps celui
de Katyn, encore que là, la matérialité du massacre des officiers polonais ne fût jamais contestée, juste
attribuée aux nazis, alors qu’il avait été le fait de l’armée soviétique.
Crime passé sous silence, comme tant d'autres encore! Mais 51 ans après, n’est
-il pas temps que toute
la lumière soit faite enfin sur ce massacre ?
51 ans après, n'est-il pas temps que les Archives algériennes et françaises soient enfin ouvertes à tous
les historiens et qu'une enquête internationale digne de ce nom soit entreprise pour que l
’on en me
sure
l’ampleur exacte
?
Telle est notre exigence.
Mais en attendant nous voulons faire savoir au monde que le 5 juillet 1962 en Algérie, deux jours
après la déclaration officielle de son indépendance, il y a bien eu un massacre de civils à Oran.
C’est p
ourquoi nous, signataires, adressons notre message en ce 5 Juillet 2013, à toutes les
organisations humanitaires internationales, comme à tous les citoyens du monde.
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collectif contre le silence d etat entretenu sur le massacre d Oran 5/7/62 Contacter l'auteur de la pétition
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