Non au changement de nom du Lycée Armand MALAISE

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Vœu proposé au Conseil Municipal du 26 juillet 2018, au nom du Groupe «Bâtir la ville ensemble» par Philippe Pailla, conseiller municipal et Président du groupe d'opposition municipal «Bâtir notre ville ensemble » de Charleville-Mézières. 

Composition du groupe : "Bâtir notre ville ensemble" :

Philippe PAILLA (PS), 

Annie Capron (PS) ,

Sylvain DALLA ROSA (PCF), 

Maryse FLORES (PS),

Christophe DUMONT (EELV), 

André CORNEZ (PS), 

C'est par la presse, le 21 mars 2018, que la plupart d'entre nous, a découvert que l'administration du Lycée Armand MALAISE avait proposé de débaptiser l'établissement pour le renommer «Charles de Gonzague ». 

Qui est Armand Malaise ?

Né le 19 novembre 1888 à LANDRICHAMPS, fils de modeste ouvrier, il réussit brillamment le concours d’entrée à l’École Normale de Charleville en 1904.

En 1914, il est instituteur à REVIN quand la guerre éclate. Chef de section du 148e R.I, il se bat à CHARLEROI et à DINANT. Blessé deux fois sérieusement, il refuse d’être évacué. Il subit une longue captivité en tant que prisonnier de guerre.

Rentré en France, il occupe des postes d'instituteur jusqu’en 1925. Il est aussi adjoint à Charleville, joignant à l'engagement syndical, l'engagement politique. En 1929, il est élu secrétaire général de la section ardennaise du Syndicat National des Instituteurs . 

La guerre éclate de nouveau en 1939. Armand Malaise est libéré de toute obligation militaire mais quand le régime de Vichy se met en place, il constitue une victime toute désignée en tant que syndicaliste engagé en politique et il est révoqué de l’enseignement en 1941.

En 1942, il organise dans notre département le mouvement Libération Nord. Il transporte des explosifs à bicyclette, des mitraillettes, des journaux interdits sous son nom de clandestinité "Amédée".

 C’est au retour d’une mission, dans une violente tempête de neige qu’il succombe le 4 janvier 1944 à LONNY.

«En donnant son nom au lycée, sa mémoire et celle des Résistants ardennais perdurent, nous rappelant que la démocratie et la liberté sont des acquis précieux et fragiles que nous devons conserver et transmettre à chaque génération." Cette dernière phrase peut encore être lue sur le site internet du Lycée pour souligner la démarche bienvenue de ceux qui avaient pensé qu'Armand Malaise pouvait honorer de son nom ce lycée qui n'en avait pas vraiment, en dehors du nom de la rue, Bois-Fortant.

Débaptiser ce Lycée, c'est faire mourir une seconde fois ce chef de la Résistance Ardennaise, c'est tourner le dos à notre histoire, c'est manquer de respect à celles et ceux encore présents qui ont vécu dans leur chair cette terrible période de notre histoire commune.

Nous demandons au nouveau chef d'établissement du Lycée Armand MALAISE, à l'Inspecteur d'Académie, à la Rectrice, au Président du conseil Régional et au Préfet des Ardennes d'agir et de tout faire pour que le Lycée conserve le nom d'Armand MALAISE.


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