Patrimoine palaisien en péril : défendez le quartier de la Bourbillière

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Hydropolitique palaisienne

2020-06-26 21:59:07

Communiqué de presse de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 19 – vendredi 26 juin 2020

Hydropolitique palaisienne (ou les leçons de l’Orient compliqué)

 

L’hydraulique est une science difficile. On ne compte d’ailleurs plus les livres abordant les relations subtiles entre l’art et la manière de gouverner les hommes et la gestion de l’eau à l’échelle du territoire qu’ils occupent.  

Naguère, de savantes théories expliquaient même le despotisme de lointaines contrées orientales par la nécessité de mobiliser de grandes forces de travail pour ériger de vastes ouvrages hydrauliques nécessaires à l’agriculture : détournement de fleuves gigantesques, barrages titanesques, canaux d’irrigation étendus, et travaux afférents. Des souverains tyranniques et cruels asservissaient le droit et la loi pour mieux esclavagiser des populations entières et remplir leurs silos de grains pour nourrir leur armée[1].  

Toutes choses étant égales par ailleurs, le Palaisien du XXIe siècle curieux du vaste monde et de son histoire pourrait trouver là matière à comparaison et donc à réflexion : n’est-t-il pas lui aussi confronté à une politique de grands travaux qui ira d’ailleurs crescendo dans la perspective du Grand Paris et de la gentrification – comprendre l’éviction des « autochtones » et des petites gens – qui s’en suivra ?  

Ces grands travaux, certes, ne concernent pas directement l’aménagement hydraulique à fin d’augmenter le potentiel agraire. Ce serait même l’exact inverse : bétonner autant que possible les espaces verts du centre-ville et ce qu’il reste de périphérie agraire, ce qui aura entre autres effets nuisibles de perturber le réseau hydrographique, provoquant ruissellement accru, inondations et crues à répétition. C’en est déjà au point qu’on ne trouve plus guère de chantier du centre-ville qui ne doive fonctionner avec des pompes à eau, nuit et jour, et dans lesquels on ne voit s’ériger des bâtiments sur pilotis, à la manière archaïque de ces maisons de bois des pays de mousson, arrosées plusieurs mois durant par des pluies diluviennes. Ce faisant, on ne canalise pas tant l’eau qu’on ne la chasse plus loin sans souci du lendemain pour les riverains, en même temps que l’on chasse les gens du cru en bâtissant pour des catégories sociales supérieures qui investissent la périphérie parisienne à mesure que la capitale se transforme elle-même en coffre-fort et en terrain de jeux pour despotes orientaux.  

On ne sait dès lors quel autre terme du vocabulaire classique employer que celui de « despote »[2] pour désigner ces édiles qui décident seuls et contre tous – la raison, les riverains et grand nombre de Palaisiens – d’envoyer sur le vieux Palaiseau le rouleau compresseur des multinationales du bâtiment pour détruire l’harmonie de la cité. Mais direz-vous, où sont les esclaves de l’équation orientale ? Ils sont devant vos yeux, sur les chantiers, sans protection physique ni juridique : ce sont les ouvriers qui travaillent sans casque, mal payés et souvent mal traités parce que sous-traités par des grandes entreprises du bâtiment qui font ainsi d’une pierre deux coups : elles diluent leurs responsabilités pénales et n’ont pas à payer de charges sociales pour ce lumpen prolétariat dont elles ne s’assurent parfois même pas qu’ils disposent d’une statut juridique reconnu par loi.  

Jusqu’où les vertus du despotisme oriental pourront éclairer les eaux troubles palaisiennes ? Enquête à suivre…  

Les Amis de la Bourbillière

 

[1] Karl Wittfogel, Le despostisme oriental, Paris, Les Editions de Minuit, 1964-1977.

[2] Alain Grosrichard. Structure du sérail. La fiction du despotisme asiatique dans l’Occident classique, Paris, Seuil, 1979.


Riverains de la Bourbillière

"L'heure n'est plus aux directives venues d'en haut" !

2020-06-25 19:15:27

Communiqué de presse de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 18 – jeudi 25 juin 2020  

« L’heure n’est plus aux directives venues d’en haut » !

VERBATIM Grégoire de LASTEYRIE    

 

Dans une tribune publiée sur le site internet du journal L’Opinion le 4 mars 2020, à l’approche du premier tour des élections municipales qui vit sa réélection, le Maire de Palaiseau Grégoire de LASTEYRIE exposait sa vision du Politique[1]. Rétrospectivement, son propos intéresse tous ceux qui se trouvent aujourd’hui confrontés à sa politique municipale. Voyons de quoi il retourne.  

L’exercice de la tribune est comme on le sait l’un des passages obligés d’une campagne électorale. À l’approche d’un mandat électif, quel candidat ne s’est pas exprimé sur sa conception du Politique ? Ce sont généralement les ‘communiquants’ qui se chargent de rédiger le pensum, en choisissant citations d’auteur, formules chocs et mots-clefs destinés à frapper l’opinion. La chose est délicate, car l’enjeu est double : il s’agit de positionner le produit d’appel sur le marché électoral en fonction de l’électeur qu’on souhaite atteindre ; mais aussi de n’engager à rien qui puisse prêter à conséquence. Les textes qui en résultent sont en général indigestes et souvent incompréhensibles ; c’en est au point que l’on rémunère des spécialistes pour décoder, dans la virgule ou l’adjectif, la somme cachée de ces calculs verbaux. On les nomme politistes.  

N’étant pas politistes, le parti que nous avons pris sera de ne retenir du propos de GDL que les phrases qui ont un sens connu dans le Petit Grevisse. Nous laissons aux sémioticiens de l’impossible le soin de déterminer ce qu’« entrer pleinement dans une réflexion prospective appliquée au réel » peut vouloir dire, si ce n’est un truisme alambiqué pour signifier qu’il n’est pas interdit de réfléchir à l’avenir quand on gouverne fut-ce une mairie.  

Pléonasmes au carré mis à part, que dit GDL ? S’adressant à l’échelon national, il parle du point de vue d’un maire pour défendre l’importance de l’échelon communal dans la recherche de solutions aux problèmes de la mondialisation. Il redoute l’impuissance du politique à l’échelon national, et suggère de mettre en place les politiques publiques nationales à partir de l’échelon communal, plus proche des gens, où elles pourraient donc être amorcées plus facilement. Parce que, dixit Tocqueville dans le texte, « C’est dans la commune que réside la force des peuples libres ». C’est beau comme de l’antique et le lecteur pressé pourrait presque y lire une ode girondine aux Gilets jaunes face au diktat jacobin de la France d’en haut…  

Blague à part et texte en mains, il ne s’agit pas d’augmenter l’autonomie des communes, mais bien de la restreindre davantage en faisant du maire la courroie de transmission du gouvernement pour « esquisser les nouveaux contours de politiques publiques réactives et concertées ». Pourquoi ? Parce qu’il est plus facile d’« initier de profonds changements de comportements et d’habitudes » à cet échelon. Mais comment ? Par la concertation bien sûr ! Car « l’heure n’est plus aux directives venues d’en haut ». Confronté à cet épineux problème, GDL a trouvé le remède : « l’acceptation du changement suppose de vrais espaces d’échange et de consultation ».  

Moyennant quoi les habitants de la Bourbillière, du Parc Chabrol, de l’îlot Tronchet ou de l’îlot Ferrié, et tant d’autres Palaisiens sont contents d’apprendre qu’ils habitent une commune pilote où se tient une expérience d’ingénierie sociale grandeur nature : la bétonisation de leur ville, à grands coups de concertations.  

Les Amis de la Bourbillière

[1] https://www.lopinion.fr/edition/politique/solutions-politiques-demain-viendront-communes-tribune-gregoire-213456


Riverains de la Bourbillière

Prises d'otages à Palaiseau

2020-06-24 13:23:24

Communiqué de presse de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 17 – mercredi 24 juin 2020  

PRISES D’OTAGES À PALAISEAU  

Depuis que des lois d’exception régissent la République pour la protéger du terrorisme, on en oublierait presque de considérer ce fléau de basse intensité de la vie politique qu’est la prise d’otages.  

Ces derniers mois, et rien qu’à Palaiseau, pas moins de trois prises d’otages auraient été perpétrées contre les habitants de cette cité. L’extraordinaire de la situation palaisienne vient de la fréquence inhabituelle de cette pratique, mais aussi de ce que, d’après les enquêtes en cours, le preneur d’otages ne serait ni un forcené ni un illuminé. Il ne serait autre que le Maire de Palaiseau, Grégoire de LASTEYRIE lui-même. Rappelons les faits connus en nous gardant de conclusions hâtives.  

Pour faire avaliser son projet de construction d’un nouveau Conservatoire à Rayonnement Intercommunal (C.R.I.) par la Communauté Paris-Saclay (CPS), GDL s’est appuyé sur une structure associative, la fameuse Arpège, invoquée ad nauseam par l’édile pour faire accroire que le projet aurait été mené dans la concertation (cf. CP AALB n°10). La concertation consista donc à faire savoir que la décision aberrante d’implanter le C.R.I. sur le site de l’école Jules Ferry n’émanait pas du seul Maire, mais d’une association qui s’affiche comme celle des « représentants des usagers et amis du Conservatoire », et partant que ce choix était légitime. Mais dans cette stratégie de communication les problèmes s’amoncellent dès que l’on cherche à savoir de qui Arpège est réellement représentative. Fondée en 2008, l’association Arpège s’est donnée pour mission principale d’exercer son influence « auprès des élus » « pour participer à l’élaboration du projet d’un nouveau conservatoire ». Isabelle BARON, sa cheville ouvrière, fut bientôt nommée conseillère municipale de GDL lors de son premier mandat (2014-2019) si bien qu’Arpège et la Municipalité ne firent bientôt plus qu’un et sont de ce fait juges et parties. Comme le nombre d’adhérents d’Arpège ne dépasse pas, semble-t-il, la petite cinquantaine de membres, dire qu’il y a eu concertation avec Arpège revient à peu près à dire que BARON, Catherine CASTANG, nommée à la tête d’Arpège, et GDL ont décidé la chose de conserve avec l’architecte en charge du projet, tant il est vrai qu’il est plus facile d’accorder ses violons en formation resserrée. Pour faire bonne mesure, CASTANG a d’ailleurs reçu la médaille de la Ville en janvier dernier. Soit une opinion publique prise en otage par le bureau d’une association partie prenante et ne représentant qu’elle-même bien qu’elle joue d’ambiguïté en faisant accroire qu’Arpège et le millier d’adhérents du Conservatoire sont tout un.  

Mais n’était-ce pas là une répétition générale ? A l’approche des élections, GDL n’aurait-il pas conçu prise d’otages plus audacieuse encore ? Celle des adhérents de l’actuel conservatoire à qui l’on aurait fait passer le message qu’ils pourraient bien perdre leur C.R.I. s’ils ne votaient pas convenablement, ainsi que l’ont rapporté plusieurs parents d’élèves. La prudence est bien sûr de mise, mais le raisonnement s’entend : avec un millier d’adhérents dont on peut considérer qu’une partie non négligeable est inscrite sur les listes électorales, cela ramènerait bien quelques centaines de voix, fort appréciables en ces temps de pénurie – rappelons que GDL n’a franchi la barre du premier tour qu’avec moins de 300 voix d’écart par rapport à ses opposants, grâce à l’aide décisive du Covid et du taux record d’abstention qu’il occasionna (près de 56 %).

Le clientélisme est comme chacun sait le b.a.b.a. de la basse politique, et sa recette est connue : faire insidieusement comprendre aux votants ou à ceux dont on pense qu’ils les représentent, mais sans jamais le leur dire directement pour ne pas en laisser la preuve, que les équipements dont les diverses communautés ou corps constitués ont objectivement besoin dépendent de la décision personnelle d’un maire, et que cette décision est conditionnée à sa réélection. Moyennant quoi le maire ne sert plus le bien commun, mais instrumentalise communautés et corps constitués pour remplir son panier électoral. Si pareille chose avait eu lieu à Palaiseau lors des dernières élections, GDL aurait en sus innové : d’ordinaire, communautés et corps constitués reçoivent le juste prix de leur allégeance, dans le cadre d’un donnant-donnant bien compréhensible – dans l’idiome up to date d’HEC on dirait « win-win ». GDL, suggèrent de fins analystes que personne n’est obligé de croire, aurait expérimenté le win-loose (and go fu*k yourself)  : ainsi les mélomanes palaisiens ont-ils été floués du tout au tout en acceptant le projet d’un C.R.I. sur un site qui n’est pas viable et qui rendra leur quotidien tout aussi impossible que la situation précédente.

Mais ce n’est pas tout. De mauvaises langues murmurent que les mélomanes n’auraient pas été les seuls à faire les frais de cette innovation. Certaines têtes de réseaux des communautés musulmanes de notre cité l’auraient également subie : appâtées par la construction d’un lieu de culte (et qui ne l’aurait pas été), on les aurait flouées, elles aussi, en le reléguant sur un terrain inadéquat les confrontant à la légitime colère des riverains, si bien que des recours juridiques seraient déjà envisagés contre le permis de construire délivré par GDL en février dernier ! L’histoire tranchera, mais la climatologie parle déjà : depuis le déconfinement, les recours éclosent comme fleurs au printemps.

Il est en revanche une troisième prise d’otage, avérée celle-là : le 1er tour des élections municipales à l’issu duquel, mal réélu, GDL a fait comme si la majorité des Palaisiens l’avait plébiscité. En ces temps d’anniversaire gaullien (l’appel du 18 juin), il n’est pas inutile de rappeler l’incongruité consistant à faire passer en force des projets immobiliers destructeurs dont les Palaisiens ne veulent pas.  

Les Amis de la Bourbillière


Riverains de la Bourbillière

LE BARON TRUELLEMANN CONTRE FERRY

2020-06-23 12:23:40

Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillère n° 16 – mardi 23 juin 2020  

LE BARON TRUELLEMANN CONTRE FERRY    

 

On le sait, Grégoire de LASTEYRIE entretient un rapport pathologique à l’école Jules Ferry de Palaiseau et à ses 13 tilleuls, au point d’avoir fait abattre les seconds de honteuse façon et de s’appliquer à faire disparaître méthodiquement toute trace de la première. Pourquoi ? Nous avons mené l’enquête…  

Il y a d’abord l’évidence. Il reste attaché au quartier de la Bourbillière, dont les enfants s’instruisirent à l’école Jules FERRY de 1933 à 2007, comme un parfum populacier, sans doute malodorant pour GDL. La Bourbillière, comme le quartier du Bout galeux, charrient encore les images de ce Palaiseau des gueux, peuplé de petits maraîchers et d’artisans, où l’on ne trouve pas ou peu de ces meulières pimpantes et bourgeoises semées le long du boulevard Bara ou dans le quartier Lozère à partir des années 1850, à mesure que l’antique ligne de Sceaux ramenait son lot de Parisiens en quête de verdure, mais des demeures beaucoup plus anciennes liées au passé rural et villageois de notre Cité. Puis, à partir de 2007, viennent les années FERRY : ce sont elles qui valent au site d’être perçu par GDL comme un Pandémonium des sous-cultures, une basse-cour de canards déchaînés et surtout une place publique ouverte à la flânerie comme aux rencontres, humble réminiscence de cette agora athénienne où s’inventa, dans la libre discussion, la sphère politique. Où l’on découvre encore un peu plus que notre GDL municipal n’est pas là pour œuvrer au bien commun mais, plus prosaïquement, pour faire avancer sa petite entreprise personnelle à coups de truelles et de millions avant de quitter Palaiseau pour de plus grandes aventures…  

Mais tout compte fait n’était-ce pas en rester à l’écume des choses ? N’est-ce pas la figure historique même de Jules FERRY qui est ici en cause ? Si on connaît bien l’œuvre scolaire du Ministre de l’Instruction publique dans les années 1880, on oublie parfois que le jeune Jules FERRY fut un opposant aussi actif que talentueux au Second Empire. C’est ainsi qu’en 1868 il consacre un pamphlet au baron d’opérette qu’est le préfet HAUSSMANN : les Comptes fantastiques d’Haussmann. FERRY s’en prend à l’œuvre de démolition du vieux Paris, détruit à plus de 60 % : « Ce vieux Paris (…) nous le pleurons de toutes les larmes de nos yeux, en voyant la magnifique et intolérable hôtellerie, la coûteuse cohue, la triomphante vulgarité, le matérialisme épouvantable que nous léguons à nos neveux. » Mais surtout FERRY vilipende la gabegie financière et la spéculation engendrées par les opérations immobilières qu’encourageaient HAUSSMANN.  

Combien FERRY trouverait à persiffler en voyant les 13 millions du C. R. I. essentiellement destinés à pomper l’eau d’un coteau en même temps que l’air des palaisiens, la Franco-Suisse et son « domaine des dieux »[1] débarquer au parc Chabrol, ou encore le trou Tronchet dans lequel Emerige mijote un EHPeR (Établissement d’Hébergement pour Personnes Riches) à 5000 € du m2 sur les ruines de l’ancien foyer Drouillette … On comprend dès lors que GDL chez qui l’esprit bac à sable ne semble pas entièrement aboli, partagé entre la collection de petites truelles de son bureau municipal, dit-on, et son train électrique de la ligne 18, ait eu peur des fantômes comme tous les enfants. En bûcheronnant les verts tilleuls où le spectre de FERRY sommeillait jusqu’ici paisiblement, il a donc tout bonnement voulu conjurer cet encombrant revenant, qui risquait, vengeur, de s’écrier bientôt : « Guerre aux démolisseurs ! »[2].  

Mais liquidant FERRY, GDL va plus loin encore dans le reniement du passé palaisien, car ce nom est aussi, ruse de l’histoire, celui du seigneur qui donna ses armoiries et son lion à la ville de Palaiseau : FERRY de PALAISEAU. Celui dont on nous dit qu’il incarnait le « type du chevalier français du Moyen Age »[3] fondait notre Cité sur la noblesse des valeurs ; Grégoire de LASTEYRIE du SAILLANT l’avilit dans l’oubli de ce qui la fonde.  

Les Amis de la Bourbillière

 

[1] René Goscinny et Albert Uderzo, Astérix le Gaulois. Le Domaine des Dieux, 1971.

[2] Victor Hugo, Guerre aux démolisseurs, in Revue des Deux Mondes, 1832.

[3] Gabriel Dauphin, Palaiseau d’Hier et d’Aujourd’hui, 1970, p. 39.


Riverains de la Bourbillière

Qu'est la noblesse devenue ?

2020-06-22 10:11:53

  Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 15 - lundi 22 juin  

QU’EST LA NOBLESSE DEVENUE ?  

« Tout ce qui est grand périt si ceux qui en héritent sont petits » (Oswald Spengler)  

 

La cité palaisienne bruisse de mille commentaires sur la politique dévastatrice du Maire de Palaiseau, dont le projet d’implanter un Conservatoire à Rayonnement Intercommunal sur le site de l’ancienne école Jules Ferry aura entre autres conséquences celle de saccager un quartier historique à caractère patrimonial. Et comme il arrive souvent en France dès que le patronyme d’un édile affiche ses quartiers de noblesse – ceux de Grégoire de LASTEYRIE du SAILLANT sont de notoriété publique – les passions se déchaînent. Aux yeux de certains, l’indécence de sa politique trouverait même à s’expliquer par ses origines sociales, que trahiraient la morgue et le dédain dont il fait preuve envers les Palaisiens. Qu’en penser ?  

Depuis la Révolution, la noblesse de France occupe une position ambivalente. Volontiers acceptés lorsqu’ils servent le bien commun, les nobles sont parfois décriés plus que d’autres lorsqu’ils s’en éloignent. Rappelons pour faire bonne mesure qu’ils sont « très minoritaires dans la population » – pas plus d’une centaine de milliers de personnes – « mais surreprésentés et multipositionnés dans les espaces de pouvoir, d’influence et de création »[1]. Cette position dans les hautes sphères de la société explique assez la vindicte comme la fascination dont ils peuvent être l’objet. Une position privilégiée qui s’explique à son tour par la transmission de valeurs aristocratiques – être en toute chose le meilleur – ainsi que par le maintien d’une éducation à l’excellence, les deux allant de pair.  

La question est alors de savoir à quel prix les milieux nobiliaires ont su s’adapter pour se maintenir au sommet d’une société devenue marchande, dans laquelle plus rien n’a de valeur parce que tout s’achète à qui en paye le prix ? Vouloir être le meilleur dans un monde ultra-libéral ne revient-il pas à se distinguer par la maximisation de ses intérêts personnels, au détriment du bien commun ? Pour le dire de manière imagée, combien de capitaines François de Haddock ont su conserver l’esprit chevaleresque des vrais aristocrates, petits hobereaux fiers et courageux, défendant la veuve et l’orphelin, respectueux du peuple, chaleureux, détonnant, le sens de l’honneur chevillé au corps, s’imposant autant de devoirs qu’ils ne jouissent de privilèges dans un monde de Rastapopoulos et de Carreidas incarnant les puissances agressives et desséchantes de l’argent bordées par les eaux glacées du calcul égoïste ?[2]  

Épineuse et vaste question à laquelle nous ne saurions apporter de réponse que circonscrite à Palaiseau : à l’usage, il est apparu à nombre de Palaisiens qu’en fait de noblesse notre GDL municipal faisait bien piètre figure. Du sang bleu, sans doute, mais d’un bleu délavé sans guère de courage ni de bravoure. Aux abonnés absents dès qu’adviennent les conséquences désastreuses de sa politique, GDL n’assume en effet aucune de ses décisions délétères : à l’abri, terré dans son bureau lorsqu’il y siège, il n’ose pas même se déplacer sur les lieux du crime quand il lance la police nationale et la B.A.C. sur ses administrés pour faire couper les 13 tilleuls de la cour du Ferry, poussant la tartufferie jusqu’à feindre de ne pas être au courant ; face aux Palaisiens qui contestent ses projets immobiliers par centaines et milliers, au Ferry comme au Parc Chabrol, il dépêche ses subordonnés. Paralysé par la peur ou dédaigneux à l’excès ? On ne sait vraiment ; reste que le Maire GDL s’est progressivement fait courant d’air. Raison pour laquelle aux yeux de certains il n’a plus ni l’âme ni le cœur d’un aristocrate. Sa politique se révèle même à beaucoup de Palaisiens comme ignoble au sens littéral du terme, soit comme l’exact opposé des valeurs chevaleresques incarnées jadis par ses lointains ancêtres.  

Ce que nous reprochons à GDL n’est donc pas sa noblesse, mais, précisément, son manque de noblesse. C’est pourquoi nous dédions ce communiqué de presse à l’ancêtre fondateur de la lignée des LASTEYRIE du SAILLANT. Gageons que si l’ancêtre en question rencontrait demain son descendant, il serait affligé par la honte dont « la politique du déracinement » (cf. le CP de l’AALB n°11) qu’il met en œuvre macule le patronyme familial.  

Les Amis de la Bourbillière    

[1] Eric Mension-Rigau, Singulière noblesse. L’héritage nobiliaire dans la France contemporaine, Paris, Fayard histoire, 2015. [2] Hergé, Les aventures de Tintin, Casterman, toute la collection.


Riverains de la Bourbillière

Pique-nique géant contre le béton, ce dimanche 21 juin, dès 12h30

2020-06-20 13:33:43

A l'appel du Collectif des 13 tilleuls, ce dimanche 21 juin est organisé au parc Chabrol un pique-nique géant contre le béton à partir de 12h30.

"Pour défendre les rares espaces publics de verdure à Palaiseau et alentours. Pour dire notre refus de la bétonisation de notre environnement. Non à l’abattage des arbres et aux logiques de profits à court terme qui les soutiennent à Palaiseau (projet Emerige à Tronchet, Franco-suisse au parc Chabrol et projet sur le site de l’ancienne école Jules Ferry), à Villebon/Yvette, sur le plateau de Saclay et en particulier sur le secteur de Corbeville. Non au projet de conservatoire inadapté au site du Ferry. Non à la destruction du patrimoine historique de Palaiseau.

Apportez de la laine, de la peinture, des craies, des chutes de tissu, de grands draps, vos ciseaux et aiguilles (pointues et à gros chas), peintures à l’eau"


Riverains de la Bourbillière

E.T. débarque à Palaiseau !

2020-06-19 05:55:24

Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 14 – 19 juin 2020  

E.T. DEBARQUE À PALAISEAU ! Grégoire de LASTEYRIE, téléphone, maison  

 

Comprendre notre monde complexe est un exercice de plus en plus délicat. Parfois, les mots de tous les jours n’y suffisent pas. Pris dans le rythme trépidant du quotidien, le citoyen navigue à vue entre plusieurs eaux : le parler de tous les jours, l’idiome du politicien, et le langage savant.  

Chacun a ses qualités et défauts. Réaliste, le parler de tous les jours manque parfois de recul. Optimiste, l’idiome du politicien déçoit souvent. Éclairant, celui du savant peut parfois masquer le sens des choses à vouloir les ausculter de trop près.  

À Palaiseau, le politique a parlé. Grégoire de LASTEYRIE dans son bureau sécurisé décida seul d’implanter un Conservatoire à Rayonnement Intercommunal (C.R.I.) sur le site de l’ancienne école Jules Ferry, au mépris du bon sens, du bien commun, des deniers publics et de la cohésion de la cité. Il a dit : ça ira, c’est une chance, tout le monde sera content… Palaiseau ville fleurie, marche-pied pour un ministère, mais gare à la B.A.C. qui veille au grain.  

Confronté à l’incohérence du projet du C.R.I., le franc-parler quotidien lui a répondu fort à propos : va C.R.I.er ailleurs. Comme la dialectique casse des briques et que des recours juridiques sont en cours, il n’est pas impossible que le C.R.I. finisse aux oubliettes de l’histoire alors que les Palaisiens attendent cet équipement, nécessaire, depuis des décennies. De l’importance de concevoir un projet urbain avec son crâne plutôt qu’avec ses pieds trempés dans une bassine de bras cassés. Dans tous les cas les Palaisiens pourront remercier GDL d’avoir choisi ce lieu inadapté pour son implantation.  

Un savant a lui aussi parlé, et même écrit à l’avance et comme par prémonition sur cette délicate question[1]. C’est qu’il offre dans ses livres des clefs pour mieux comprendre la portée de ce type de projets destructeurs, dont le C.R.I. n’est qu’une illustration de par le vaste monde. Que comprenons-nous de ce qu’écrit Augustin BERQUE (prix Cosmos 2018, équivalent d’un « Nobel » de l’écologie) si l’on se prend au jeu d’habiller de noms palaisiens les concepts qu’il emploie ? Que GDL, en coupant les 13 tilleuls de la cour de l’école Jules Ferry à l’aube d’un vendredi du mois de juin, le 12 précisément, « décosmise » le quartier de la Bourbillière, c’est-à-dire qu’il altère l’ordre de ce lieu par lequel les êtres et les choses, la nature et l’humain, cohabitaient harmonieusement. Que, le « décosmisant », il se révèle comme un « être-vers-la-mort », autrement dit comme une personne déterminée par l’individualisme et la défense d’intérêts personnels maquillée sous l’étiquette du bien commun. Qu’il s’agit, à ce prix, de transformer la Bourbillière en « espace foutoir » dans lequel adviendra bientôt l’affreux « Partout la même chose ». Ce dernier concept ne recouvre rien d’autre que l’architecture contemporaine, ou plus exactement ce qu’elle est devenue entre les mains des promoteurs immobiliers, des multinationales du bâtiment et des édiles assoiffés de bitume et friands de béton. Que cette « architecture extra-terrestre » ou « architecture E.T. » tombe tout droit de cette planète Mars qu’est devenue la France d’en haut, pour enlaidir la France d’en bas. Pour le dire en un seul mot, que de l’îlot Tronchet à l’îlot Ferrié en passant par la Bourbillière, GDL entreprend rien moins que la « déterrestration » de Palaiseau.  

La rumeur court la ville qu’alors que la France et la Navarre déconfinent, GDL préparerait le prochain conseil municipal en visio-conférence, à bonne distance des problèmes de la Cité palaisienne. Depuis sa villégiature, décrochant régulièrement son téléphone pour s’enquérir de la situation auprès de conseillers, GDL attendrait que le climat s’apaise avant de revenir siéger. D’où il ressort que la réalité, parfois, rejoint la science-fiction : « E.T., téléphone, maison ! ».  

Les Amis de la Bourbillière

 

[1] Augustin Berque, Glossaire de mésologie, Bastia, aux éditions éoliennes, 2018 ; Descendre des étoiles, monter de la Terre, la trajection de l’architecture, Bastia, aux éditions éoliennes, 2019.


Riverains de la Bourbillière

Lasteyrie monte en première division !

2020-06-18 09:01:44

Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 13 – 18 juin 2020  

LASTEYRIE MONTE EN PREMIÈRE DIVISION !  

 

In-croy-able ! C’est une véritable success story qui vient d’avoir lieu sous nos yeux. Le Maire de notre cité, Grégoire de LASTEYRIE, dont le nom rayonne de mille grâces jusque dans les 27 communes de la Communauté d’agglomération Paris-Saclay (CPS), vient en effet de se voir promu à la stature nationale à laquelle chacun sait qu’il aspire depuis ses vertes années. Parti pour ainsi dire de rien (ou si peu), parfaitement inconnu des Palaisiens avant qu’il ne brigue son premier mandat, GDL a su soigner sa stature municipale au point d’être, lundi 15 juin, directement promu à la division nationale sans passer par la case régionale ! Une belle performance sur laquelle il est important de revenir.  

Rappelons les faits qui n’ont rien d’anodin : le 15 juin dernier, Georges FETERMAN, président de l’association A.R.B.R.E.S., décernait solennellement à GDL le « diplôme de reconnaissance du geste écologique le plus désastreux de l’année » devant plusieurs centaines de personnes impressionnées. Sur le terrain même de son coup d’éclat, dans le quartier de la Bourbillière, à quelques mètres seulement des souches des 13 tilleuls remarquables de la cour de l’école Jules Ferry qu’il venait de faire abattre à grand renfort de présence policière, GDL était officiellement promu en division nationale.  

Ni GDL, ni aucun membre de l’équipe dynamique pour les couleurs de laquelle il marquait son premier but de la saison ne s’était déplacé, mais chacun sait, à Palaiseau, qu’ils sont reconnaissables à leur maillot vert fluorescent barré de lettres de sang sur lequel on peut lire « Ecological Transition» (dit la E.T. team de Palaiseau).  

Nous voyons d’ici envieux et jaloux décocher leurs traits venimeux : il ne s’est pas même déplacé ! Et puis, ses qualités personnelles suffisent-elles à expliquer l’ascension foudroyante de cet enfant de la balle !? Certes non, c’est un travail d’équipe car seul une équipe forte et soudée peut emporter le morceau sur un terrain de jeu si hasardeux : une dizaine d’arbres remarquables à couper, un coteau à évider, quelques maisons à ébranler, peut-être aussi à inonder, un quartier entier à déstructurer, le tracé d’une départementale (la D117) à modifier au point d’y ralentir considérablement la circulation déjà passablement embouteillée, et surtout, surtout, un public rétif au-delà de l’imaginable, à l’échelle de plusieurs quartiers d’une ville, et peut-être, bientôt, d’une ville entière.  

Redisons ici qu’il n’est pas question de retirer à GDL son formidable coup de pied au cul, connu d’un nombre croissant de Palaisiens, mais de rappeler qu’il ne peut porter qu’à la condition d’être secondé par une équipe de choc, dont il sied de rappeler le rôle décisif dans cette victoire. Signalons notamment :  

- à l’attaque, le cabinet d’architecte Deshoulières Jeanneau, avant-centre redoutable, capable entre autres exploits de produire les plans d’un projet urbain à partir de photographies du site périmées depuis 10 ans, et d’enlaidir en trois coups de crayon un quartier historique centenaire pour le prochain millénaire.

- la défense en béton armé du E.T. Team, la Communauté Paris-Saclay elle-même, d’une discipline de fer, toujours aux ordres derrière le capitaine d’équipe GDL quand il est mis en difficulté.

- et tous ces joueurs d’exception, encore anonymes faute d’affichage du nom des entreprises sur le chantier, prêts à toutes les acrobaties pour déjouer les ruses de la raison urbanistique et la topographie de la Bourbillière, mais qui attendent leur heure pour se faire un nom !  

L’ouverture du championnat, cette année, s’annonce décidément passionnante.  

Les Amis de la Bourbillière


Riverains de la Bourbillière

Aux arbres citoyens !

2020-06-17 20:41:15

Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 12 – 17 juin 2020  

AUX ARBRES CITOYENS !    

 

Lundi 15 juin, dans le quartier de la Bourbillière, le vaillant Collectif des 13 tilleuls organisait des assises citoyennes doublées d’un point d’information écologique pour prévenir les Palaisiens et leurs voisins (de Villebon, d’Orsay et d’ailleurs) du désastre environnemental dans lequel le maire de Palaiseau Grégoire de LASTEYRIE a résolu d’inscrire son second mandat.  

Ce sont en tout près de 300 personnes de tous horizons qui se sont manifestées, à différentes heures, au fil d’une longue soirée, riche en initiatives et propositions. Retenons quelques faits marquants.  

Georges FETERMAN, président de l’association A.R.B.R.E.S., s’est tout d’abord distingué en décernant au Maire de Palaiseau un magnifique « diplôme de reconnaissance du geste écologique le plus désastreux de l’année » pour sa fulgurante performance : être parvenu à abattre 13 tilleuls remarquables au sortir du déconfinement, grâce à la collaboration musclée de la Brigade Anti Criminalité. Du jamais vu, qui méritait récompense, et qui démontre aux sceptiques la stature nationale de notre édile parisien. L’assemblée bruissait d’ailleurs de rumeurs sur le fait que GDL décroche sous peu un secrétariat d’État, à l’écologie ou à l’Intérieur, nul ne savait, mais les paris allaient bon train.  

Retenons ensuite une intervention remarquée d’Augustin BERQUE, orientaliste mondialement connu en même temps que refondateur de la mésologie ou « sciences des milieux », fait Chevalier de l’ordre du mérite par le ministère de l’Environnement en 1991 et lauréat du Prix international Cosmos en 2018. Palaisien de longue date, attaché aux bords de l’Yvette comme à la singularité des lieux où peuvent s’enraciner les hommes, il a pu mettre en perspective, sur la longue durée de l’histoire, le processus de bétonisation qui détruit l’esprit des lieux si puissamment incarné par les arbres remarquables. Polyglotte distingué, attentif au sens des mots comme au jeu sémantique qu’ils permettent, c’est avec un brin de malice qu’il a finalement suggéré de voir dans l’acronyme GDL « The Great Deceiver Lasteyrie » – le Grand Trompeur Lasteyrie – poussant même la chansonnette sur l’air du Great Pretender – le Grand Simulateur – succès mondial des Platters de l’année 1956.

L’ambiance était donc bon enfant, malgré les cœurs encore gros du massacre arboricole lasteyrien. Un peu partout, les slogans, fleurissaient : « Grégoire m’a tué » criait un arbre dessiné ; « Lasteyrie nous fais scier » plastronnait un pavé ; « Technocrate, mâche ta hache », ou encore « Grégoire de la scierie – transition écologique » conseillait le bitume, et aussi, pour faire bonne mesure, « Calme toi ! Prend une tisane ! ».  

Hélas, hélas …, faute de tilleuls… plus de tisane ! Pendant que, sur les réseaux sociaux, la pétition en ligne des Amis de la Bourbillière dépassait les 500 signatures, la petite troupe de communiquants au service de GDL se fendait d’une missive poussive publiée sur sa page facebook, le présentant par un curieux renversement des choses comme une vierge effarouchée victime d’étranges persécutions. Et c’est ainsi que la soirée s’acheva par quelques francs éclats de rire.  

Les Amis de la Bourbillière


Riverains de la Bourbillière

Aux arbres citoyens !

2020-06-17 08:45:18

Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 12 – 17 juin 2020  

AUX ARBRES CITOYENS !    

 

Lundi 15 janvier, dans le quartier de la Bourbillière, le vaillant Collectif des 13 tilleuls organisait des assises citoyennes doublées d’un point d’information écologique pour prévenir les Palaisiens et leurs voisins (de Villebon, d’Orsay et d’ailleurs) du désastre environnemental dans lequel le maire de Palaiseau Grégoire de LASTEYRIE a résolu d’inscrire son second mandat.  

Ce sont en tout près de 300 personnes de tous horizons qui se sont manifestées, à différentes heures, au fil d’une longue soirée, riche en initiatives et propositions. Retenons quelques faits marquants.  

Georges FETERMAN, président de l’association A.R.B.R.E.S., s’est tout d’abord distingué en décernant au Maire de Palaiseau un magnifique « diplôme de reconnaissance du geste écologique le plus désastreux de l’année » pour sa fulgurante performance : être parvenu à abattre 13 tilleuls remarquables au sortir du déconfinement, grâce à la collaboration musclée de la Brigade Anti Criminalité. Du jamais vu, qui méritait récompense, et qui démontre aux sceptiques la stature nationale de notre édile parisien. L’assemblée bruissait d’ailleurs de rumeurs sur le fait que GDL décroche sous peu un secrétariat d’État, à l’écologie ou à l’Intérieur, nul ne savait, mais les paris allaient bon train.  

Retenons ensuite une intervention remarquée d’Augustin BERQUE, orientaliste mondialement connu en même temps que refondateur de la mésologie ou « sciences des milieux », fait Chevalier de l’ordre du mérite par le ministère de l’Environnement en 1991 et lauréat du Prix international Cosmos en 2018. Palaisien de longue date, attaché aux bords de l’Yvette comme à la singularité des lieux où peuvent s’enraciner les hommes, il a pu mettre en perspective, sur la longue durée de l’histoire, le processus de bétonisation qui détruit l’esprit des lieux si puissamment incarné par les arbres remarquables. Polyglotte distingué, attentif au sens des mots comme au jeu sémantique qu’ils permettent, c’est avec un brin de malice qu’il a finalement suggéré de voir dans l’acronyme GDL « The Great Deceiver Lasteyrie » – le Grand Trompeur Lasteyrie – poussant même la chansonnette sur l’air du Great Pretender – le Grand Simulateur – succès mondial des Platters de l’année 1956.

L’ambiance était donc bon enfant, malgré les cœurs encore gros du massacre arboricole lasteyrien. Un peu partout, les slogans, fleurissaient : « Grégoire m’a tué » criait un arbre dessiné ; « Lasteyrie nous fais scier » plastronnait un pavé ; « Technocrate, mâche ta hache », ou encore « Grégoire de la scierie – transition écologique » conseillait le bitume, et aussi, pour faire bonne mesure, « Calme toi ! Prend une tisane ! ».  

Hélas, hélas …, faute de tilleuls… plus de tisane ! Pendant que, sur les réseaux sociaux, la pétition en ligne des Amis de la Bourbillière dépassait les 500 signatures, la petite troupe de communiquants au service de GDL se fendait d’une missive poussive publiée sur sa page facebook, le présentant par un curieux renversement des choses comme une vierge effarouchée victime d’étranges persécutions. Et c’est ainsi que la soirée s’acheva par quelques francs éclats de rire.  

Les Amis de la Bourbillière


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