Patrimoine palaisien en péril : défendez le quartier de la Bourbillière
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GDL ou la politique du déracinement
2020-06-16 14:02:21Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 11 – 16 juin 2020
Grégoire de LASTEYRIE ou la politique du déracinement
La sinistre épopée de l’abattage des 13 tilleuls a commencé le vendredi 12 juin dès 4 h du matin. Mais elle ne s’est pleinement achevée que le soir, vers 20 h, avec l’arrivée discrète de deux agents municipaux à bord d’un véhicule d’astreinte. En catimini, ils venaient arracher les banderoles et pancartes qui ornent depuis plusieurs semaines le quartier de La Bourbillière, en lutte contre l’ineptie environnementale que constitue l’actuel projet du C. R. I.
Passons sur la brutalité de l’action municipale, même si elle témoigne d’un nouvel accès de violence inquiétant de la part du Maire, forçant des agents municipaux à violer la propriété privée en arrachant des banderoles fixées aux façades des maisons. Interrogés peu avant par des riverains, ces agents ont déclaré qu’ils étaient là pour « faire ce qu’on leur avait demandé de faire ». Mais que leur demandait-on de faire au juste ? Tout assassin retourne sur les lieux du crime pour en effacer les traces quand il pense en avoir laissées. Il ne s’agissait donc rien moins, en balayant toutes ces paroles citoyennes demandant aux bûcherons d’arrêter leur bras, que de supprimer jusqu’au dernier souvenir des tilleuls mis à bas le matin-même, comme si leur seule coupe ne suffisait pas.
Les commanditaires de l’abattage n’avaient-ils pas déjà cherché à le dissimuler comme une maladie honteuse ? Rappelons que c’est à l’aube, à l’heure où ne blanchira définitivement plus la campagne dans le Palaiseau de béton dont rêve Grégoire de LASTEYRIE, derrière les grandes palissades de l’avenue de Stalingrad, protégées par un barrage chamarré de policiers de diverses unités, que l’on s’est efforcé de cacher le forfait. Las ! Les tilleuls étaient bien trop hauts, eux, et leurs craquements trop déchirants, pour ne pas alerter et remuer tous ceux qui assistèrent à la liquidation, en moins de 3 heures, des quelques 700 ans de vie qu’ils portaient à eux 13.
La volonté sournoise d’effacer toutes les traces du passé de ce site de façon à en rendre impossible l’histoire s’était déjà manifestée à la rentrée scolaire 2019. Là aussi, en catimini, la municipalité avait tenté, sans la moindre concertation, de débaptiser l’école Vaillant-Ferry, en l’amputant de celui de ces deux grands hommes qui rappelait par trop l’ancienne école Jules Ferry que l’on voulait déjà étouffer dans un C.R.I.
Une telle politique est anti-patrimoniale parce qu’elle détruit les choses et le vivant sur le lieu même où ils cohabitent, autant que parce qu’elle en efface les traces, sapant ainsi toute capacité d’enracinement indispensable à qui veut habiter un lieu. Les dizaines de mètres de racines de ces tilleuls avaient certes de quoi effrayer GDL, lui qui prétend recouvrir Palaiseau d’une architecture de surface aussi prétentieuse que déracinée et onéreuse. Il pourra bien sûr compter sur des alliés de poids : le temps qui passe, qui enterrera les anciens palaisiens et leur attachement obstiné au lieu, mais aussi les cohortes d’agents immobiliers qui sillonnent la Bourbillière, à la recherche du riverain-vendeur écoeuré par le saccage de son écosystème, et lassé des tentatives d’intimidations municipales.
Cela dit, GDL enterrera-t-il si facilement les générations de Palaisiens passées par l’école Jules Ferry entre 1933 et 2007, et tous ceux qui ont aimé le havre de verdure et de possibles qu’ouvrait cette belle cour … ? Comme l’enseignent les Anciens, il faut toujours se défier de la malemort : les morts ont une existence spectrale, et viennent hanter ceux qui les ont tués salement. Quoiqu’il advienne, le C.R.I, assis sur une hécatombe ne sera jamais qu’un CIMETIÈRE A RAYONNEMENT INTERCOMMUNAL, voué à psalmodier un bien sinistre De profundis…
Les Amis de la Bourbillière
Riverains de la Bourbillière
Ce lundi 15 à 18h à proximité du Ferry : soirée d'information écologique
2020-06-13 09:14:00AUX ARBRES CITOYENS !
A l'appel du Collectif des 13 tilleuls se déroulera ce lundi 15 juin à partir de 18h à Palaiseau un RASSEMBLEMENT CITOYEN D'INFORMATION ECOLOGIQUE
Avec :
Augustin BERQUE - Cosmos Prize 2018
Georges FETERMAN - Président de l'association A. R. B. R. E. S qui viendra décerner le "label" posthume d'arbres remarqués aux 13 tilleuls abattus de l'ancienne école Ferry.
Thomas BRAIL - GNSA (Groupe National de Surveillance des Arbres)
Conférences - Débats - Ateliers :
Thèmes proposés: activisme citoyen, écologie, initiatives populaires locales, réseaux d'entraide...
Musique - Buvette - Animations
Lundi 15 juin 2020 à partir de 18h
3 rue de l'Abbé Lambert, derrière le Ferry
Riverains de la Bourbillière
Pour couper les 13 tilleuls Lasteyrie envoie la B.A.C. sur les Palaisiens !
2020-06-12 22:10:05Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 9 – 12 juin 2020
Pour couper 13 tilleuls remarquables Lasteyrie envoie les maîtres-chiens, la police et la B.A.C. !
Depuis ce matin, les 13 tilleuls remarquables ne sont plus. « L’écologie participative et d’action » lasteyrienne est passée par là. Elle vient de les transformer en planches à cercueil. Gageons que certaines seront récupérées par Grégoire de Lasteyrie pour bâtir l’estrade de la « grande conférence citoyenne de la transition écologique » qu’il appelle de ses vœux à Palaiseau même.
Pour mener son forfait, GDL s’est caché, opérant au petit matin, au mépris des lois du travail et de la réglementation municipale obligeant à produire une dérogation pour toute intervention publique à des heures indues.
Qu’à cela ne tienne, la loi et la réglementation n’engagent que ceux qui ont la naïveté de croire qu’elles s’appliquent à tous. GDL avait donc commencé dès avant-hier par faire dépêcher trois maîtres-chiens agressifs contre les Palaisiens venus manifester leur opposition pacifique à ce chantier aberrant, l’un de ces maîtres-chiens n’hésitant pas à démuseler le molosse.
Ce n’était pas suffisant. Aujourd’hui, GDL a fait quérir la police nationale qui a d’abord réveillé les riverains en patrouillant dès 3 heures du matin dans le quartier, avant d’implanter plusieurs unités, l’une en bas du Ferry, les autres en haut, dès 4 h 30. Alors que des renforts de la police nationale arrivaient pour bloquer la D117, ce fut au tour de la Brigade Anti Criminelle (la B.A.C. !) de débarquer sur les lieux, dans plusieurs voitures banalisées. Ce ne sont rien moins qu’une douzaine de véhicules, fourgon compris, et plus d’une cinquantaine de représentants des forces de l’ordre qui furent ainsi mobilisées pour tenir tête… à une trentaine de Palaisiens pacifiques dont des élus de l’opposition ! Ne manquaient guère à l’appel que le R.A.I.D. ou le G.I.G.N.
Leur mission ? Escorter un camion de bûcherons jusqu’à l’entrée du chantier le temps qu’ils coupent les 13 tilleuls.
La politique de « concertation » menée par GDL pour faire accepter son projet aberrant mérite on le voit d’entrer dans les annales de l’intelligence politique. Elle a si bien fonctionné que les riverains sont contre, les quatre listes de l’opposition sont contre, Dominique Poulain, l’introducteur de Grégoire de Lasteyrie en politique palaisienne et ancien adjoint à l’Urbanisme durable est contre, les plus proches collaborateurs de GDL murmurent tout bas qu’ils le trouvent idiot, une part grandissante des usagers du conservatoire qui se rendent compte que l’association ARPEGE les a grossièrement manipulés est contre, une part croissante des Palaisiens est contre. Une jolie performance.
Nous savions qu’avec son projet de conservatoire aberrant GDL dilapidait l’argent des Palaisiens et celui des habitants de la Communauté d’agglomération Paris-Saclay. Nous savons désormais que GDL n’hésite pas à gaspiller le temps et les forces de la police nationale pour boucler un quartier entier contre une sourde et terrible menace … les Palaisiens.
Au dire de ses collaborateurs, GDL a commencé son premier mandat en ne saluant pas les Palaisiens. Il a fallu lui faire remarquer qu’il était séant, pour un maire, de dire bonjour. Rien de moins. Aujourd’hui, GDL entame son second mandat, en leur envoyant la B.A.C. Jusqu’où GDL ira-t-il dans la « concertation » ?
Les Amis de la Bourbillière
Riverains de la Bourbillière
TRES URGENT: les bûcherons seront au Ferry demain matin à 5 H 30
2020-06-11 20:23:41D'après diverses sources les bûcherons seront envoyés pour couper les 13 tilleuls demain matin à 5 h 30. Nous venons d'apprendre que le collectif des 13 tilleuls appelle à se réunir demain matin à 5h devant le Ferry sur l'avenue de Stalingrad.
Riverains de la Bourbillière
Au carrefour de l’Éléphant, Grégoire de Lasteyrie trompe énormément !
2020-06-10 20:13:40Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 8 – 9 juin 2020
Au carrefour de l’Éléphant, Grégoire de Lasteyrie trompe énormément !
Dans un article de Thibault Faussarby publié en ligne le 8 juin[1] le Maire de Palaiseau Grégoire de Lasteyrie y va de sa Grosse Propagande ! L’affaire est en effet Kolossal ! A tel point qu’on peut se demander si les Palaisiens – dont certains ont dépassé les cent ans – n’auront pas souvenance de la subtile prosodie de Radio-Paris, sous l’Occupation. Si comparaison n’est pas raison, celle-ci mérite toutefois réflexion.
Que déclare en effet le parisien parachuté, entre deux roulades pour rétablir tant bien que mal son équilibre précaire ? « La semaine dernière, ils [les ouvriers travaillant sur le chantier] ont retrouvé des menaces de mort déposées anonymement sur le chantier, indique-t-il, choqué. La communauté d’agglomération du plateau de Saclay a déposé une plainte ».
Plus c’est gros, plus ça passe ! a dû penser GDL à propos du Ferry sis non loin du Carrefour de l’éléphant ! Prenons le temps de la réflexion : comment des riverains et d’autres Palaisiens de passage sensibilisés par ce chantier aberrant auraient-ils pu menacer les ouvriers, alors même qu’ils n’ont cessé de sympathiser avec eux depuis leur première apparition au Ferry ? Comment des riverains – qui sont eux aussi des travailleurs (infirmiers, artisans, enseignants, auto-entrepreneurs, intermittents du spectacle, etc.) et pour certains descendants d’ouvriers – auraient-ils pu menacer des ouvriers mandatés par le fait du prince pour détruire leur quartier ? GDL croît-il les Palaisiens assez idiots pour confondre le donneur d’ordre et ses exécutants ? Ou GDL prendrait-il les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ? Autant de questions légitimes…
Par ailleurs, qui met en danger les ouvriers en les obligeant à travailler sur une Départementale (D117) en violation de toutes les réglementations de signalisation, obligeant lesdits ouvriers à jouer les agents de la circulation à la hussarde tout en apposant au sol des passages piétons de fortune 20 minutes avant la sortie de l’école ? Qui oblige les chefs de chantier à travailler à l’aveugle, en ne prévenant leurs sous-traitants et leurs ouvriers que la veille pour le lendemain, ou parfois même le matin même, tant les résistances suscitées par les techniques de « concertation » de GDL sont parvenues à dresser une part croissante de la population palaisienne contre ce chantier ? Du jamais vu, aux dires des professionnels dépêchés sur place !
Les riverains et une part croissante des Palaisiens n’en veulent pas aux ouvriers qui font leur travail. Ils en veulent au seul responsable de la catastrophe qui s’annonce, le Maire de Palaiseau, qui a décidé seul de cette gabegie. Non violents, ils lui souhaitent une promotion rapide vers un maroquin ministériel quelconque où son pouvoir de nuisance sera considérablement réduit à leur endroit.
Les Amis de la Bourbillière
[1] Thibautl Faussabry, « Essonne. A Palaiseau, un collectif d’habitants proteste contre l’abattage des 13 tilleuls », https://actu.fr/ile-de-france/palaiseau_91477/essonne-a-palaiseau-un-collectif-d-habitants-proteste-contre-l-abattage-de-13-tilleuls_34143701.html, 8 juin 2020.
Riverains de la Bourbillière
What's a Nimby?
2020-06-09 18:57:23Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 7 – 8 juin 2020
What’s a Nimby ?
Mercredi 3 juin au matin, à l’occasion de la visite d’un expert mandaté par le Tribunal de Versailles en présence d’une représentante de la Mairie de Palaiseau et de l’architecte de la Communauté Paris-Saclay en charge de la réalisation du projet du nouveau conservatoire palaisien, les riverains du quartier de la Bourbillière ont découvert qu’ils étaient des « Nimby ».
L’architecte en question, Emmanuelle URSENBACH, les a en effet traités de « Nimby » sur un ton qui se voulait injurieux. Qu’est qu’un « Nimby » ? Un Not in my back yard » ou « pas dans mon jardin » : autrement dit un riverain qui conteste l’implantation d’un projet urbain dans son quartier. Ce qui nonobstant le ton injurieux nous a paru assez juste.
Que cache, en effet, ce nom d’oiseau anglo-saxon ? Un petit décodage socio-historique est ici nécessaire. Reprenons d’abord les coordonnées du problème avant de les inscrire dans leur séquence historique : un Parisien parachuté à Palaiseau pour y devenir maire décide seul du lieu d’implantation d’un projet d’intérêt public dont les Palaisiens ont un réel besoin depuis des lustres, mais dont les riverains du quartier de la Bourbillière ne veulent pas en cet endroit, parce qu’il serait destructeur pour le lieu autant que nocif pour les usagers du conservatoire et les Palaisiens en général, ceci alors même qu’il pourrait parfaitement être implanté à proximité, sans dommage pour personne. Le Maire qui n’a consulté personne passe outre et lance la machine : une multinationale débarque (Vinci) toute une équipe de gens extérieurs à la ville de Palaiseau qui n’entendent rien aux problèmes soulevés par les habitants du lieu et dont les intérêts particuliers ne sont pas inquiétés (car ils n’habitent pas là) veillent à la bonne marche du projet sans souci du lendemain.
Un Nimby n’est alors rien d’autre qu’un citoyen qui s’oppose à la destruction de son lieu de vie - qu’il soit hérité ou choisi - par la densification et la bétonisation croissante des villes qui vont crescendo depuis une trentaine d’années. C’est le parent d’élève du groupe scolaire Morère qui voit l’école de ses parents débaptisée du jour au lendemain, c’est le riverain de la Bourbillière qu’on veut dépouiller de ses tilleuls avant de défigurer la façade art déco de l’école de ses grands-parents par un « concept » d’architecte parisien, c’est, dans l’îlot Tronchet, l’ancien du Foyer Drouillette privé de ses habitudes, ce sera bientôt le riverain de l’îlot Ferrié, et finalement le riverain de tous ces quartiers menacés des villes moyennes de France et de Navarre que les municipalités sacrifient pour rétablir leurs comptes déficitaires à grand coups de truelles.
Cette « politique de la ville » qui la détruit vite et bien est le plus sûr moyen d’achever de transformer les quelques lieux de vie à visage humain qui subsistent encore en agrégats de particules élémentaires désocialisées. Avec la mondialisation et la crise de la représentation nationale, les liens se distendent et la tension monte d’un cran : dans les équipes municipales, les gestionnaires extérieurs à la cité prennent le pouvoir aux dépens des habitants et s’entendent avec les grands groupes du bâtiment pour modifier irrémédiablement la structure même de cités antiques, médiévales ou modernes, accentuant la distance culturelle et sociale avec les résidents dont ils prétendent organiser la vie à l’échelle municipale. Arbitraire, autoritarisme, arrogance gestionnaires sont désormais les maîtres mots de la vie municipale aux dépens du respect de l’esprit des lieux et des gens du cru.
Le Nimby est majoritaire et conscient du bien commun. Héritier d’un cadre de vie, il transmet à ses enfants le monde de ses parents que les multinationales détruisent à coups de pelleteuse dans une ronde incessante de projets urbains au nom d’une croissance démesurée que les Anciens auraient appelée hybris. On peut, certes, l’appeler Nimby, mais au pays de Molière, on préférera parler d’une personne de bon sens.
Les Amis de la Bourbillière
Riverains de la Bourbillière
Le C.R.I. : "une erreur manifeste"
2020-06-06 11:57:28Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 6 – 6 juin 2020
L’ancien adjoint à l’urbanisme de Palaiseau parle : le projet de nouveau conservatoire est « une erreur manifeste » !
Dominique POULAIN, figure de la droite palaisienne, membre de l’équipe de Grégoire de LASTEYRIE depuis l’implantation de ce dernier à Palaiseau et ancien adjoint de ce dernier à l’Urbanisme durable déclare :
« Conservatoire : une erreur manifeste. M. le Maire m’a écarté à deux reprises du groupe de travail chargé d’étudier le projet du conservatoire à la Communauté Paris-Saclay. Nous avons découvert ce projet, abouti sans concertation : insuffisance de stationnement, suppression d’un espace vert en centre ville, circulation, etc. Un tel projet, nécessaire pour tous, ne peut se faire au préjudice des riverains. J’ai interpellé M. le Maire sur une modification du projet, qui impliquait une indemnisation de l’architecte. Ce conservatoire peut être implanté ailleurs. Même s’il en coûte à la commune, on investit pour 80 années et on peut encore corriger. M. le Maire n’a pas reçu mes arguments ».
La déclaration de Dominique POULAIN confirme au-delà de l’imaginable ce que les habitants de la Bourbillière ont pu constater à leur niveau : le mot de « concertation » ne masque rien d’autre que l’arbitraire du Maire de Palaiseau, qui a décidé seul, et de manière parfaitement opaque, des multiples aberrations écologiques et urbanistiques qui caractérisent ce projet.
- « En haut », la « concertation » aura consisté tout d’abord à ne jamais saisir le conseil municipal de ce projet que les Palaisiens attendent depuis une trentaine d’années ! Puis à constituer un « groupe de travail » mystérieux, duquel Grégoire de LASTEYRIE exclura Dominique POULAIN, l’élu justement en charge des questions urbaines, dès lors que ce dernier pointera les incohérences du projet. Si bien que le service de l’Urbanisme durable n’aura pas vu passer le dossier du nouveau Conservatoire à Rayonnement Intercommunal !
- « En bas », la « concertation » s’est traduite par quelques réunions de conseils de quartier durant lesquelles le fait du prince fut présenté, sans aucune possibilité pour les riverains d’exposer leurs arguments face aux entraves systématiques des agents de la Mairie ; mais aussi par une campagne d’intimidation de Jean-Yves SIRE, Maire-adjoint ‘sport et culture’ envoyé manu militari auprès des riverains pour les menacer de livrer le quartier aux promoteurs immobiliers s’ils persistaient dans leur fronde ; et encore par une tentative d’instrumentalisation des usagers du conservatoire par le truchement de l’association Arpège (dont le bureau compte, de notoriété publique, de fidèles soutiens du Maire) allant jusqu’à menacer, à demi-mot, de monter lesdits usagers contre les riverains. Le résultat de cette « concertation » témoignant d’un esprit résolument démocratique est aujourd’hui patent : les quatre listes d’opposition sont contre, une figure notable de la droite palaisienne et ses soutiens sont contre, les riverains sont contre, une part croissante des adhérents de l’actuel conservatoire est contre, et les soutiens à la pétition qui s’y oppose croissent à vue d’œil…
La question n’est donc plus de savoir qui, à Palaiseau, s’oppose à la construction d’un nouveau conservatoire sur le site de l’ancienne école Jules Ferry, mais bien plutôt de savoir qui, parmi les personnes de la majorité comme de l’opposition ayant eu connaissance du dossier et de ses incohérences majeures, ne s’y oppose pas ? Le bon sens, en effet, n’a pas de parti.
Les Amis de la Bourbillière
Riverains de la Bourbillière
Réponse à un professeur du Conservatoire de Palaiseau
2020-06-06 08:02:58A sa demande nous vous transmettons une lettre de Cécile CAVAGNAC, chef de chœur au Conservatoire de Palaiseau à laquelle nous avons répondu. L’association Arpège a de son côté déjà rendu public le courrier de Mme Cavagnac. Vous trouverez donc ci-dessous notre réponse, ainsi que la missive qui l’a motivée.
[Palaiseau, le 4 juin 2020]
À madame Céline Cavagnac, chef de chœur au Conservatoire de Palaiseau,
Madame,
Votre courriel va nous permettre de préciser certains points.
Vous dites qu’une dizaine de tilleuls ont déjà été abattus sous l’ancienne Municipalité, il y a de cela une dizaine d’années, que les réactions des riverains ont alors été nulles, que notre présente opposition à la coupe des 13 tilleuls serait, par conséquent, fallacieuse. Vous sous-entendez par là que notre but serait partisan, au profit, on le suppose, de la couleur politique de la précédente municipalité, donc aux dépens de l’actuelle municipalité. Il serait de surcroît intéressé : nous chercherions à conserver la petite tranquillité du quartier, contre les intérêts du bien commun nécessitant la construction d’un nouveau conservatoire.
C’est pourtant tout le contraire. Si la précédente coupe de tilleuls – quatre et non la dizaine que vous avancez – n’avait pas suscité la même opposition, puisque contrairement à ce que vous dîtes, elle a bien suscité l’indignation de plusieurs riverains, c’est parce qu’elle était ainsi que vous le rappelez vous-même une coupe ‘surprise’. La coupe des 13 tilleuls s’inscrit quant à elle dans le cadre d’un projet urbain pour lequel un permis de construire a été délivré par le Maire de Palaiseau, raison pour laquelle il est possible de s’y opposer. Vous aurez surtout noté qu’elle est d’une tout autre ampleur : c’est la totalité des arbres du Ferry qui seront abattus, alors même que les contextes (en particulier climatiques) ne sont plus les mêmes.
Vous insinuez que nous serions partisans. Nullement : l’ancien adjoint à l’urbanisme de l’actuelle municipalité, monsieur Dominique Poulain, a lui-même été écarté de ce projet après en avoir souligné les incohérences, et vient de le faire connaître publiquement. Vous devez savoir que la totalité de l’opposition à l’actuelle municipalité a fait le même constat après un examen des pièces du dossier, et qu’un élu appartenant à l’ancienne majorité en a fait autant. Exit donc, l’argument partisan.
Vous insinuez encore que nous serions attachés à nos seuls intérêts au mépris du bien commun. En aucun cas : c’est précisément parce que nous avons découvert la nature nuisible de ce projet pour l’ensemble des usagers de la Départementale 117, des usagers du Conservatoire, ainsi que pour les riverains de la Bourbillière que nous avons jugé utile de nous constituer en association afin de faire entendre raison à la Municipalité.
Vous n’êtes pas sans savoir que l’abattage des 13 tilleuls n’est qu’un aspect des très nombreux désagréments et dysfonctionnements qui découleront de ce projet. Nous vous invitons à consulter les pièces du permis de construire, accessibles en Mairie, pour vous en rendre compte. Pour qui sait lire de tels documents, ils sont éloquents : ils montrent que le dossier a été ficelé en quatrième vitesse pour correspondre à l’échéance des élections municipales.
Nous sommes conscients de vos conditions de travail, et croyez bien que nous les déplorons. Mais vous faites fausse route en cherchant à nous imputer l’impéritie de la Mairie, laquelle avait raison de chercher les financements utiles pour un nouveau conservatoire, mais tort de les investir à la légère sur le site du Ferry. Nous ne sommes pas responsables des inconséquences de la Mairie, et il est parfaitement possible – contrairement à ce que vous font croire les agents de la Mairie – de trouver un autre site, adapté celui-là, pour recevoir le conservatoire.
Nous ne luttons pas contre la culture, et ne militons pas contre l’aménagement d’un lieu culturel en centre ville : il pourrait parfaitement être accueilli quelques dizaines de mètres plus loin, sur le site de l’actuelle Sous-préfecture.
Et nous sommes, madame, si peu honteux de contribuer à empêcher ce désastre urbain que nous venons de recevoir le soutien d’Augustin Berque qui n’est pas le dernier des hommes à considérer l’importance de la culture, et comment celle-ci ne peut sans dommage entrer en dissonance avec l’esprit des lieu, ici puissamment incarné par la présence des treize anciens tilleuls.
Ce qui est une honte, c’est la manière dont les équipes municipales ont déformé nos propos et vous ont fait prendre des vessies pour des lanternes, en vous menaçant d’ajourner d’un trait de plume le projet du conservatoire si l’implantation en était modifiée. Vous saurez désormais qu’on ne bâtit rien de solide sur des promesses électorales et des ambitions politiques.
Courtoisement,
Le bureau de l’AALB
Post-scriptum : nous vous invitons à faire lire ce courrier à tous ceux qui, comme vous, n’auraient pas encore pris la mesure du projet.
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Le vendredi, juin 5, 2020, 10:25 AM, ARPEGE <arpege.palaiseau@gmail.com> a écrit :
Bonjour, il y a quelques jours, Céline Cavagnac, qui dirige les chœurs (d'enfants, d'adolescents ou d'adultes) du conservatoire de Palaiseau, a envoyé un courriel aux "Amis de la Bourbillière". Avec sa permission, nous vous le faisons suivre : lisez-le, il est franc et instructif ! Arpège (Association Réunissant Parents d'Eleves et Grands Eleves du Conservatoire) -------------------------------------------------------------------------
"Bonjour,
Enseignante au conservatoire depuis 25 ans environ, j'ai enseigné au Ferry pendant quelques années.
Il y a une dizaine d'années (sous l'ancienne municipalité), j'enseignais dans le grand studio du Ferry. Des employés municipaux sont arrivés tronçonneuses à la main. Ils ont abattu plusieurs tilleuls (je dirais une dizaine). Pourquoi ? Pour rien. Ou peut-être si, pour laisser plus de place aux voitures dans la cour.
Les mêmes employés sont revenus quelque temps plus tard pour faire disparaître les souches et regoudronner par-dessus. Forfait rendu invisible.
Aucun riverain du quartier n'a manifesté son désaccord. Alors qu'il s'agissait juste de rendre cette cours accessible aux voitures. C'est donc la preuve que l'abattage des tilleuls n'est pas votre vrai combat.
Aujourd'hui, il s'agit de créer un conservatoire, et le quartier est en émoi.
Depuis que je suis professeure au conservatoire de Palaiseau, les mairies nous promettent un conservatoire. S'il ne se fait pas cette fois-ci, il est probable qu'il ne se fera jamais. Ce seront encore des milliers d'euros qui seront jetés à la poubelle sous forme d'études d'architectes.
Je sais que plusieurs militants de votre association ont ou ont eu leurs enfants au conservatoire. Nous sommes une équipe pédagogique dynamique mais qui n'en peut plus de l'indigence de ses locaux... Tous nos projets sont bloqués, nous vivons à l'étroit depuis trop longtemps.
Allez militer contre la bétonisation des terres agricoles cédées à la grande distribution. Pas contre l'aménagement d'un lieu culturel en centre ville. Vous vous trompez de combat.
Vous luttez contre la culture à Palaiseau, c'est une honte.
J'espère que vous aurez l'honnêteté de faire lire ce courrier à vos soutiens, particulièrement à ceux qui faisaient partie de l'ancienne municipalité, et qui, je suis sûre, ne vous ont pas touché un mot de l'abattage des tilleuls de la cour du Ferry il y a une dizaine d'année, pendant leur mandat...
Céline Cavagnac, cheffe de chœur au conservatoire de Palaiseau"
Riverains de la Bourbillière
CPS et Mairie de Palaiseau dans l'illégalité, Palaisiens en danger
2020-06-03 15:20:02Communiqué de l’Association des Amis de la Bourbillière n° 5 – 3 juin 2020
La Communauté Paris-Saclay et la Mairie de Palaiseau dans l’illégalité : ils mettent en danger les Palaisiens
Hier, mardi 2 juin, la Communauté Paris-Saclay avait mandaté l’entreprise SPEPP Palissades et Panneaux pour monter une palissade de chantier à fleur de l’avenue Stalingrad (D 117), à Palaiseau. Il s’agissait de la palissade du chantier dédié à la destruction de l’école Jules Ferry, et à son remplacement par un Conservatoire à Rayonnement Intercommunal, fer de lance de la campagne électorale de Grégoire de LASTEYRIE et malheur annoncé des Palaisiens ainsi que de tous les usagers de la Départementale 117.
Contre tous les règlements en vigueur, AUCUN ARRÊTÉ MUNICIPAL affiché sur les lieux mêmes du chantier n’en avait averti les riverains, qui ont pu constater son absence tout au long du week-end prolongé précédant l’intervention, de même qu’aucun arrêté ne se trouvait affiché le matin même de l’intervention, comme ont pu le constater les Palaisiens qui, ulcérés par l’abattage à venir des 13 tilleuls de l’écoles Jules Ferry, veillaient sur place de très bonne heure.
Arnaud MARTIN, attaché à la Direction Patrimoine-Construction de la Communauté Paris-Saclay (CPS, mandataire des travaux), est alors venu sur les lieux. Interrogé sur l’absence manifeste de tout arrêté, il n’a pas été en mesure de le fournir. Mal à l’aise, il a ensuite tenté de mentir, en affirmant que l’arrêté avait été affiché le matin même, puis retiré. Malheureusement pour la CPS qu’il représente, il a pu d’autant moins convaincre son auditoire que celui-ci incluait des Palaisiens présents sur les lieux au petit matin, avant l’arrivée du personnel du chantier, et qu’ils n’avaient vu personne venir afficher « l’arrêté arlésienne » du Maire de Palaiseau. Arnaud MARTIN a alors tenté sans conviction un deuxième mensonge : l’arrêté avait été affiché … la veille. Mais patatras ! La veille, c’est une centaine de Palaisiens qui s’étaient retrouvés sur les lieux, presse comprise : même en faisant jouer la machine à remonter le temps, « l’arrêté-arlésienne » demeurait introuvable. Rien non plus d’affiché à la mairie, et pas davantage de constat d’huissier.
Alertés par cette nouvelle technique de communication – entamer des travaux potentiellement dangereux pour les Palaisiens et les usagers de la D117 sans les en avertir et sans prévoir aucune signalisation pour réguler les troubles de la circulation afférents – plusieurs élus palaisiens et de la Communauté Paris-Saclay se sont rendus sur les lieux pour constater l’absence de tout arrêté.
Entre-temps, c’est une mère de famille et sa poussette qui ont dû slalomer entre les projections d’étincelles de soudure ; c’est une camionnette de livraison qui a dû rester stationnée sur la D117 pendant une vingtaine de minutes pour effectuer sa livraison ; ce sont des dizaines et des dizaines de piétons qui ont dû slalomer entre les boulons, les fils électriques des visseuses, les planches et les tôles coupantes des palissades, posés pêle-mêle à même le sol. Ce sont aussi les ouvriers du chantier qui ont été mis en danger, contraints de travailler sur la chaussée au milieu des véhicules et à califourchon sur les palissades avec leur poste à souder projetant des étincelles au-dessus des voitures et des piétons (au nombre desquels des enfants, en raison de la proximité de l’école maternelle et élémentaire Vaillant-Ferry).
Mais le meilleur était à venir. Ce matin, « l’arrêté-arlésienne » est soudain apparu, fraîchement scotché sur un poteau extérieur au chantier. Affiché mais nullement appliqué : toute la signalisation qu’il impose d’installer aux alentours du chantier pour prévenir les riverains et les automobilistes avant l’érection des palissades était aux abonnés absents. Confrontée à l’irrégularité manifeste du chantier, l’architecte de la Communauté de Paris Saclay, Emmanuelle URSENBACH, dépêchée sur les lieux, s’est alors vue contrainte d’en appeler à sa hiérarchie pour faire interrompre le chantier en attendant de faire venir un huissier. Mais les « instances supérieures » de la Communauté Paris Saclay (CPS) ont refusé l’interruption d’un chantier si manifestement attentatoire à la sécurité des piétons palaisiens. Après quelques coups de téléphone, Arnaud MARTIN également présent fit marquer au sol deux passages piétons à la va-vite, 20 minutes avant la sortie des écoliers, en demandant à un des ouvriers de l’entreprise de faire la circulation, tandis que le second s’affairait du mieux qu’il pouvait à travailler à la hâte pour ne pas bloquer trop longtemps la circulation, alors que les riverains continuaient de passer parmi disqueuses, taules, planches et boulons.
De quoi dessiner un nouvel épisode des pieds nickelés… à suivre.
Les Amis de la Bourbillière
Riverains de la Bourbillière
URGENT: Occupation du Ferry en cours ...
2020-06-03 05:47:12... On demande du soutien.
Riverains de la Bourbillière