Pour que l'UGTT ne se mèle plus jamais de la politique du pays

Sans revenir sur les propos tenus par Monsieur Jrad avant la révolution du 14 janvier en faveur du régime du dictateur Ben Ali et partant du principe, non contesté, que, la Centrale joue un rôle déterminant dans la conduite des affaires du Pays depuis la nomination du Gouvernement de transition, il est bon de rappeler que la centrale avait déclaré qu’elle "contribuerait au maintien du calme et de la sécurité si elle était consultée au sujet de toute décision et notamment les décisions de nomination des principaux responsables".



L'erreur du Premier Ministre mohamed Ghannouchi est d'avoir recherché le retour au calme en nommant des Ministres technocrates, des Gouverneurs, et divers responsables avec l’accord préalable de la Centrale. Cette dernière est responsable de la situation actuelle et de ses actuels et futurs effets économiques et sociaux détaillés ci-après :

1. Les grèves encouragées par le Comité Exécutif de l’UGTT ont plongé le Pays dans une crise économique et sociale sans précédent.
2. L’autorité de l’Etat a été bafouée, la sécurité, indispensable à tout développement économique et social, n’a pu à ce jour être rétablie tel qu'en témoignent les nombreux actes de pillage et la dégageomanie qui s'est emparée du pays.
3. Les relations dans le monde du travail sont devenues exécrables, rendant toute future négociation paritaire difficile et tout consensus sur les vrais maux à savoir le chômage et le pouvoir d’achat de plus en plus lointain.
4. Le pacte social, nécessaire pour le redémarrage économique du Pays est devenu un vœu pieu tant les tunisiens ont été montés les uns contre les autres.



Pourquoi sommes nous arrivés à cette situation, alors que l’UGTT, comme le témoigne l’Histoire de la Tunisie, a été exemplaire dans sa lutte contre l’occupant Français et le sous-développement. Ses membres, dont Farhat Hached, ont fait don de leurs vies pour notre Pays.



Les propos tenus par Abdessalem Jrad, (UGTT) qui a contesté la nomination de Mr Béji caid Essebsi (connu pour sa probité et son courage politique) tout en déclarant "qu'il n'y pas eu de consultation, et que la nomination s'est faite dans la précipitation" avant d’ajouter que le gouvernement actuel doit "démissionner immédiatement" constitue une nouvelle trahison envers le peuple Tunisien. Mais de quoi se mêle-t-il ce traitre corrompu. Et comment fait-il pour se maintenir encore en place avec toutes les malversations dont il est accusé? L'UGTT ferait mieux de balayer devant sa porte et d'assainir ses rangs avant de s'occuper de politique!



J'appelle tous les Tunisiens patriotes affiliés à l'UGTT à démissionner pour rejoindre la CGTT qui est très certainement dans ses principes et son mode de fonctionnement la syndicale de l'avenir. Pour ma part qui suis membre actif de l'UGTT j'ai décidé de démissionner pour rejoindre la CGTT.

J'appelle Mr Béji caid Essebsi à ne pas céder au chantage de l'UGTT, qui ne représente pas le peuple Tunisien, et à mener le pays vers des élections libres et démocratiques.



Dr Farhat Kamel

Chef de service hospitalier

Membre démissionnaire de l'UGTT