Protection des platanes menacés par les travaux du CG à Bagneux

A. B.

/ #5 Réflexion proposée pour une vue globale du probléme de" l'Arbre dans la Ville"

2013-10-02 14:42

Commençons par la PRIORITÉ donnée à la CIRCULATION AUTOMOBILE et SANS MODÉRATION de VITESSE (30 / heure), au  sein des villes considérées d'abord comme des AGGLOMÉRATIONS À TRAVERSER, qui "oblige" ...un jour ou l'autre à de lourds  travaux de voirie sur la base de solutions simplistes sans commune mesure avec la difficulté "constatée"
- Ne pas oublier que ces choix ne sont pas attribuables seulement aux Départements (comme ici) mais sont largement partagés à différents niveaux, dont les communes
et d'autant plus quand celles-ci n'ont pas anticipé les problèmes et le vécu à venir -
ou bien, quand réalisant de leur côté, au coup par coup leurs propres "opérations" - même s'il y a eu un temps de "concertation" avec les habitants - elles finissent par se ranger aux arguments des gestionnaires ou des opérateurs ..
(n'est-il pas curieux que parmi les étiquetages valorisés de nos jours c'est  celui de  "Maires bâtisseurs » qui l'emporte)

Or, seule la  MULTIPLICITÉ DES CRITÈRES prise en compte lors des AMÉNAGEMENTS URBAINS (sans volonté de faire prévaloir l'un au détriment de l'autre) permettrait d'éviter au maximum les "désordres" qu'on  déplore ensuite et n'aboutirait pas alors à des solutions d'autorité dite d'urgence

Cela suppose AUSSI de ne pas balayer - en cours ou en fin de consultation et de travail de réflexion des spécialistes" avec les habitants / citoyens qui essayent d'avoir une vue globale sur le devenir de leur ville - les propositions imaginatives (d'où qu'elles viennent) et de raison (ce qui n'a rien à voir avec le "pragmatisme" dont on nous rabat les oreilles pour empêcher de PENSER À LONG TERME) :
dont
- bien-être des résidents, où qu'ils soient,
- respect de l'existant (patrimoine et histoire donc d'une ville) qui pourrait être valorisé et INTÉGRÉ INTELLIGEMMENT aux  projets de construction (ou d'aménagement d'un quartier, ...) sans quoi le projet (ici ce fut la ZAC Blanchard) relève encore de "l' Opếration " (dite "moderne", c'est-à-dire qui relève des solutions standardisées, prises dans des considérations qui excluent en définitive des solutions imaginatives et écologiques s'appuyant sur le CONTEXTE et le"CARACTÈRE" ou la SPÉCIFICITÉ du "SITE"
   
 (les solutions écologiques ce ne sont pas seulement le choix des matériaux de construction ad hoc et les questions de l'énergie en ce qui concerne le bâti)
         
Cela passe par la volonté de PRÉSERVER ET VALORISER le PAYSAGE URBAIN D'UNE VILLE, DE SA VILLE - et donc de travailler collectivement à réaliser un bel équilibre entre le "COMPACT" et "l'ESPACE OUVERT"

- et donc par voie de conséquence de ne pas traiter en particulier l' ARBRE DANS LA VILLE comme un objet marchand dont on se débarrasse en le rasant ou l'arrachant (mettre à la poubelle) - parce qu'il est devenu "créateur d'embarras" comme signalé bien sûr dans le texte de la pétition
(en ne prenant pas en compte non plus dans les "dépenses calculées" ...sa valeur spécifique (non marchande) et ses bienfaits, aujourd'hui et dans le long terme et donc, en regard, le coût en terme de santé à venir (tant physique que mentale !) et des dégâts pour la planète, et que dire de la nécessaire poésie des lieux dans une ville à laquelle chacun doit pouvoir accéder et s'y ressourcer

Selon la logique qui pourrait encore prévaloir ici, on n'y substitue pas un arbre à un autre d'arbre (difficile effectivement quand le premier est devenu centenaire ) : or, LE TEMPS DES MARCHANDISES n'a rien à voir avec LE TEMPS DU VIVANT

Que devient la «CHARTE DE l'ARBRE» ou "Guide de gestion contractuelle de l'Arbre des Hauts-de-Seine" que le Département des Hauts de Seine avait initié et proposé à la signature des communes ? La Ville de Bagneux qui l'a signée récemment ne peut-elle pas s'en prévaloir auprès du Département ?

Pour information, on peut rappeler que chez nos voisins de Montrouge la même logique a été à l'œuvre dernièrement : il s'agissait de l'abattage de 57 platanes (dont l'origine remontait à 1731...) début janvier 2013 pour réaménager la rue Louis Rolland - décision de la Municipalité en dépit d'une consultation des habitants et de l'action de l'association "MonMontrouge" - avec la même question "que replanter à leur place ?"... l'option municipale  consistait alors en "cerisiers du Japon" ...
voir http://www.monmontrouge.com

A une échelle moindre mais significative - pour la petite histoire de nos quartiers - on rappellera que les habitants qui fréquentent les alentours de l'école Albert Petit ou y résident, découvrirent avec stupéfaction, un matin, que les magnifiques paulownias aux grappes de fleurs mauves qui constituaient un paysage précieux au débouché des rue Neruda / Porte d'en Bas étaient soudainenement la proie des tronçonneuses (sans qu'aucune information publique n'ait été envisagée au préalable - qu'en était-il de leur dangerosité ?) ; "remplacés" ultérieurement par plusieurs petits conifères mis en place sans aucune autre concertation ; après leur dépérissemnt, dans un très court temps, aujourd'hui c'est un espace vidé de sa végétation arborée qui attire le regard ...