Sauvons la Forêt de Taillard


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2015-09-02 19:17

Humeur : Les éoliennes du Pilat

« Du Pilat, j’aime la bruyère, ses éoliennes, ses sapins.... »

 

N’est-ce pas la nouvelle version, renouvelable,

D’une vieille chanson, qui n’a rien de coquin,

Exaltant autrefois les vertus admirables

D’un Pilat, aujourd’hui victime d’un choix mesquin ?

 

Face à l’élu médusé, le fonctionnaire charmé

Par l’en-soi d’un objet dont il vantait la beauté,

Ne comprenait pas la réaction girondine

De ce Don Quichotte, combattant ces machines

 

Modernité oblige et elle a bon dos.

La Loire se devait d’honorer ce tempo.

Le préfet décida, harcelé qu’il était.

Le parc du Pilat s’y prêtait, l’accord s’imposait.  

 

Car, devant le refus des élus du Forez,

Ne fallait-il pas alors trouver un baudet,

Pour porter la charge de cet ingrat projet 

Qui va durablement lacérer nos forêts?  

 

Adieu pistes de ski, sentiers de randonnée,

Un parc industriel, au nom de l’énergie,

Par tant de moulins à vent dans ce lieu préservé,

Doit servir les pompes de quelle écologie ?  

 

La faune, les oiseaux n’ont qu’à bien se tenir !

La machine infernale, ses ailes de géant,

Sans nul souci, prennent en charge leur avenir

Dans la valse de leur tourniquet dérangeant.  

 

Du Pyfara aux Setoux, quel affreux chambard !

Vallons abîmés et lignes de crêtes sabrées,

De la croix de Charousse à la forêt de Taillard

Serait-ce le prix payé au nouveau sacré ?

 

Ne pouvait-on surseoir et choisir d’autres lieux ?

Affirmer qu’on va ainsi sauver la planète,

Ne serait-ce pas aduler les derniers dieux

D’une modernité qui nous rend guère honnêtes !  

 

Le paysage, pour celui qui le regarde,

Appartiendra désormais aux coquins copains

Qui en auront sacrifié l’âme montagnarde,

Sur l’autel d’arguties ou de calculs cabotins.  

 

Derrière les lobbies, les pressions inavouables,

Que de décisions prises en quelque désarroi,

Au vu, d’intérêts et de combats profitables,

Quand la nécessité économique, croit-on, fait loi

 

Monumentale erreur, véritable injure,

Crève-cœur pour les fidèles de ce haut-lieu,

L’avenir y verra l’outrage à la nature

Qu’on n’a su protéger de dessein si odieux.

 

A Saint-Genest-Malifaux, le 3 août 2015

Daniel MANDON




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