Le jeudi 13 octobre 2011
Actualités Régional
SCDD
La Rive-Sud sans fourrière ?
Christine Bouthillier
Le Journal de Montréal
09/10/2011 09h10
Si elle ne trouve pas rapidement un acheteur, la Société de contrôle d'animaux domestiques Saint-Hubert mettra la clé sous la porte à la fin de 2011. Elle laissera 16 municipalités de la Rive-Sud sans service de fourrière, les entreprises de ce genre se faisant rares.
La Société de contrôle d'animaux domestiques (SCDD) s'occupe de la vente de médailles, de l'application des règlements municipaux et de la cueillette d'animaux domestiques pour plusieurs villes, dont Longueuil, Boucherville, Saint-Lambert, Beloeil et Saint-Hilaire.
Après 20 ans à la tête de l'entreprise familiale, Gilles Légère a décidé de vendre «pour des raisons personnelles» et non pas financières. Aucun acheteur sérieux ne s'est manifesté pour l'instant.
10 000 animaux à la rue
La SCDD recueille annuellement environ 7 000 chats et 3 000 chiens. Elle effectue entre 5 000 et 6 500 interventions sur la Rive-Sud par année. Le hic, c'est que peu d'entreprises existent sur le territoire pour prendre le relais et le nombre d'interventions ne cesse d'augmenter.
«Au cours des dernières années, nous avons diminué le nombre de villes que nous desservons et le nombre d'animaux recueillis est resté le même», confirme Gilles Légère.
Des alternatives ?
Le Berger Blanc et Services animaliers AMR sont parmi les rares à pouvoir prendre la relève. Certaines municipalités pourraient hésiter à collaborer avec la première étant donné la controverse entourant de possibles actes de cruauté rapportés par Radio-Canada en avril. C'est notamment le cas à Laval.
Services Animaliers AMR a accepté il y a un an de prendre certaines municipalités sous son aile, mais a dû en refuser d'autres, comme Longueuil et Boucherville, faute d'espace.
«Notre taux d'euthanasie augmenterait trop et ce n'est pas notre but, explique Christina Williamson, directrice de l'organisme. Si nous acceptons de grosses villes, il nous faut un nouvel édifice.»
L'organisation est intéressée à couvrir la Rive-Sud, mais seulement si elle obtient ce nouveau bâtiment. «La Ville pourrait financer la bâtisse et nous payerons un loyer. Nous avons regardé pour un terrain, mais le zonage ne le per-met pas la plupart du temps», mentionne Mme Williamson. Des discussions ont été entamées avec la Ville de Longueuil, mais ne se sont pas poursuivies, relate-t-elle.
Les villes coincées
Les municipalités interrogées ont dit être en train d'évaluer diverses solutions, sans pouvoir s'avancer davantage. Gilles Légère soutient avoir proposé à Longueuil d'acheter ou louer la SCDD pour y faire une fourrière publique, sans succès. Personne n'a soumis de candidature à l'appel d'offres lancé par la Ville de Longueuil. "
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