Oui à l'immigration des 25,000 réfugiés de la Syrie


Visiteur

/ #4138

2016-06-09 03:17

 

 

Le  grand  bond  en  avant  :  fermer  Internet ?

 

 

http://www.msn.com/fr-ca/ actualites/science-et-techno/le-grand-bond-en-avant-fermer-internet/ ar-AAgOwb2?li=AAgh0dy&ocid=SK2MDHP

 

 

 

On apprenait mercredi matin que le gouvernement de Singapour  retirera  l'accès  à  Internet  à  tous  ses  employés à partir de  mai  2017.

La raison invoquée  pourrait  convaincre  toutes  les  administrations  publiques  en  Occident  de  le  faire  aussi.

Un texte de Martin Lessard 

Le quotidien The Straits Times de Singapour a publié une note de service qui circule depuis quelque temps dans les bureaux de la ville-État. Dans un geste sans précédent, les 100 000 ordinateurs de ses employés du réseau gouvernemental se verront littéralement débranchés d'Internet dans un an.

La Ville de Singapour ne peut en aucun cas être traitée de néoluddite, c'est-à-dire réfractaire aux nouvelles technologies, tant elle est à l'avant-garde du monde en ce domaine. Elle ferait d'ailleurs passer une bonne partie de nos gouvernements locaux pour des primitifs qui tapent encore sur des os de phacochère.

Citant  des  raisons  de  sécurité  informatique, le gouvernement a décidé de prendre acte que nous sommes bel et bien à l'ère post-Snowden et  qu'aucune  solution  n'est  plus  sécuritaire  que  celle  de  tout  débrancher.

La note précise que  la  communication  interne  se  fera  par  un  réseau  protégé  (VPN)  et que des ordinateurs dédiés, mais non connectés au réseau interne, resteront accessibles pour les employés qui souhaitent aller sur Internet.

Ce retour de 20 ans en arrière, à l'époque où aucun ordinateur de bureau au gouvernement n'était branché à Internet, bousculera assurément les habitudes des fonctionnaires dont l'usage du web à des fins professionnelles est quotidien.

« Avant, raconte une personne interviewée par le journal singapourien, un virus avait peu de chance de s'infiltrer et de voler des informations confidentielles.  Aujourd'hui,  il  est  très  difficile  d'empêcher  les  fuites  sur  les  médias  sociaux  ou  l'accès  aux  sites  de  partage  de  fichiers. »

Si vous pensez que Singapour va rester une exception à la règle, détrompez-vous.

Avec les scandales à répétition d'entreprises en ligne qui se font voler, année après année, les données de leurs clients, il ne reste plus vraiment de doute que les  administrations  gouvernementales  sont  tout  autant  dans  la  mire  des  pirates, que ces derniers soient à la solde d'États étrangers ou d'organisations criminelles.

Pas plus tard que la semaine dernière, on a appris que la justice française a travaillé un an déconnectée du réseau afin de mener une enquête contre Google France. Un retour en arrière qui n'est pas sans rappeler la série Life on Mars où le personnage principal se retrouve dans la années 70. Les fonctionnaires ont procédé comme dans les films d'espions des années 40 et utilisé des noms de code (Google portait le nom Tulipe en référence aux abris fiscaux des Pays-Bas). Ils ont réussi, sans éveiller les soupçons, à faire une descente dans les bureaux de la multinationale qui, comme c'est le cas pour bien d'autres, ne semble pas payer sa juste part d'impôt.

Si les normes élevées en matière de sécurité de l'information fixées par gouvernement singapourien sont réellement prises au sérieux, la  prochaine  étape  pour  protéger  les  données  importantes  sur  Internet  sera  de  ne  pas  y  être.

Aller de l'avant, c'est revenir en arrière, quoi!