PAS D’ORDONNANCES POUR LA MEDECINE DU TRAVAIL !

#75: -  

 Et bien, oui, je suis d'accord, il n'aurait jamais fallu laisser gérer la médecine du travail aux employeurs. Un travail de qualité ne peut être fait dans ses conditions. Les sommes brassées par les services sont effectivement énormes, et entraînent des dérives financières diverses et variées. 

Une organisation complétement transparente et indépendante, gérée par des professionnels de la santé au travail est indispensable.

D'accord pour tout remettre à plat mais ça ne se fera pas par des ordonnances et en quelques semaines;et je ne crois pas qu'une organisation genre "Sécu" soit mieux!

Ils voudront surement faire des économies..

#68: Tchao - Re: Re: IMPOSSIBLE N EST PAS FRANCAIS ! 

 J'espère que vous n'aurez jamais de problèmes de santé et que vous n'aurez jamais besoin d'un médecin du travail !

#78: -  

 sans medecin pas d'infirmier?? faux ...au lieu de 6 medecins, on mettra 5 infimiers et 1 medecin..voires 4 infirmiers, des collabos et 1 medecin...et encore si ces medecins ne seront pas regourpés dans des poles pour uniquement des cas complexes..une petition c'est bien mais je crois qd meme que c'est le moment d'etre force de porposition pour une mdecine du travail de qualité..car qui signent ici en dehors des medecins..sans doute ni infirmiers, ni AST, ni IPRP, ni tout autre personnel et encore moins les salariés, syndicats...proposer une santé au travail de qualité, avec de vrais objectifs, de vrais moyens et independantes du patronat et des syndicats..c'est le seul moyen pour redonner du credit et que les salariés vous suivent..là effectivement bcp diront que cela ne sert à rien..il faut arreter d'attendre que petit a petit ces services soient detruits..en 10 ans..aucune evolution, regression et desoléee de le dire par rapport aux IPRP/ Infirmiers...qui de moins en moins ont une expertise.;avoir accepter de former es secretaires pour aller sur le terrain..y'a qu'en medecine du travail qu'on l'a accepté..je ne vois guere cela en service de chirurgie.;et on veut que l'on croit encore en nous...!! on refuse aux generaliste de faire des VP mais on accepte infirmier et collaborateurs non formés....on accepte secretaire formé en light pour aller sur le terrain..tout cela n'est plus tres serieux

#82: - Re:  

 Pas la peine d'en rajouter. Et en quoi les ordonnances règleront-elles ces problèmes ?

De grace, ne mettons pas tous les employeurs dans le meme sac ... et tous les salariés dans le meme sac ... Ceux qui font et defont les lois, les ordonnances (?),  et tous le reste ... n'ont rien avoir , le plus souvet avec les petit chefs d'entrerprise de TPE , PME qui crevent sous l'imbroglio juridique de ceux qui pondent  les règles. 

Les syndicats de salariés n'ont  rien à voir avec "les salariés" . il repesente moins de  4 % des salariés dans le privé.

Et aujourd'hui ceux qui decident on deja trouvé les solutions .... Je les vois (de temps en temps ...car on est pas sensé les voir...chut  .... ) parfois validées même en CHSCT  :  

- un salarré malade ?   ...vite je suis l'employeur ... je pose mon diagnostic médical et j'amenage directement tout seul comme un grand  son poste..... ( au passage on oubli que c'est quand meme parfois un tout petit  AT de rien du tout ... ou une rechute de MP)

- Un  "vrai" AT  "qu'on peut pas dire autrement que c'est un AT "? Vite je suis l'employeur,  j'envoie le salarié chez son medecin traitant et  je  lui telephone au prealable : tout est arrangé !  je regle avec lui les modlaités de "maintein dans l'emploi" .... Pas besoin d'arret ! On va le mettre sur un poste tranquille .... Parfois meme les restrictions du medecin traitant sont ecrites sur la prescription de soins ! ( si si, vu de mes yeux vu !)

Au final : Pas besoin de Medecin  du travail   ...bon si peu etre un peu , si le salarie le veut vraiment ,  ou si la procedure validé en CHSCT le prevoit ,  pour valider l'amenagement .... à la fin de celui ci  bien sur ... en meme temps que  la "repirse" à son poste ...

J'en connais meme (des employeurs) qui vont chercher leur salarié  en arret,  malade,  chez eux (depuis "trop logtemps" malade) , pour leur proposer une reprise à leur sauce ....

Alors encore  besoin du medecin du travail ? 

Le systeme est deja en marche ... et parfois validé ... par les employeur ( grosses boites) , les syndicats  salariés et les medecins du travail qui se taisent !

Comment  dire ? Inchallah ? Alleluia ? .... A non pardon  : chin chin  !  Toast à  la santé  ...de la Santé au Travail  ...2015 !

Les professionnels sont les premiers à dire que le Code du Travail est trop complexe, mais nous a t on demandé notre avis? A qui ?

J'avais choisi le métier de Médecin du Travail ,mais ce n'est pas un choix que je referais actuellement...

Nous avons, comme les autres fait des années d'étude difficiles pour en arriver là.. et être dénigrés très souvent.

Je conseillerai aux jeunes de faire autre chose! ils sont avant tout Médecins!!

Le détricotage des mesures "sociales" prises au milieu du XXème siècle a commencé : nous abordons dans la mondialisation le rivage des modèles plus anglo saxons où la bienveillance et l'efficacité ne vont pas forcément de paire.

#51: Visiteur -  

 c'est une excellente question !

#67: -  

 Oui, un magnifique métier que j'ai adoré moi aussi. Pivot entre le monde de la santé et le monde de l'entreprise, nous sommes payés pour faire valoir ce bien précieux qu'est la santé, pour ne pas qu'elle se dégrade du fait du travail, pour qu'elle soit prise en compte lorsque pathologie il y a, pour conseiller les partenaires de l'entreprise dans l'aménagement de postes adaptés, pour adapter des postes pour les salariés handicapés et permettre ainsi leur maintien dans l'emploi, pour informer sur les risques du travail, maladies professionnelles, TMS, RPS... Et cela dés l'embauche.

Une expérience de 20 ans en service autonome me fait affirmer que ce n'est pas une utopie, que nous avons un véritable rôle à jouer - ni pour, ni contre l'entreprise, mais avec notre responsabilité propre qui est d'oeuvrer pour la santé des salariés, et uniquement pour cela. Nous subissons des pressions? Bien sûr, et nous apprenons à y résister, et à ne pas attendre trop de reconnaissance mais heureux quand même quand nous sommes chaleureusement remerciés par un salarié que nous avons accompagné.  

Les IPRP et les infirmières? J'ai travaillé avec les uns et les autres avec bonheur à partir du moment où cela ne morcelait ni mon travail ni mes responsabilités, et que j'avais la liberté de coordonner réellement l'équipe.

Par contre j'ai tenu et je tiens toujours à conserver les 2 piliers de notre métier: les consultations régulières que je ne délègue qu'avec prudence - notre collègue le dit très bien, c'est la meilleure façon de recueillir des éléments de diagnostic sur l'entreprise. Et l'étude des postes de travail, pour bien en comprendre la nature, les contraintes, les interactions, les caractéristiques managériales etc...  

J'exerce toujours ce métier mais je ne l'aime plus: en SST maintenant je déplore la suprématie des administratifs, la perte de sens de nos actions sur le milieu de travail depuis ces fameux CEPOM avec leurs indicateurs, leurs injonctions, leurs objectifs... et l'ingérence de métiers qui ne connaissent rien à la santé au travail. Perte de sens avec ces législations incompréhensibles depuis une dizaine d'années qui vont toutes dans la même direction: saper à la base les fondements d'un métier, nous priver des faibles moyens que nous avions pour représenter et défendre la santé des salariés dans les entreprises.

ne pas oublier Les missions du médecin du travail

Le médecin du travail est le conseiller du chef d’entreprise ou de son représentant, des salariés, des représentants du personnel, des services sociaux, en ce qui concerne notamment :

-         l’amélioration des conditions de vie et de travail dans l’entreprise ;

-         l’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de travail à la physiologie humaine ;

-         la protection des salariés contre l’ensemble des nuisances, et notamment contre les risques d’accidents du travail ou d’utilisation de produits dangereux ;

-         l’hygiène générale de l’établissement ;

-         l’hygiène dans les services de restauration ;

-         la prévention et l’éducation sanitaire dans le cadre de l’établissement en rapport avec l’activité professionnelle.

ce sont à ses missions que le décret s'attaque

Le but de ce gouvernement est de diminuer le nombre de chomeurs comme ils s'y sont engagés afin de dire qu'ils ont réussi...ce n'est pas d'avoir des salariés en bonne santé!!

Notre jeune ministre de l'économie y met beaucoup de zèle..

Il est vrai qu'il a une longue carrière politique devant lui..

#84: Zorro -  

 oui ,et moi j'ai connu des employeurs qui auraient préféré que leurs employés fragilisés démissionnent. Alors plus de Médecins du Travail ni de Prud'hommes?

Un simple document téléchargé sur Internet pourrait suffir et ces ex.salariés feraient bientot partie des "Sans Dents" Plus de frais dentaires non plus pour la Sécu. Tout beneff. pour leurs poches...