Contre la fusion des options Image et Montage du BTS Audiovisuel

Quelles sont les raisons données par ses promoteurs de ce point précis de la refonte (c'est de ces motifs qu'il y a lieu de discuter); quel est le projet global dans lequel cette modification est inscrite (même remarque)? En l'état actuel des "informations" qui circulent il y a un risque que l'arbre cache la forêt ou, plus classiquement, que des modifications qui susciteraient une opposition moins frontale ou générale passent en catimini (par exemple:l'épreuve de DLA est dite ici ou là "trop difficile", pour qui, selon quels critères...?) quitte à reporter ce projet de fusion à un moment plus favorable. Bon courage! JS

#49: - Re: Pour plus de clarté...... Arrétons, soyons un peu plus pragmatique, ne "trompons" pas les pauvres étudiants qui sortent de ces filières! nous avons une lourde responsabilité!

Qui embauche? :Les "Industries" qui fabriquent les "programmes de flux"! C'est à dire les télévisions et leur sous traitant!

Comment peut-on dire (voire affirmer) que le marché du travail est partagé entre la filière "broadcast" et la filière "cinéma", ce n'est pas vrai! Il faut dire la vérité à ces jeunes!

 

#52: - Re: Re: Pour plus de clarté......

Malheureusement ce n'est plus vrai : les télévisions nationales n'embauchent plus depuis longtemps les diplômés du bts audiovisuel (à part, et encore, ceux de l'option Exploitation). Les spécialités recherchées sont plus pointues et plus proches de l'informatique et des réseaux. Cadreurs, éclairagistes, assistants de production, preneurs de son et monteurs trouvent des contrats dans les sociétés de production et de post-production (qui travaillent pour la plupart à fournir des programmes à la télé, OK). La division entre broadcast et cinéma se réfère à un environnement technologique et à des méthodes de travail qui forcément ont un impact sur la formation : on ne recherche pas les mêmes qualifications pour travailler dans une tête de réseau ou sur un plateau de tournage de film publicitaitre ou encore dans un labo où va s'effectuer l'étalonnage final, par exemple. Ce ne sont pas non plus les mêmes statuts en tant que salarié.

Ici ou là on entend  parler d'orientation vers la formation de cadreurs "JRI" (capables aussi de monter). C'est bien évidemment une manière de diluer la formation et c'est aussi assez peu réaliste en termes de débouchés, car il n'y a pas plus de travail en tant que journaliste.

Ce qui est regrettable c'est de ne pas chercher au contraire une plus grande spécialisation au sein de ces bts. Pour le montage par exemple, plus d'informatique et de réseaux, plus d'effets spéciaux (aller au-delà d'AE) et pour l'image imposer une véritable formation "HD et cinéma numérique".

#53: - Re: Re: Re: Pour plus de clarté...... Les régions(pour la plus part exsangues) suivront-elles (financièrement) dans le désir de cette option (image) de s'orienter vers la HD et le cinéma numérique? Ne réfléchiront elles pas à deux fois (étude de marchés, de perspectives d'emplois dans la filière..etc...) avant d'investir lourdement dans ces formations trés (trop) pointues.Et puis, la "spécialisation", ce n'est pas dans l'air du temps à l'heure ou l'on demande (et pas spécialement dans le domaine de l'audiovisuel) plus de "mobilité" dans une carrière.La spécialisation ne pourrait-elle pas être l'apannage d'écoles ou de centres de formation (déjà) reconnus dans le domaine du cinéma (comme Louis Lumière, l'INA...) et laisser une formation plus "polyvalente" aux BTS  (encore faut-il que les choses soient claires pour les étudiants ayant choisis de travailler dans l'Audiovisuel)? Et puis, il ne faut pas se leurrer, les équipes de tournages sont jeunes et bien établies et sauront franchir sans difficultés (grace à ces centres de formation cités plus haut) le pas du cinéma numérique, et les nouvelles perspectives d'embauches pour ces "éventuels jeunes diplômés" resteront bien minces.

 

La réforme des BTS Audiovisuel devient de plus en plus inévitable.
Plutôt que de crier au loup, il serait intéressant que tout le monde soit consulté (corps enseignants, anciens étudiants, professionnels du milieu, intervenants…).
En tant qu’ancien étudiant d’un BTS audiovisuel et travaillant dans ce milieu depuis plusieurs années, j’ai vu qu’il était « indispensable » d’être polyvalent.
Des idées de réforme, il y en a des tonnes, celle qui me parait la plus intéressante serait de transformer le BTS (2 ans) en une sorte de licence (3 ans).
Dans ce cas il pourrait y avoir 2 solutions :
L'une serait d'avoir une année commune pour certaines options, par exemple montage - image voir même l’option son et 2 années de spécialisation (comme aujourd'hui).
L'intérêt pour l'étudiant, serait de choisir "LA" formation qui lui convient le mieux après sa 1ère année, de la même manière qu'on demande à un étudiant de choisir en seconde sa filière pour ses années de 1ère et terminale.
La réalité est là, en post production, nous demandons de plus en plus au monteur de faire aussi un travail de mixage son, voir par moment un travail d'étalonnage.
De la même manière que l’on demande à un cadreur de connaître des bases de montage…
Une année commune permettrait donc aux étudiants, d'avoir une polyvalence qui devient jour après jour une obligation pour trouver plus facilement un travail dans ce milieu très fermé.

L’autre solution, toujours sur 3 années, serait de proposer une spécialisation en 3ème année (dans le même établissement). Nous resterions donc sur un cursus de 2 ans comme aujourd’hui, auquel se rajouterait une 3ème année de spécialisation obligatoire.
Par exemple un monteur pourrait se spécialiser en infographie ou en tant que truquiste. Un sondier en mixage son 5.1 ou en tant qu’ingénieur du son sur des tournages ciné.
Cette année de spécialisation pourrait très bien proposer une période de cours de 3 à 6 mois et proposer 3 à 6 mois de stage obligatoire.
L’avantage de passer sur un cursus de 3 ans n’est pas négligeable car il permettrait aux étudiants de se spécialiser, d’avoir plus de stages, de diversifier ces connaissances et d’être sûr de son choix de carrière.
Le principal inconvénient serait bien entendu le coût d’une telle opération, en cette période de restriction budgétaire. Car il ne faut pas se leurrer, la proposition de l’actuelle réforme n’a pour seule intérêt que de réduire le nombre de professeurs et intervenants.

#54: - Re: Re: Re: Re: Pour plus de clarté......

Mais c'est le même problème qui se pose alors pour toutes les options de ce bts... Faire de la régie vidéo et du multicam alors que les structures "broadcast" recherchent toutes des ingénieurs et des techniciens systèmes et réseaux ça ne laisse pas non plus beaucoup de marge à l'option Exploitation (dont la définition n"a pas beaucoup bougé dans le nouveau RAP, malgré les intentions affichées de l'IG, M. Bergman)... Alors, polyvalence ? Mais sur quelles bases ? Et encore une fois 500 techniciens "polyvalents" qui sortiront de ces formations chaque année (autrement dit en n'ayant pas de véritable spécialité) trouveront-ils du travail (ou des contrats de temps à autre) dans un secteur audiovisuel qui devient de plus en plus "pointu" et qui recherche des qualifications bien réelles. Un monteur qui a touché à Lustre, IQ ou DaVinci trouvera du travail. Quelqu'un qui sort du bts en ne connaissant que Media Composer et (un peu) After Effects aura plus de difficultés... Si en Image on sortait depuis 2 ou 3 ans des opérateurs formés sur HDCAM (par exemple) et avec une pratique de l'étalonnage sur un des systèmes cités ci-dessus, les données du problème seraient différentes me semble-t-il.

Polyvalence ? Pas sûr que ce soit ce que les entreprises recherchent...

Perspectives d'emploi : une étude intéressante, conduite par la CST et qui est téléchargeable ici : http://www.observatoire-av.fr/index.php/Etudes/Etude-sur-limpact-des-technologies-numeriques-HD-sur-les-metiers-de-laudiovisuel.html

Mobilité : c'est la formation de base qui peut l'assurer, d'où l'intérêt de continuer à recruter des profils généralistes.

Financement par les régions : posons d'abord la question des qualifications avant nous intéresser à celle du financement de la formation. Mais on peut déjà pointer que si toutes les régions n'avaient pas tenu à avoir leur "danseuse" audiovisuelle, on n'en serait peut-être pas là.

signé !

Parce que c'est aussi insultant pour les monteurs que pour les images !

Il faut que les professionnels des boites de prod. et non uniquement les diffuseurs participent à cette commission de réforme du BTS.

Ces fusions soi-disant pour améliorer les performances n'ont en fait qu'un seul but : supprimer du personnel et détruire l'enseignement pour faire plaisir au privé. Merci Monsieur Chatel !!

Il y a actuellement une opinion assez répandue parmi les profs du BTS Audiovisuel qui consiste, pour certains, à penser qu'ils ne seront pas touchés par la "réforme" car ils enseignent actuellement(et pour l'essentiel de leur service)en Son, en Exploitation ou en Production... Ils faut sans doute rappeler à ces Messieurs-dames qu'ils sont avant tout titulaires d'un CAPES ou d'un CAPET, ou encore d'un CAPLP, qui n'a rien à voir avec l'audiovisuel : ils ont simplement été affectés en BTS Audiovisuel (parfois sur un poste à profil), car il n'y a pas de concours spécifique pour enseigner l'audiovisuel dans l'Educ Nat... Et donc, si réduction de la DGH il y a, ils sont tout autant concernés par une mesure de carte scolaire que leurs collègues affectés en Image et Montage. A bon entendeur...

Sans ëtre une spécialiste dans le domaine audio visuel; et ma fille étant elle mëme monteuse je fais confiance aux professionnels et enseignants qui ont à coeur de préserver ces métiers qui comme tant d'autres sont menacés dans leur spécificité et la qualité de leur exercice.Courage...

Évidemment les métiers de l'image et de la post production, et ne vont pas l'un sans l'autre, et il est compréhensible de vouloir former des élèves tout en un, ultra polyvalent. Mais ce sont 2 métiers différents, et apprendre les bases d'un de ces métiers en seulement 2 ans et déjà court. Fusionner c'est 2 options et ce sont des techniciens bon à tout mais pas des professionnels. Aujourd'hui le métier est à 2 vitesses, les uns cherchent la qualité, les autres la quantité au détriment du savoir-faire. Si le BTS veut garder ses valeurs et sa déontologie, il devra faire un choix plus raisonnable ou allonger la formation de ces élèves.

Le BTS devrait davantage approndir ces options plutôt que de les fusionner. Une réforme derait se porter sur le contenu de la formation pour qu'elle soit au plus proche de la profession, regrouper des formations risque de ne pas résoudre le problème quel qu'il soit.

Il manque peut-être la différence fondamentale.
Un peu comme les métiers de bouche qui regrouperaient boucher et boulanger dans la même option : ce ne sont clairement pas les mêmes métiers.

Réforme symptomatique de ce qui se passe sur le terrain :la rentabilité au détriment de la qualité.
Quel dirigeant, quel rédacteur en chef, quel chef de centre, quel responsable des programmes est aujourd'hui capable de décrypter, lire, reconnaitre une bonne image ou un bon montage?
La logique du portefeuille entraine petit à petit le PAF dans la misère intellectuelle!
Bon courage à tout ceux qui se battent pour audiovisuel rime encore avec culturel.

Gaëlle
Monteuse

Monteur/Cadreur (ou chef opérateur) : 2 métiers différents!!

Simplifier une option, c'est simplifier un métier, le rendre plus efficace pour le flux, et non pour la culture.

on déqualifie en cherchant à faire des généralistes, moins de qualification = contrat précaire = flexibilité = fermes ta g.
de plus on est sur des métiers certes complémentaires mais qui ne font pas appelle aux mêmes qualités, à la même formation initiale, le BTS montage pouvait être accessible à des littéraires, avec cette réforme cela va devenir peu probable... dommage un peu de sensibilité moins cartésienne dans ce métier de brutes, c'était assez plaisant et ça participait à l'intelligence d'une profession: l'équilibre!

Avons-nous réellement affaire à des "ignorants" ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une démarche concertée car la "polyvalence" = suppression de postes, est ce que cherchent nombres de nos employeurs. C'est dans l'air du temps, l'école doit s'adapter au marché du travail. Vous avez dit "qualité" ? Voyons.. vous coupez les cheveux en 4, ILS (les téléspectateurs) ne voient pas, n'entendent pas la différence... Je n'adhère évidemment pas à ce discours, sur le terrain c'est un rude combat.

à quand le BTS audiovisuel en 3 ans ?
Histoire que les français ne soient plus défavorisé par rapport aux Bachelor européen...

Faire apprendre 2 métiers en 2 ans n'est pas sérieux. On voit que même les 2 années ne suffisent pas! Ou alors, ne pas appeler ce brevet "supérieur". On formera des amateurs!

HHHHooooooooouuuuuuuuuuu !!!

Au nom de la rentabilité....encore quelques années de cette pratique et nous serons bien formatés , robotisés et bêtes...

en tant qu'ancien élève de l'IDHEC, je ne peux qu'approuver les termes de cette pétition

en tant qu'ancien élève de l'IDHEC je ne peux qu'être d'accord avec les termes de cette pétition